Catégorie : Classique Du 20ème Siècle

L’Arrache-cœur

Album publié en 2012 aux éditions Delcourt.


Résumé éditeur

D’après l’œuvre de Boris Vian publiée en janvier 1953.

couverture bd L'Arrache-cœur

Un psychiatre souffre d’un tel vide existentiel qu’il cherche désespérément quelqu’un à psychanalyser afin de procéder à une identification totale ; une mère névrosée ne pardonne pas à son mari les douleurs de l’enfantement ; un prêtre adepte du spectaculaire prône que la religion restera à jamais un luxe…
Voilà un coin de campagne où les uns et les autres présentent de bien curieuses réactions.

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L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « L’Arrache-cœur »

L’adaptation en bande dessinée de L’Arrache-cœur par Jean-David Morvan et Maxime Péroz réussit un défi de taille : transposer l’univers poétique et troublant de Boris Vian dans des case BD tout en respectant la profondeur du texte d’origine. Dès les premières pages, nous sommes immergés dans un monde où absurdité et humanité se côtoient, où les dialogues incisifs prennent vie avec une précision remarquable.

Le trait de Maxime Péroz, à la fois vif et délicat, accompagne parfaitement l’étrangeté des situations décrites. Les personnages, expressifs et singuliers, donnent un visage tangible aux émotions complexes du roman. On ne peut qu’être saisi par certaines scènes visuelles marquantes qui illustre avec force la tension entre grotesque et beauté.

extrait bd L'Arrache-cœur

La narration légèrement linéaire permet d’offrir une lecture accessible sans diluer la richesse des thématiques abordées, telles que la maternité, la liberté et l’absurde de l’existence. La collaboration entre Jean-David Morvan et Maxime Péroz aboutit à une œuvre profondément respectueuse du roman original.

Cette bande dessinée ne se contente pas d’adapter le roman : elle permet de le redécouvrir sous un angle nouveau et captivant. Une réussite.


Gatsby le magnifique

Bande dessinée publiée en 2013 aux éditions Gallimard.


Adapté du roman de Francis Scott Fitzgerald publié en 1925.

couverture bd Gatsby le magnifique

Dans la Chine des années 2000, Nick Carraway, petit architecte, s’installe à Shanghaï.

Non loin de lui vivent Tom et Daisy Buchanan, la cousine de Nick, ainsi qu’un jeune millionnaire, Jay Gatsby. Sa villa luxueuse est le théâtre de fêtes somptueuses où se côtoient le pire et le meilleur de la société chinoise.

Invité à son tour, Nick devient l’ami et le confident de Gatsby.

Il apprend que derrière ces fastes se cachent un passé trouble mais surtout le désir impérieux de reconquérir Daisy, perdue quelques années auparavant.

Entre ces personnages, l’étau se resserre jusqu’à l’inexorable et tragique dénouement.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Gatsby le magnifique »

Benjamin Bachelier, en collaboration avec Stéphane Melchior, offre une réinterprétation graphique captivante du classique de Fitzgerald, transposant habilement l’histoire dans le Shanghai moderne. Cette adaptation conserve la profondeur thématique de l’original tout en y apportant une nouvelle perspective culturelle.

L’intrigue suit Nick Carraway, un architecte plongé dans l’opulence et les mystères entourant Jay Gatsby. Bachelier réussit à capturer l’essence des personnages et des événements, tout en rendant hommage aux thèmes de l’illusion, du rêve américain et de la désillusion amoureuse. Le décor de Shanghai ajoute une touche d’exotisme et de modernité qui revitalise le récit​.

extrait bd Gatsby le magnifique

Les illustrations sont le point fort de cette bande dessinée, avec des couleurs riches et des détails minutieux qui plongent le lecteur dans l’ambiance festive et mélancolique des soirées de Gatsby.

« Gatsby le magnifique » de Bachelier est une œuvre visuellement éblouissante et thématiquement riche, offrant une nouvelle vie au chef-d’œuvre de Fitzgerald tout en respectant son héritage littéraire.

Une lecture incontournable pour les amateurs de bandes dessinées et les admirateurs du roman original.

Les Clients d’Avrenos

Album publié en 2025 aux éditions Dargaud.


Résumé éditeur

D’après l’œuvre de George Simenon publiée en 1935.

couverture bd Les Clients d'Avrenos

Ankara, 1935. Au cabaret du Chat noir, Bernard de Jonsac boit un verre avec Nouchi, une entraîneuse. Sans le sou, celle-ci lui demande de l’emmener avec lui à Stamboul. Nouchi rêve d’autres horizons. Elle rêve surtout d’argent qui coulerait à flots, car « c’est trop bête d’être pauvre ».

À Stamboul, Jonsac l’introduit dans son cercle de connaissances. Nouchi fait sensation auprès de ses amis, amateurs de haschich et de poésie, accros aux palabres et à la vie de bohème.

Mais elle a « horreur des hommes », comme elle le dit elle-même. Sa relation avec Jonsac, qui lui propose de l’épouser pour lui éviter d’être expulsée, reste platonique, au grand désespoir de celui-ci. Nouchi continue cependant à faire tourner la tête de ceux qu’elle rencontre, mais un drame bouleversera bientôt cette vie d’insouciance et de plaisirs…

Après La neige était sale, Jean-Luc Fromental adapte un autre « roman dur » de Simenon. Les Clients d’Avrenos met en scène un couple improbable dans le cadre enchanteur de la Turquie de l’entre-deux-guerres, magnifiée par le trait sensible et les subtils jeux d’ombres de Laureline Mattiussi.

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L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Les Clients d’Avrenos »

Adaptée du roman éponyme de Georges SimenonLes Clients d’Avrenos par Jean-Luc Fromental et Laureline Mattiussi est une œuvre captivante qui plonge le lecteur dans l’Istanbul des années 1930, un univers à la fois sensuel et décadent.

Une narration captivante et psychologique

Le récit suit Bernard de Jonsac, un employé terne de l’ambassade française à Istanbul, et Nouchi, une jeune danseuse hongroise pleine de charme et d’ambiguïté.
Leur relation improbable oscille entre camaraderie forcée et désirs inassouvis, alors que Jonsac épouse Nouchi pour lui éviter l’expulsion.
Jean-Luc Fromental capte avec justesse les tensions sous-jacentes entre ces deux âmes errantes, tout en dépeignant un microcosme d’expatriés et de marginaux hantés par leurs propres failles. L’intrigue minimaliste cède la place à une étude psychologique où chaque interaction révèle un peu plus la complexité des personnages.

Un style graphique envoûtant
Laureline Mattiussi sublime le récit avec un trait expressif et des visages évoquant Modigliani. Ses jeux d’ombres et ses aplats de couleurs vives traduisent à merveille l’atmosphère capiteuse des nuits stambouliotes.
Les scènes regorgent de détails immersifs : cabarets enfumés, lumières tamisées du Bosphore, ou encore moments suspendus où le temps semble s’effacer. Ce style visuel amplifie les émotions du récit tout en rendant hommage à l’exotisme et à la noirceur du cadre historique.

Une œuvre incontournable
Les Clients d’Avrenos est bien plus qu’une adaptation : c’est une réinterprétation artistique qui magnifie le texte original tout en affirmant une identité graphique forte. Cette bande dessinée séduira les amateurs de récits psychologiques profonds et d’ambiances envoûtantes. Une réussite absolue pour les passionnés de Georges Simenon.

Hercule Poirot – Le Noël d’Hercule Poirot

Album publié en 2023 aux éditions Paquet.


Résumé éditeur

D’après l’œuvre Agatha Christie publié le 19 décembre 1938.

couverture bd Hercule Poirot - Le Noël d'Hercule Poirot

Quoi de plus beau et de plus romantique qu’une famille réunie à quelques jours de Noël ?

L’occasion de se retrouver, de partager la chaleur d’un foyer alors que la neige tombe au-dehors.

Mais le vieux Siméon Lee n’est pas du genre sentimental et, s’il a réuni ses enfants autour de lui, c’est qu’il a des choses à leur annoncer, ce qui risque de ne pas plaire à tout le monde. De ne pas plaire au point de tuer ? 

Pour Hercule Poirot, en visite chez son ami le colonel Johnson, une vieille connaissance rencontrée autour du Drame en trois actes, élucider un crime sera le plus beau des cadeaux de Noël !

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L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Hercule Poirot – Le Noël d’Hercule Poirot »

Avec Le Noël d’Hercule Poirot, Isabelle Bottier nous livre une adaptation convaincante et captivante du célèbre roman d’Agatha Christie.

Cette bande dessinée plonge immédiatement le lecteur dans l’ambiance feutrée et mystérieuse d’un manoir anglais des années 1930, où les tensions familiales explosent sous le vernis festif des célébrations de Noël.

Le scénario, fidèle à l’intrigue originale, s’articule avec fluidité autour de l’assassinat du patriarche Siméon Lee. Isabelle Bottier réussit à maintenir un rythme soutenu, en prenant soin de détailler les personnalités complexes des personnages, tout en distillant habilement les indices pour les amateurs d’enquêtes. L’ensemble de l’histoire est parfaitement adapté au format bande dessinée, et le huis clos familial est d’autant plus oppressant que l’enquête progresse.

extrait bd Hercule Poirot - Le Noël d'Hercule Poirot

Le trait élégant et précis de Callixte s’accorde idéalement avec l’atmosphère rétro du récit. Ses illustrations soignées offrent des décors immersifs et des personnages aux expressions minutieusement travaillées. Les couleurs, particulièrement bien choisies, renforcent à la fois la chaleur des fêtes et la froideur de la tragédie qui s’y joue.

Le Noël d’Hercule Poirot est une réussite à la fois pour les fans d’Agatha Christie et les amateurs de bandes dessinées policières. Isabelle Bottier et Callixte parviennent à capturer tout le suspense et la tension de l’enquête de Poirot, tout en apportant un charme visuel indéniable.

Une œuvre qui trouvera sa place sous le sapin, entre nostalgie et frissons.

L’Homme qui s’évada

Album publié en 2006 aux éditions Actes Sud.


Résumé éditeur

Adapté de l’œuvre de Albert Londres publiée en 1928.

couverture bd L'Homme qui s'évada

Quand le bagnard Dieudonné, condamné pour avoir connu la bande à Bonnot, s’évada de Cayenne, le grand reporter Albert Londres vint aussitôt lui prêter main forte.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « L’Homme qui s’évada »

Laurent Maffre, en adaptant le récit d’Albert Londres, propose avec « L’Homme qui s’évada » une œuvre dense et marquante, tant par son sujet que par son traitement graphique.

Publiée en 2006, cette bande dessinée retrace l’histoire vraie d’Eugène Dieudonné, un anarchiste condamné injustement au bagne de Cayenne et son évasion audacieuse, soutenue par le journaliste Albert Londres.

Le talent de Maffre réside dans sa capacité à rester fidèle au récit original tout en insufflant une intensité dramatique palpable. On soulignera la rigueur documentaire de l’œuvre, qui parvient à rendre justice aux conditions inhumaines des bagnards tout en dénonçant les injustices sociales de l’époque.

Graphiquement, Maffre opte pour un style sobre mais expressif. Les visages des personnages, marqués par des traits épurés, ajoutent une dimension universelle aux souffrances décrites. Cette simplicité graphique permet de se concentrer sur le récit et les émotions qu’il suscite, même si certains lecteurs trouvent les portraits parfois trop caricaturaux.

Le scénario, découpé en plusieurs chapitres, suit un rythme soutenu, parfois un peu trop soutenu en raison de la fidélité au texte d’Albert Londres. Cependant, cette approche permet de plonger profondément dans l’histoire de Dieudonné et de ressentir la brutalité de son destin.

« L’Homme qui s’évada » est une œuvre essentielle pour ceux qui s’intéressent à l’histoire et aux luttes pour la justice. Maffre réussit à offrir une réflexion puissante sur la liberté et la dignité humaine.

Cité de Verre

Album publié en 2022 aux éditions Actes Sud.


Résumé éditeur

Adapté du roman de Paul Aster publié en 1985.

couverture bd Cité de Verre

Un coup de fil reçu au milieu de la nuit plonge Quinn, un auteur de série noire, dans une aventure plus extravagante que toutes celles qu’il aurait pu imaginer.

De cette aventure, alliant un humour kafkaïen à un sens du suspense digne de Hitchcock, la ville illimitée, insaisissable – New York –, est le théâtre au sens le plus accompli du terme : c’est à la fois le lieu privilégié des rencontres aléatoires et la scène de l’incongruité métaphysique.

Ce projet, initié par Art Spiegelman, est une remarquable adaptation en bande dessinée du célèbre roman éponyme de Paul Auster (premier volume de sa Trilogie new-yorkaise) par le grand dessinateur américain David Mazzucchelli, admiré pour ses brillantes versions de Batman et Daredevil.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Cité de Verre »

La bande dessinée « Cité de Verre« , adaptée du roman éponyme de Paul Auster, est une œuvre fascinante et complexe qui a su transposer l’ambiance et les thèmes du roman original dans un format graphique avec brio. Le travail de David Mazzucchelli, associé au scénariste Paul Karasik, offre une nouvelle dimension à l’histoire tout en respectant l’essence du texte de Auster.

L’intrigue suit Daniel Quinn, un auteur de romans policiers qui se retrouve embarqué dans une étrange enquête après avoir reçu des appels destinés à un détective nommé Paul Auster. Cette intrigue, qui commence comme un polar classique, évolue rapidement en une exploration labyrinthique de l’identité, de la réalité et de la fiction.

extrait bd Cité de Verre

Mazzucchelli et Karasik ont réussi à capturer la nature mystérieuse et introspective du roman à travers un style graphique noir et blanc qui accentue l’atmosphère énigmatique et oppressante de l’histoire​​.

L’adaptation de Mazzucchelli se distingue par son utilisation innovante du médium de la bande dessinée. Les pages sont souvent structurées de manière à refléter le contenu narratif, avec des vignettes qui se transforment en fenêtres, en cellules, ou en plans de rue, ajoutant ainsi une couche visuelle qui enrichit l’expérience de lecture. Cette approche visuelle permet de mieux comprendre les thèmes sous-jacents du roman, comme la fragilité de l’identité et le pouvoir de la fiction, en les matérialisant graphiquement​​.

On loue la BD pour son intelligence, sa maîtrise technique et sa capacité à réinventer le texte original tout en lui restant fidèle. Les retournements de situation imprévisibles et les réflexions profondes sur le langage et la mémoire sont particulièrement appréciés.

« Cité de Verre » de David Mazzucchelli est une bande dessinée de haute volée, qui non seulement respecte mais enrichit le roman de Paul Auster.

Une lecture incontournable pour les amateurs de romans graphiques et de littérature contemporaine.

Les chefs-d’œuvre de Lovecraft – Les Chats d’Ulthar

Album publié en 2025 aux éditions Ki-oon.


Résumé éditeur

Adapté de la nouvelle de Howard Phillips Lovecraft publiée en novembre 1920.

couverture bd Les Chats d'Ulthar

Les meilleurs récits de Lovecraft en manga et au format roman graphique !

Face aux puissances qui le dépassent, l’homme doit rester à sa place…
À Ulthar, les chats sont omniprésents. Ils envahissent ses rues et observent ses habitants… Personne n’a le droit de s’en prendre à eux depuis qu’un terrible événement a prouvé leur esprit de vengeance…

Barzai, savant respecté de la ville, est à l’origine de cette règle hors du commun. Mais nul n’est à l’abri de l’orgueil, pas même le plus sage des hommes. Obsédé par la connaissance, il brise tous les tabous, quitte à s’attirer la colère des dieux…
Kuranès, lui, est possédé par le rêve de la fabuleuse cité imaginaire de Céléphaïs. Pour l’atteindre, il est prêt à tout, même à risquer le sommeil éternel…

Après le mythe de Cthulhu, découvrez trois nouvelles du cycle du rêve par le maître de l’occulte, H. P. Lovecraft !
Ici, les hommes sont les artisans de leur propre malheur… Noirceur d’âme, hubris ou illusion, peu importe la raison : la défaite est inéluctable face aux esprits qui régissent le monde !


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Les Chats d’Ulthar »

Le manga sortira en 2025.

Ulysse (James Joyce)

Albums publiés en 2021aux Editions Soleil.


Adapté de l’œuvre de James Joyce (publiée pour la première fois le 2 février 1922).

couverture bd  Ulysse (James Joyce)

Découvrez pour la première fois en manga l’adaptation d’une des plus grandes œuvres littéraires de notre histoire : Ulysse de James Joyce !

Transposant les évènements relatés dans le poème épique de l’Odyssée sur le cours d’une seule journée, Joyce dépeint avec minutie la complexité de l’esprit humain à travers le point de vue de deux personnages, Bloom et Dedalus, sur la ville de Dublin et sur leurs semblables.

Si Dublin était détruite , dit-on, Ulysse permettrait de lui rendre vie ; c’est ce chef-d’œuvre du XXe siècle que vous pouvez désormais lire en manga.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Ulysse (James Joyce) »

L’adaptation en manga d’Ulysse par Variety Artworks est une remarquable initiative qui parvient à traduire un monument littéraire en un format visuel accessible et captivant.

En reprenant l’œuvre de James Joyce, souvent jugée ardue, les auteurs proposent une relecture qui combine richesse narrative et puissance graphique.

D’un trait fin et maîtrisé, les illustrations en noir et blanc restituent avec une précision évocatrice l’atmosphère de Dublin au début du XXᵉ siècle. Les émotions des personnages, leurs tourments intérieurs et les interactions subtiles qui les lient sont rendus avec une profondeur rare dans le domaine des adaptations graphiques. Chaque planche semble pensée pour rendre hommage à la densité symbolique de l’œuvre originale, tout en la rendant accessible à un lectorat moderne.

extrait bd Ulysse (James Joyce)

Réduire une telle complexité littéraire en quelques centaines de pages illustrées est un défi colossal. Mais loin de trahir l’original, cette adaptation en souligne les grands thèmes : la quête identitaire, l’errance et la réflexion sur la condition humaine.

Cette œuvre s’adresse autant aux novices curieux de découvrir le chef-d’œuvre de James Joyce qu’aux connaisseurs, qui apprécieront la fidélité respectueuse et les innovations visuelles.

Maigret et le corps sans tête

Album publié en 1997 aux éditions Du Rocher.


Résumé éditeur

D’après l’œuvre de Georges Simenon publiée en 1955.

couverture bd Maigret et le corps sans tête

MAIGRET et le corps sans tête

L’un après l’autre, les morceaux d’un cadavre, découverts par des mariniers, sortent des eaux du canal SaintMartin, au-dessus de l’écluse des Récollets.
Seule la tête demeure introuvable. C’est dans un bistro voisin, sur le quai de Valmy, que Maigret va entreprendre de humer les mystères du quartier.

Le patron du café, Omer Callas, est absent : au dire de sa femme Aline, il s’approvisionne en vins dans la région de Poitiers. Le policier a tôt fait de repérer les amants – l’un régulier, l’autre occasionnel – de cette femme évasive et sèche, adonnée à la boisson.
Peu à peu l’étau se resserre autour d’elle. Mais quel intérêt pouvait elle avoir à faire disparaître un mari aussi peu gênant ? La vérité surgira, étonnante, liée à ces paradoxes du cœur humain, à ces énigmes de la personnalité et du destin que Georges Simenon excelle à débusquer dans les existences les plus ordinaires.

couverture bd Ivanhoé Tome 3

L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Maigret et le corps sans tête »

La bande dessinée « Maigret et le corps sans tête« , signée par Odile Reynaud et Frank Brichau, s’illustre comme une adaptation fidèle du roman de Georges Simenon. Plongeant le lecteur dans une enquête macabre et captivante, cette œuvre réussit à transposer avec brio l’atmosphère lourde et mélancolique de l’univers du célèbre commissaire Maigret.

L’histoire débute avec la découverte de morceaux de cadavre dans le canal Saint-Martin, et l’absence de la tête du corps découvert intrigue immédiatement Maigret. Ce dernier, à travers une enquête minutieuse, explore les recoins sombres de Paris, dépeignant avec précision une société aux multiples facettes.

extrait bd Maigret et le corps sans tête

Les illustrations de Brichau, très réussies, capturent parfaitement l’ambiance parisienne et la psychologie des personnages, tandis que le scénario de Reynaud respecte scrupuleusement l’intrigue et les thèmes du roman original​​.

L’ambiance évocatrice et la profondeur psychologique des personnages sont fidèle à l’œuvre de Simenon. Le dessin, avec ses couleurs sombres et ses traits précis, enrichit l’expérience de lecture, permettant une immersion totale dans les années 1950.

« Maigret et le corps sans tête » se distingue par sa capacité à capturer l’atmosphère unique de Simenon, offrant une adaptation visuelle qui ravira les amateurs de Maigret et les fans de romans policiers classiques.


Maigret et la danseuse du Gai-Moulin

Album publié en 1994 aux éditions Du Rocher.


Résumé éditeur

D’après l’œuvre de Georges Simenon publiée en 1931.

couverture bd Maigret et la danseuse du Gai-Moulin

MAIGRET et la danseuse du Gai-Moulin

Le Gai-Moulin, une boîte de nuit de Liège. Deux jeunes gens, à court d’argent, habitués des lieux et sensibles au charme de la danseuse Adèle, attendent la fermeture de l’établissement pour dérober la caisse.

Avant de se cacher dans la cave, ils regardent avec envie un nouveau client qui semble fort riche.

Un peu plus tard, Le Gai-Moulin fermé, les deux jeunes gens s’introduisent dans la salle du cabaret et découvrent avec horreur le cadavre du riche consommateur.

Le lendemain, le cauchemar se poursuit lorsque la presse annonce la découverte du corps de ce même homme, Ephraïm Graphopoulos, dans une malle d’osier déposée dans un jardin public. Comment le cadavre a-t-il pu se déplacer ?…

Quel est cet homme qui suit les deux jeunes gens comme une ombre ?… L’étau se resserre à travers les petites rues de Liège et, grâce à un étrange hasard, Maigret finit par démasquer l’assassin d’Ephraïm Graphopoulos.

couverture bd Ivanhoé Tome 3

L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Maigret et la danseuse du Gai-Moulin »

La bande dessinée « Maigret et la danseuse du Gai-Moulin« , parue en 1994, est une adaptation graphique de l’une des enquêtes les plus énigmatiques du célèbre commissaire Maigret, imaginé par Georges Simenon.

Scénarisée par Odile Reynaud et illustrée par Philippe Wurm, cette œuvre réussit à capturer la nature sombre et complexe des romans originaux de Simenon.

L’intrigue se déroule à Liège, dans le cadre feutré et mystérieux du cabaret le Gai-Moulin. Deux jeunes gens désespérés tentent de voler la caisse du cabaret, mais tombent sur le cadavre d’un riche client, Ephraïm Graphopoulos.

Le lendemain, le corps est retrouvé dans un jardin public, rendant l’affaire encore plus mystérieuse. Maigret, avec son flair infaillible, plonge dans une enquête où chaque coin de rue cache un secret et où chaque personnage a une part d’ombre.

extrait bd Maigret et la danseuse du Gai-Moulin

Philippe Wurm, par son dessin détaillé et atmosphérique, donne vie à la ville de Liège, ses ruelles sombres et ses cabarets animés. Son travail met en valeur l’ambiance oppressante et intrigante propre aux enquêtes de Maigret. Les visages expressifs et les décors minutieux contribuent à immerger le lecteur dans cette aventure policière.

Odile Reynaud, de son côté, parvient à transposer l’intrigue de Simenon avec fidélité et nuance. Les dialogues sont ciselés, et les retournements de situation maintiennent le suspense jusqu’à la dernière page. La complexité psychologique des personnages, notamment celle de Maigret, est finement retranscrite, rendant justice à l’œuvre originale.

« Maigret et la danseuse du Gai-Moulin » est une réussite. Cette bande dessinée ravira tant les amateurs de Simenon que les néophytes, grâce à une adaptation soignée et respectueuse de l’univers du maître du polar.