Catégorie : Classique Du 20ème Siècle

Le Vent dans les saules – Tome 1 – Le Bois sauvage

Album publié en 2011 aux éditions Delcourt.


Résumé éditeur

D’après le roman de Kenneth Grahame publié en avril 1908.

Quel lieu idyllique que celui de Bois Sauvage ! Taupe et Rat, amis de fraîche date, en profitent pour canoter sur la rivière et aller pique-niquer au bord de l’eau.
Hélas, leur quiétude sera de courte durée. La faute en revient à un autre habitant des environs : le richissime, l’impétueux, l’imprévisible, le vaniteux, le colérique Crapaud, dont les lubies entraîneront nos amis dans une suite inoubliable de catastrophes…

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L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le Vent dans les saules – Tome 1 – Le Bois sauvage »

Michel Plessix propose une adaptation magistrale du classique de Kenneth Grahame dans ce premier tome publié à l’origine en 1996. Avec une délicatesse remarquable, il insuffle une nouvelle vie à cette histoire intemporelle où les rives paisibles deviennent le théâtre d’aventures quotidiennes transformées en épopées.

L’histoire se déroule au rythme des saisons, débutant par un printemps qui pousse Taupe hors de son terrier pour rencontrer Rat, son futur compagnon d’aventures. S’ensuit une chaîne de rencontres et de péripéties avec Loutre, l’imposant Blaireau et l’impétueux Crapaud, dont les lubies menacent constamment la tranquillité du groupe.

extrait bd Le Vent dans les saules - Tome 1 - Le Bois sauvage

La force de cette adaptation réside dans ses planches à l’aquarelle d’une finesse exceptionnelle. Chaque case est un véritable tableau où les teintes pastels créent une atmosphère contemplative qui invite à la rêverie. Michel Plessix enrichit discrètement son œuvre de références picturales aux impressionnistes et à l’Art nouveau, offrant ainsi plusieurs niveaux de lecture.

Une bande dessinée enchanteresse qui séduira tant les enfants par son récit que les adultes par sa richesse graphique et thématique.


Les BD de la série « Le Vent dans les saules »

L’Arrache-cœur

Album publié en 2020 aux éditions Delcourt.


Résumé éditeur

D’après l’œuvre de Boris Vian publiée en janvier 1953.

Un psychiatre souffre d’un tel vide existentiel qu’il cherche désespérément quelqu’un à psychanalyser afin de procéder à une identification totale ; une mère névrosée ne pardonne pas à son mari les douleurs de l’enfantement ; un prêtre adepte du spectaculaire prône que la religion restera à jamais un luxe…
Voilà un coin de campagne où les uns et les autres présentent de bien curieuses réactions.

« J’ai peur pour mes enfants. En permanence. Il peut leur arriver n’importe quoi. Et je me le représente. Oh ! les choses les plus simples ; je ne me mets pas martel en tête pour des impossibilités ou des idées folles ; non, mais la liste stricte de ce qui pourrait survenir suffit à m’affoler. Et je ne peux pas m’empêcher d’y penser. Naturellement, je ne compte même pas ce qu’ils risquent en dehors du jardin ; par bonheur, ils n’y sont pas, jusqu’ici, eu l’idée d’en sortir. Mais j’évite pour l’instant d’aller jusque-là parce que ça me donne le vertige. […] Je les aime tant. »

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L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « L’Arrache-cœur »

Adaptée du roman surréaliste de Boris VianL’Arrache-cœur par Jean-David Morvan et Maxime Péroz est une œuvre audacieuse qui transpose avec brio la complexité et l’absurdité du texte original en bande dessinée. Publiée chez Delcourt, cette adaptation explore les travers de l’humanité dans un univers rural déroutant, où se mêlent poésie sombre, cynisme et réflexion sociale.

Le récit suit Jacquemort, psychiatre en quête de sens, qui s’installe chez un couple étrange. Clémentine, mère névrosée, surprotège ses trois enfants, tandis qu’Angel, le père, est relégué à l’arrière-plan. L’histoire plonge dans une campagne où les habitants s’adonnent à des rituels absurdes comme la « foire aux vieux » ou des combats religieux. La narration conserve l’esprit provocateur de Vian tout en offrant une réflexion sur la parentalité et la liberté individuelle.

Maxime Péroz propose un style en noir et blanc dense et expressif. Son trait vif et précis donne vie à cet univers grotesque, mais le niveau de détail peut parfois gêner la lisibilité. Les perspectives audacieuses et les mises en abîme accentuent l’étrangeté du récit, renforçant l’impression de vertige propre à l’œuvre originale.

L’Arrache-cœur est une adaptation ambitieuse qui saura séduire les amateurs d’univers décalés. Parfois déroutante dans sa narration et son graphisme touffu, cette BD reste une expérience captivante pour ceux qui apprécient le mélange de poésie sombre et d’absurde. Un incontournable pour les fans de Boris Vian.


Duel (Conrad)

Albums publiés en 2017 aux Editions Casterman.


Adapté du roman de Joseph Conrad (publié pour la première fois en 1908).

couverture bd Duel

L’affrontement homérique de deux hussards de la Grande Armée.

Alors que Napoléon affronte l’Europe entière dans un bras de fer impitoyable, il veille à préserver toutes ses forces en interdisant les duels qui saignent à blanc sa Grand Armée.

Mais deux hussards, pour une obscure affaire d’honneur, s’entête à se défier…


De duel en duel, les frères d’armes devenus ennemis scellent leurs destins et entrent dans la légende.


La haine rendrait-elle immortel ?


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Duel »

Pas encore d’avis.

extrait bd Duel

Belliou la Fumée

Album publié en en 2020, projet sur Ulule.


Résumé éditeur

D’après l’œuvre de Jack London publiée en octobre 1912.

couverture bd Belliou la Fumée

Belliou la Fumée : il s’agit de l’adaptation d’un roman de Jack London ayant pour cadre le Grand Nord Canadien et sa ruée vers l’or de 1897. On y suit les aventures de Christopher Belliou, un néophyte du froid, de la chasse ou de la prospection minière qui trouve sa place comme il peut dans le Klondike.

Voyage depuis San-Francisco vers le Yukon, découverte d’un nouveau gisement, magouilles au casino, accusation de meurtre, démêlés avec les Indiens… Gagnant ou perdant mais attachant et toujours tonifiant, on se régale des entreprises de Belliou et de son acolyte Shorty ! 


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bd « Belliou la Fumée »

La bande dessinée Belliou la Fumée, signée par Luc Thibault et Laurent Rougerie, offre une adaptation captivante du célèbre roman de Jack London.
Plongée dans l’univers impitoyable du Klondike, cette œuvre revisite avec brio les aventures de Smoke Bellew, un citadin transformé par la rudesse et la beauté sauvage de la ruée vers l’or.

Le scénario de Laurent Rougerie explore la résilience face à l’adversité et la tension entre nature et civilisation. Les personnages sont dépeints avec une profondeur psychologique marquante, oscillant entre vulnérabilité et transformation intérieure.

extrait bd Belliou la Fumée

 Luc Thibaut excelle dans la mise en image de cet univers. Ses dessins retranscrivent avec brio les paysages grandioses et glacials du Klondike, jouant sur des contrastes saisissants entre ombres et lumières. Les expressions des personnages enrichissent le récit en traduisant subtilement leurs émotions.

 Cette BD séduira aussi bien les amateurs de récits d’aventure que les passionnés de belles illustrations. Fidèle à l’esprit de Jack London tout en apportant une touche personnelle, cette adaptation est un incontournable.

Hercule Poirot – Le Crime du golf

Album publié en 2021 aux éditions Paquet.


Résumé éditeur

D’après l’œuvre Agatha Christie publié en mai 1923.

couverture bd Hercule Poirot - Le Crime du golf

Un crime a été commis sur les bords de la Manche, en France.

Curieuse coïncidence que Poirot, la veille, ait reçu un courrier du mort, qui souhaitait lui confier une enquête délicate.

Il n’en faut pas plus pour qu’Hercule Poirot, flanqué de son ami, le Capitaine Hastings, prenne les choses en main afin de découvrir ce que peut cacher ce meurtre.

Mais l’inspecteur Giraud, de la police française, n’est pas disposé à laisser le champs libre à Poirot.

Une nouvelle enquête pour Hercule Poirot, qui va plonger au coeur d’une machination extraordinaire.

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L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Hercule Poirot – Le Crime du golf »

Avec Le Crime du Golf, Frédéric Brémaud et Alberto Zanon réussissent une adaptation brillante du célèbre roman d’Agatha Christie, ajoutant une touche visuelle à l’univers du détective belge. Ce sixième tome des aventures d’Hercule Poirot en bande dessinée captive autant par son intrigue complexe que par son esthétique maîtrisée.

Le scénario, fidèle à l’œuvre originale, garde toute la finesse des mécanismes d’enquête si chers à Agatha Christie. La rivalité entre Poirot et l’inspecteur Giraud, ainsi que la précision des déductions du célèbre détective, ajoutent du dynamisme et maintiennent le suspense jusqu’au dénouement. L’intrigue s’épanouit à travers des dialogues clairs et un rythme bien calibré.

extrait bd Hercule Poirot - Le Crime du golf

Graphiquement, Alberto Zanon fait preuve d’une grande maîtrise. Son style « ligne claire » est précis et élégant, parfait pour retranscrire l’ambiance feutrée de l’époque et la subtilité des expressions des personnages. Les décors, notamment ceux de la campagne française, sont soignés et immersifs, offrant au lecteur une plongée visuelle saisissante.

Le Crime du Golf est une réussite, tant pour les amateurs de bandes dessinées que pour les fans d’Agatha Christie.

Hercule Poirot – Poirot joue le jeu

Album publié en 2022 aux éditions Paquet.


Résumé éditeur

D’après l’œuvre Agatha Christie publié en octobre 1956.

couverture bd Hercule Poirot - Poirot joue le jeu

Une chasse au faux meurtre, mais un vrai cadavre.

Un cadre enchanteur et des secrets de famille. La disparition de la maitresse des lieux, et l’arrivée d’un invité surprise.

Au coeur d’une intrigue complexe, Hercule Poirot se trouve à nouveau confronté au mal. Mais pour le détective belge, il n’est pas question de jouer avec le crime.

Utilisant toute la puissance de ses petites cellules grises, il va tout mettre en oeuvre pour confondre le coupable.

Situé dans une des propriétés de la Reine du crime, une enquête policière qui prouve une fois de plus que Poirot ne plaisante pas avec le crime !

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L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Hercule Poirot – Poirot joue le jeu »

Avec Hercule Poirot – Poirot joue le jeu, Marek Charlier livre une adaptation aussi raffinée qu’efficace du célèbre roman d’Agatha Christie.

Dès les premières pages, le lecteur est plongé dans une intrigue savamment construite, où Poirot, fidèle à lui-même, déploie tout son génie pour dénouer les fils d’un mystère où se mêlent faux-semblants, secrets familiaux et meurtre inattendu.

L’adaptation graphique correspond parfaitement à l’atmosphère feutrée et énigmatique propre à l’univers d’Agatha Christie. Les traits sobres et précis de Marek mettent en valeur la subtilité des personnages tout en préservant l’élégance des décors, notamment ceux du cadre enchanteur de la campagne anglaise.

L’intrigue, quant à elle, reste captivante de bout en bout. Le scénario ne s’éloigne pas de l’œuvre originale, conservant ainsi la complexité narrative et la montée progressive de la tension. Marek réussit à transposer sur papier l’esprit de déduction si cher à Poirot, rendant chaque dialogue et indice percutants.

Cette bande dessinée plaira indéniablement aux amateurs de romans policiers traditionnels, tout en permettant aux néophytes de découvrir un Poirot plus vivant que jamais. En combinant fidélité au texte et art visuel maîtrisé, Poirot joue le jeu s’impose comme une belle réussite dans l’univers des adaptations d’Agatha Christie.

Vipère au poing

Album publié en 2025 aux éditions Rue De Sèvres.


Résumé éditeur

D’après le roman d’Hervé Bazin publié le 5 mai 1948.

couverture bd Vipère au poing

Jean Rezeau, dit Brasse-Bouillon, vit avec ses frères auprès d’une mère odieuse et acerbe qu’ils surnomment Folcoche.
En grande partie autobiographique, le roman d’Hervé Bazin fut plusieurs fois adapté au cinéma.
Frédéric Rébéna s’empare aujourd’hui de cette oeuvre transgénérationnelle pour une première interprétation pleine de sensibilité en bande dessinée.

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L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Vipère au poing »

La BD sortira en avril 2025.

extrait bd Vipère au poing

L’appel de Cthulhu

Album publié en 2017 aux éditions Bragelonne.


Résumé éditeur

Adapté de la nouvelle de Howard Phillips Lovecraft publiée en février 1928.

couverture bd L'appel de Cthulhu

Boston, 1926.
Suite au décès, dans des circonstances étranges, de son grand-oncle, Francis Thurston découvre dans les documents dont il hérite l’existence d’une secte vouant un culte à une créature innommable, endormie depuis des millions d’années.
Sacrifices indicibles pratiqués dans les bayous de Louisiane, meurtres mystérieux perpétrés dans divers endroits du globe, artistes sombrant dans la démence après des visions nocturnes terrifiantes, renaissance de cultes ancestraux et surtout, une cité cyclopéenne surgissant de l’océan lors d’une tempête… Thurston va comprendre peu à peu que les recherches de son grand-oncle concernant le culte de Cthulhu étaient bien trop proches de la vérité et que, dans l’ombre, des adeptes oeuvrent au réveil de leur dieu païen, prêts à faire déferler la folie et la destruction sur le monde.
Les astres sont alignés. La fin est-elle proche ?
 

Avec cette nouvelle, Howard Phillips Lovecraft écrit dans les années vingt l’une des plus fameuses histoires de la littérature fantastique américaine. Cthulhu, le grand ancien qui rêve et attend au fond des noirs abysses océaniques, deviendra à lui seul le symbole de tout l’univers créé par l’auteur de Providence.
Fasciné depuis toujours par cet univers de monstres tapis dans les recoins les plus sombres et de créatures titanesques dont la seule vue suffit à vous faire sombrer dans la folie, François Baranger, illustrateur reconnu dans le monde pour ses talents de concept-artist pour le cinéma et le jeu vidéo, s’est attelé à la tâche « cyclopéenne » de mettre en image les principaux récits de H.P. Lovecraft.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « L’appel de Cthulhu »

François Baranger offre une interprétation magistrale de L’Appel de Cthulhu de H.P. Lovecraft, transformant cette œuvre culte en un véritable chef-d’œuvre visuel. Ce n’est pas une BD mais un livre illustré.

Ses illustrations, somptueuses et évocatrices, plongent le lecteur dans l’abîme d’un univers où la folie côtoie l’indicible. Chaque page, parfois en double format, est une explosion artistique : des jeux de lumière subtils aux teintes sombres et glaciales traduisent à la perfection l’horreur cosmique propre à Lovecraft.

extrait bd L'appel de Cthulhu

François Baranger réussit un exploit rare : donner une forme à l’indescriptible. La cité engloutie de R’lyeh et l’éveil titanesque de Cthulhu sont des moments d’une intensité visuelle inégalée. Les proportions cyclopéennes et la géométrie étrange des lieux captivent. L’ouvrage, par son grand format et sa qualité d’impression, magnifie le texte original et le rend accessible aux novices du mythe lovecraftien.

Cette édition illustrée n’est pas seulement un hommage au génie de Lovecraft, mais une redécouverte immersive de son univers. François Baranger enrichit le récit avec une profondeur émotionnelle rare, où chaque image amplifie la tension narrative. L’Appel de Cthulhu illustré est un incontournable pour les amateurs d’horreur et d’art fantastique, un objet-livre aussi fascinant qu’effrayant.

L’Assassinat du père Noël 

Album publié en 2010 aux éditions Glénat.


Résumé éditeur

D’après l’œuvre de Pierre Véry publiée en 1934.

couverture bd L'Assassinat du père Noël

Un « whodunit » savoureux et théâtral !

Il était une fois Mortefond, charmant village de Lorraine qui s’apprête à fêter la Noël. Le père Cornusse joue comme chaque année le rôle du Père Noël, tandis que Catherine, sa fille, rêve d’un prince charmant et que les hommes du village rêvent à elle.
Prosper Lepicq, un étranger au village, se joint à la population locale pour la fête. Mais après la messe, on découvre le corps du Père Noël, assassiné !
Qui parmi ce panel de personnages truculents a bien pu commettre le meurtre, dans ce bourg isolé et apparemment paisible ?

Voici, par les facétieux Adam et Convard, l’adaptation très libre d’un roman de Pierre Véry, datant de 1934 et adapté au cinéma en 1941 par Christian Jaque.
Un album flirtant entre le merveilleux et le policier, magnifiquement dessiné par Paul, dont le graphisme original, poétique et pictural, ne cesse de s’affirmer.

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L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « L’Assassinat du père Noël »

Une adaptation au charme désuet
Didier Convard
, Éric Adam et Florie Paul réinventent avec audace le roman de Pierre Véry dans une bande dessinée qui mêle avec habileté féerie et intrigue policière. L’album plonge le lecteur dans le village lorrain de Mortefond, décor idéal pour un whodunit campé dans les années 1930, où traditions locales et mystère s’entrelacent.

Un hommage graphique à l’époque
Le dessin de Florie Paul, que l’on peut qualifier de « naïf » ou de « pictural », se révèle être un choix audacieux et pertinent. Son style, aux couleurs douces et aux lignes épurées, évoque une ambiance à la fois nostalgique et onirique, renforçant le décalage temporel de l’histoire. Les décors capturent l’ambiance d’un village isolé, où chaque détail, de l’église aux maisons bourgeoises, sert de prétexte au suspense.

extrait bd L'Assassinat du père Noël

Entre enquête et folklore
L’intrigue, centrée sur l’assassinat du Père Noël et le vol d’une relique précieuse, suit Prosper Lepicq, avocat-enquêteur au profil atypique. Si le scénario emprunte des ficelles classiques (suspects truculents, indices disséminés), il tire sa force de son ancrage dans un folklore régional riche. Les dialogues, volontairement théâtraux, rappellent le ton des romans policiers de l’entre-deux-guerres, ajoutant une couche de charme désuet.

Une défense du patrimoine littéraire
Certes, l’adaptation prend des libertés avec l’œuvre originale, mais elle réussit à en préserver l’esprit : une critique sociale voilée, un humour subtil et une morale humaniste. La scène du procès offre une réflexion sur la justice et la rédemption.

Cette BD séduira les amateurs de polar vintage et d’ambiances rurales enneigées. Un hommage réussi à un roman oublié, servi par un graphisme qui ose la singularité.

Le Chien des Baskerville – (Les aventures illustrées de Sherlock Holmes)

Album publié en 2025 aux éditions Akileos.


Résumé éditeur

D’après l’œuvre d’ Arthur Conan Doyle publiée en mars 1902.

couverture bd Le Chien des Baskerville

« Pour l’amour de Dieu, de quoi s’agit-il ? » Quand Mille Marv Morstan passe au 221B Baker Street, l’histoire totalement inexplicable qu’elle raconte chamboule le coeur du Dr John Watson, et sort son ami Sherlock Holmes de la léthargie dans laquelle il s’était plongé.
Qui d’autre que le seul détective en consultation de Londres pourrait résoudre le mystère de l’officier de l’armée disparu, de l’unijambiste, de son complice aux pieds nus, du coffre au trésor disparu et du… signe des quatre ?
« Il s’agit d’un meurtre, Watson… »

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L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le Chien des Baskerville »

Adaptant avec fidélité l’un des chefs-d’œuvre d’Arthur Conan Doyle, Ian Edginton et I.N.J. Culbard livrent une bande dessinée qui capte l’essence gothique et mystérieuse du roman originel tout en proposant une relecture graphique audacieuse.
Parue chez Akileos en 2025, cette adaptation s’inscrit dans une tradition de revisites des romans de Sherlock Holmes, mais se démarque par son atmosphère visuelle singulière et son respect du livre d’origine.

La force de cette adaptation réside dans la restitution de la tension entre rationalité et superstition, cœur du roman. La lande de Dartmoor, ses brumes et ses légendes, servent de toile de fond à une enquête où la peur de l’inconnu affleure à chaque page. Ian Edginton choisit de rester fidèle à la structure narrative du roman, laissant une large place au Dr Watson, dont la vulnérabilité et l’humanité offrent un contrepoint à la froide logique de Holmes. Les dialogues, sobres et efficaces, soulignent la psychologie des personnages.

extrait bd Le Chien des Baskerville

Le dessin de Ian Culbard, minimaliste et anguleux, peut dérouter de prime abord. Les visages, marqués de traits sombres, confèrent aux protagonistes une gravité presque mélancolique, en particulier à Watson. Cette stylisation accentue l’étrangeté et la tension qui règnent sur la lande, tout en évitant l’excès de détails superflus. L’économie de moyens sert l’ambiance : chaque case semble baignée dans une lumière crépusculaire, renforçant l’impression d’un monde à la frontière du réel et du fantastique.

Cette bande dessinée s’adresse aussi bien aux amateurs de Sherlock Holmes qu’aux lecteurs curieux d’expériences graphiques originales. En respectant l’esprit du roman tout en imposant une identité visuelle forte, Edginton et Culbard proposent une adaptation qui s’impose comme une relecture intelligente et atmosphérique d’un classique du polar gothique.