Catégorie : Toutes les BD

Suite Française – Tempête en juin

Bande dessinée publiée en 2015 aux éditions Denoël.


D’après le roman de Irène Némirovsky publié le avril 2004.

Une décennie après le triomphe mondial de Suite française, roman miraculeusement réchappé de l’oubli, prix Renaudot 2004, Emmanuel Moynot s’empare du premier volet du diptyque, Tempête en juin.

Sous sa plume acérée, le classique d’Irène Némirovsky trouve sa dimension visuelle. Comme dans un film de Renoir ou d’Altman, les personnages, les trajectoires, les destinées se heurtent et s’emmêlent sur les routes de l’Exode de juin 1940, traçant le portrait de ces heures noires où il a semblé que la donne sociale, morale, nationale se rebattait intégralement.

Les figures inoubliables qui peuplent les pages de Némirovsky prennent corps. On retrouve comme si on les avait toujours connus le banquier Corbin, le gentil couple Michaud, la tribu des Péricand, l’infortuné abbé Philippe, la frivole Arlette Corail, le sinistre Corte et sa maîtresse écervelée, tous les autres, les perdants, les affreux, les purs et les morts de cette débâcle française.

Et l’on découvre au passage que l’auteur de David Golder – dont on connait la passion pour la narration cinématographique – aurait fait une grande scénariste.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Suite Française – Tempête en juin »

Dans Suite Française : Tempête en juin, Emmanuel Moynot réalise une adaptation graphique du roman d’Irène Némirovsky qui transcende le simple exercice de style.

En s’emparant de ce texte poignant, Moynot parvient à offrir une lecture visuelle à la fois fidèle et inventive, capturant avec acuité la complexité des personnages et la noirceur de l’époque. Son trait, à la fois précis et évocateur, mêle habilement élégance et profondeur, donnant vie aux nuances émotionnelles qui traversent l’œuvre.

Le contraste entre la sobriété des lavis noir et blanc et l’intensité des scènes dépeintes renforce le sentiment d’une tragédie inévitable. On soulignera la justesse de l’adaptation, où chaque case semble résonner avec la même force que les mots d’origine. Moynot ne se contente pas de transposer une histoire; il l’habite, offrant aux lecteurs une expérience immersive qui rend hommage à l’œuvre originale tout en affirmant sa propre identité artistique.

Cet album s’impose ainsi comme une œuvre marquante, témoignant de la capacité de la bande dessinée à rivaliser avec la littérature pour raconter les drames les plus profonds de l’humanité. Un véritable tour de force, à la fois visuel et narratif.

L’Homme qui rit

Bande dessinée publiée en 2000 aux éditions Glénat.


D’après le roman de Victor Hugo publié en avril 1869.

couverture bd L'Homme qui rit

Tout le monde connaît Victor Hugo et sa capacité à créer des univers où le sordide côtoie le sublime. Mais tout le monde ne connaît pas encore Fernando De Felipe ; cela ne devrait plus tarder.


Après deux séries très remarquées par les lecteurs de BD (Museum et Black Deker), la publication de cette très libre adaptation de L’Homme qui rit devrait convaincre les derniers sceptiques de l’incommensurable talent de cet artiste.


Son trait vivant et fluide et ses couleurs audacieuses font de ce directeur artistique de l’université de Barcelone l’un des plus intéressants auteurs espagnols du moment.
Mélangeant les techniques et les styles avec l’originalité qui le caractérise, De Felipe pousse encore plus loin les limites de la BD dans cet album envoûtant et sombre.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « L’Homme qui rit »

Dans sa bande dessinée L’Homme qui rit, Fernando de Felipe revisite l’œuvre de Victor Hugo avec une vision résolument sombre et déstabilisante.

Cet album distille une atmosphère oppressante à travers des illustrations frappantes et un récit condensé. De Felipe se concentre sur l’aspect grotesque de l’histoire, accentuant la tragédie du personnage principal, Gwynplaine, dont le rire figé devient une métaphore poignante de la condition humaine et de l’injustice sociale.

Les choix artistiques de l’auteur, notamment son style graphique marqué par des contrastes intenses et des visages déformés, créent une tension constante. Ce parti pris peut cependant diviser. On peut y voir une adaptation fidèle à l’esprit du roman, ou alors regretter la simplification inévitable des thèmes profonds d’Hugo.

L’Homme qui rit de De Felipe se présente non seulement comme une interprétation graphique de qualité, mais aussi comme une réflexion moderne sur les inégalités et le destin, qui résonne encore aujourd’hui.

Cette bande dessinée est un tour de force qui mérite d’être découverte, tant pour son approche artistique que pour la réinvention du classique littéraire d’Hugo qu’elle propose.

Cadres noirs – Tome 3 : Après

Bande dessinée publiée en 2024 aux éditions Rue de Sèvres.


D’après le roman de Pierre Lemaitre publié le 3 février 2010.

couverture bd Cadres noirs - Tome 3 : Après

Après plusieurs mois de détention pour la prise d’otages qu’il a effectuée lors d’une session de recrutement, Alain Delambre est finalement libéré.
Le plan qu’il a déployé depuis sa cellule visant à faire payer la compagnie responsable de sa situation s’étant parfaitement déroulé, il compte aller au bout de celui-ci avec sa liberté fraîchement regagnée.
C’est sans compter le colosse auquel Alain et ses quelques alliés s’attaquent. Séquestration de sa famille et de ses amis, intimidation : Alain s’est lancé dans un jeu plus que dangereux dans lequel la chance peut très vite tourner. Il ne lui reste que trop peu de temps pour mener à bien son projet et sauver sa famille.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Cadres noirs – Tome 3 : Après »

« Cadres noirs – Tome 3 : Après« , de Pascal Bertho et Giuseppe Liotti concluent de façon magistrale l’adaptation de l’œuvre de Pierre Lemaitre. Ce dernier volet, porté par une narration haletante et une tension omniprésente, nous plonge dans les tourments d’Alain Delambre, un personnage déchiré entre vengeance personnelle et survie familiale.

La force du scénario réside dans son intensité dramatique, construite avec minutie. Les rebondissements, loin d’être gratuits, servent une intrigue solidement charpentée qui explore les limites morales et psychologiques de ses protagonistes. Alain Delambre, anti-héros par excellence, gagne en complexité dans ce dénouement où chaque décision paraît irrémédiable.

extrait bd "Cadres noirs - Tome 3 : Après"

Sur le plan visuel, Giuseppe Liotti livre un travail remarquable. Ses dessins, empreints de réalisme et de sobriété, accompagnent avec élégance le ton grave de l’histoire. Le dynamisme des scènes d’action contraste habilement avec la finesse des moments plus introspectifs, créant un équilibre visuel qui capte et retient l’attention du lecteur.

Ce dernier opus se concentre sur l’humain, ses failles et ses contradictions. Ce choix lui donne une dimension plus intime et universelle.

« Cadres noirs – Tome 3 : Après » est une conclusion forte et mémorable, un thriller captivant qui marquera les amateurs de bandes dessinées.


Cadres noirs – Tome 2 : Pendant

Bande dessinée publiée en 2023 aux éditions Rue de Sèvres.


D’après le roman de Pierre Lemaitre publié le 3 février 2010.

couverture bd Cadres noirs - Tome 2 : Pendant

Alain Delambre est un cadre de 57 ans anéanti par quatre années de chômage sans espoir. Quand l’opportunité d’un entretien d’embauche pour un grand groupe s’offre à lui, il n’hésite pas à s’impliquer corps et âme dans la méthode de recrutement quelque peu étrange : un jeu de rôles sous forme de prise d’otages, qui tourne mal et le fait se retrouver en prison.

Incarcéré dans l’attente de son jugement, il tente de justifier ses actes auprès de l’opinion publique, et de maintenir les liens avec sa famille dévastée par le drame. Ses méthodes interpellent cependant les industriels responsables de sa situation : et si Alain Delambre avait tout planifié dès le début… ?


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Cadres noirs – Tome 2 : Pendant »

Avec « Cadres noirs Tome 2 : Pendant« , Giuseppe Liotti et Pascal Bertho poursuivent brillamment l’adaptation du roman de Pierre Lemaitre, offrant une BD d’une rare intensité. Le récit plonge le lecteur dans les méandres d’un thriller social où les enjeux personnels et sociétaux se croisent dans une trame captivante.

Les auteurs mettent en lumière la chute vertigineuse d’Alain Delambre, un homme broyé par les rouages d’un système économique impitoyable. Ce deuxième opus excelle par son écriture qui, tout en restant fidèle au roman d’origine, insuffle une tension palpable et un regard critique acéré sur le monde du travail contemporain. La narration, habilement construite entre flashbacks et présent, offre un scénario, tout en maintenant un suspense haletant.

extrait bd Cadres noirs - Tome 2 : Pendant

Le travail graphique de Giuseppe Liotti mérite une mention particulière. Ses illustrations, d’une grande précision, parviennent à capturer l’intensité émotionnelle des personnages tout en restituant avec force l’atmosphère oppressante de l’univers décrit. Chaque planche est un véritable tableau, où la froideur des décors d’entreprise contraste avec les visages marqués par la détresse et la détermination.

« Cadres noirs Tome 2 : Pendant » est une réflexion incisive sur les dérives du capitalisme et sur l’impact du travail dans nos vies. Un thriller social poignant qui, par sa profondeur et sa réalisation soignée, s’impose comme une lecture incontournable.


La Faute au midi

Album publié en 2014 aux éditions Grand Angle.


Résumé éditeur

L’histoire vraie de trois innocents sacrifiés par la nation.

couverture bd La Faute au midi

Le 21 août 1914, les soldats provençaux du XVe corps sont lancés dans la bataille de Lorraine, sans appui d’artillerie.

C’est un massacre. 10 000 soldats sont fauchés par les obus et la mitraille avant même de voir un seul casque à pointe.

Pour Joffre, généralissime des armées françaises, cette défaite est catastrophique, car elle ruine ses plans.

Afin de se dédouaner, il rejette la faute sur les soldats du Midi, à la mauvaise réputation. Humble combattant…


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « La Faute au midi »

Jean-Yves Le Naour, en collaboration avec le dessinateur A. Dan, nous livre avec « La Faute au Midi » une bande dessinée à la fois captivante et bouleversante, ancrée dans l’une des périodes les plus sombres de l’histoire française.

Ce récit se concentre sur l’injustice subie par les soldats du XVe Corps d’Armée, principalement issus du Sud-Est de la France, accusés à tort de lâcheté après la défaite de la bataille de Lorraine en août 1914.

Loin d’être une simple reconstitution historique, cette œuvre révèle la brutalité d’une guerre où les vies humaines sont sacrifiées sur l’autel des erreurs militaires et des préjugés. Le Naour excelle dans l’art de transformer des faits historiques en une narration poignante, rendant palpable l’angoisse et l’injustice ressenties par ces hommes.

extrait bd La Faute au midi

Le dessin d’A. Dan, à la fois sobre et expressif, ajoute une dimension visuelle intense, renforçant la tragédie vécue par les personnages.

« La Faute au Midi » est une œuvre indispensable pour ceux qui s’intéressent à la Première Guerre mondiale, offrant une réflexion profonde sur la mémoire collective et les erreurs du passé​

Cadres noirs – Tome 1 : Avant

Bande dessinée publiée en 2022 aux éditions Rue de Sèvres.


D’après le roman de Pierre Lemaitre publié le 3 février 2010.

couverture bd Cadres noirs - Tome 1 : Avant

Alain Delambre est un cadre de cinquante-sept ans anéanti par quatre années de chômage sans espoir.
Ancien DRH, il accepte des petits jobs démoralisants. Aussi quand un employeur, divine surprise, accepte enfin d’étudier sa candidature, Alain Delambre est prêt à tout, à emprunter de l’argent, à se disqualifier aux yeux de sa femme, de ses filles et même à participer à l’ultime épreuve de recrutement : un jeu de rôle sous la forme d’une prise d’otages.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Cadres noirs – Tome 1 : Avant »

Dans « Cadres noirs T1 : Avant« , Pascal Bertho et Giuseppe Liotti signent une adaptation graphique saisissante du roman de Pierre Lemaitre. À travers cette bande dessinée, le lecteur est plongé dans un thriller social puissant, où l’univers impitoyable de l’entreprise et les tourments personnels d’Alain Delambre, personnage principal, s’entrelacent dans une tension captivante.

Le scénario de Pascal Bertho est un modèle de construction narrative. En jonglant habilement entre passé et présent, il enrichit la compréhension des mécanismes psychologiques et sociaux qui façonnent les actions des protagonistes. Alain Delambre, ancien DRH brisé par des années de chômage, se révèle d’une complexité bouleversante, oscillant entre résilience et désespoir. Sa descente progressive dans une spirale de violence est à la fois terrifiante et profondément humaine.

Le trait de Giuseppe Liotti vient sublimer ce récit. Son dessin réaliste, précis et chargé d’émotions, donne une profondeur supplémentaire à l’histoire. Les expressions des personnages et les décors urbains sont exécutés avec une maîtrise remarquable, renforçant l’immersion dans cet univers sombre et oppressant.

Au-delà du suspense, cette œuvre se distingue par sa critique acerbe des pratiques managériales déshumanisantes et des pressions sociales liées à la précarité. « Cadres noirs T1 : Avant » est une réflexion sur les dérives du monde professionnel moderne.

Un album à la fois visuellement impactant et intellectuellement stimulant, qui saura captiver les amateurs de récits engagés.


Richard Halsey Best

Album publié en 2024 aux éditions Clair de Lune.


Résumé éditeur

couverture bd Richard Halsey Best

Richard Halsey Best, dit Dick Best, est né en 1910 à Bayonne, aux États-Unis.
Diplômé de l’Académie navale d’Annapolis (USNA) en 1928, c’est sur la base aéronavale de Pensacola, qu’il termine sa formation.

Après avoir servi sur des croiseurs et des porte-avions, il devient instructeur de vol, avant d’intégrer une unité de bombardiers en piqué et rejoindre la flotte du Pacifique. C’est en mai 1940 qu’il devient flight officer de l’escadrille de bombardement à bord de l’USS Enterprise.

En 1942, devenu commandant en second, il participe à la guerre du Pacifique, et durant la bataille de Midway, il coule un porte-avions japonais. Pendant cette période, il dirige de nombreux raids contre les Japonais sur des atolls, des îles et des aérodromes.

Toujours à bord de l’Enterprise, il repart à Pearl Harbor afin de participer à l’attaque de Doolittle et à la bataille de Midway 3, attaquant trois porte-avions japonais, le Kaga, ainsi que l’Akagi et le Hiryu qui sont détruits.
Il a été décoré de la Navy Cross et de la Distinguished Flying Cross…


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Richard Halsey Best »

Richard Halsey Best d’Antonio Gil, publié en 2024, s’impose comme un brillant hommage à l’une des figures marquantes de la Seconde Guerre mondiale.

À travers un récit dense et captivant, l’auteur retrace le parcours héroïque de Dick Best, commandant de bombardiers en piqué dont le rôle fut déterminant lors de la bataille de Midway.

Gil, qui signe à la fois le scénario et les illustrations, parvient à marier une rigueur historique exemplaire avec une narration visuelle dynamique.

L’œuvre se distingue par son approche méticuleuse des faits historiques, tout en offrant une véritable immersion grâce à des planches riches en détails et en couleurs. Chaque page est une fenêtre ouverte sur l’intensité des combats aériens, avec des découpages qui accentuent le rythme effréné des batailles. Le réalisme graphique, associé à une palette de couleurs vives, confère à chaque scène une profondeur impressionnante.

Cependant, au-delà de l’action, c’est la dimension humaine de Best qui captive. Antonio Gil dépeint un homme à la fois courageux et vulnérable, tiraillé entre le devoir et les doutes. Ce portrait nuancé évite les écueils de la glorification, préférant explorer la complexité d’un héros de guerre.

Richard Halsey Best est une œuvre incontournable pour les amateurs d’histoire et de bande dessinée, offrant une lecture à la fois instructive et profondément émouvante. Antonio Gil réussit à transformer un fait historique en une expérience visuelle et narrative intense, à la hauteur du personnage qu’il met en lumière.


Lieu visité par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Ile de Midway

Piège Nuptial

Bande dessinée publiée en 2012 aux éditions Casterman.


D’après le roman de Douglas Kennedy publié en 1994.

couverture bd Piège Nuptial

Le Bestseller de Douglas Kennedy enfin en BD !

Parti au hasard du bush australien où il fait un break entre deux boulots, un jeune Américain, Nick, noue une liaison qu’il pense sans lendemain avec Angie, une auto-stoppeuse ramassée sur la route.

Mais l’histoire prend un tour très inattendu. Drogué à son insu par Angie, Nick reprend connaissance à Wollanup, une localité qui ne figure même pas sur les cartes, en plein cœur du désert.

Devenu contre son gré le « mari » d’Angie, Nick va faire connaissance avec sa nouvelle famille : une communauté humaine fruste, violente et dégénérée, dont les chefs de famille défendent à quiconque de quitter le groupe, sous peine de mort…

Dépouillé de son passeport et de son argent, placé sous une surveillance constante, Nick ne pense plus qu’à s’enfuir. Mais comment s’échapper de cet enfer ?


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Piège Nuptial »

Dans « Piège Nuptial », Christian De Metter parvient à capturer l’intensité narrative du roman de Douglas Kennedy en transformant cette œuvre littéraire en une bande dessinée remarquable.

De Metter, déjà reconnu pour son talent d’adaptateur, crée ici un thriller visuellement oppressant où chaque case est soigneusement pensée pour immerger le lecteur dans un univers où la tension est palpable à chaque instant.

L’histoire, qui suit les mésaventures d’un journaliste américain piégé dans le désert australien, se déploie avec une fluidité narrative qui témoigne de la maîtrise de l’auteur dans l’art de la bande dessinée.

Les illustrations, dominées par des tons sombres et des contrastes saisissants, renforcent le sentiment de claustrophobie et d’inquiétude qui traverse le récit. De Metter utilise habilement l’aquarelle pour créer des ambiances qui oscillent entre le rêve et le cauchemar, rendant la descente aux enfers du protagoniste d’autant plus immersive.

Le point fort de cette œuvre réside dans son atmosphère anxiogène et sa capacité à maintenir le lecteur en haleine du début à la fin. « Piège Nuptial » est un exemple brillant de la manière dont une bande dessinée peut non seulement adapter mais sublimer une œuvre littéraire.

Un incontournable pour les amateurs de thrillers psychologiques, d’adaptations visuelles réussies​ et les fans de Douglas Kennedy.

Croc-Blanc

Album publié en en 2019 aux éditions du Glénat.


Résumé éditeur

D’après l’œuvre de Jack London écrite en 1906.

couverture bd Croc-Blanc

Un grand roman d’aventure, le chef-d’œuvre de Jack London.

Publié aux États-Unis sous le titre White Fang en 1906, Croc-Blanc relate les aventures d’un chien-loup au nom éponyme, né à l’état sauvage dans le Grand-Nord américain et qui se trouvera confronté au monde cruel des hommes.

Ce roman, dans lequel Jack London puise dans ses propres souvenirs de chercheur d’or en Alaska, fait écho à L’Appel de la forêt dont l’intrigue inversée met en scène un chien de traîneau qui retourne à la vie sauvage.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bd « Croc-Blanc »

L’adaptation en bande dessinée de Croc-Blanc par Caterina Mognato et Walter Venturi est une œuvre qui réussit à transposer l’intensité du roman de Jack London dans un format visuel saisissant.

Malgré la contrainte du nombre de page, les auteurs parviennent à restituer les grandes étapes de la vie de ce chien-loup emblématique, tout en conservant l’essentiel du drame et de l’émotion qui caractérisent l’original.

Le véritable atout de cette bande dessinée réside dans les illustrations de Walter Venturi, dont la qualité impressionne dès les premières pages. Les paysages du Grand Nord, les personnages humains et les animaux sont rendus avec une précision et une finesse remarquables.

extrait bd Croc-Blanc

Venturi réussit à capturer les émotions à travers des détails subtils dans les expressions et les postures, créant ainsi une atmosphère qui résonne avec l’intensité du récit. Les couleurs, judicieusement utilisées, ajoutent une profondeur et une dimension supplémentaire à l’atmosphère rude et sauvage de l’histoire.

Le scénario, écrit par Caterina Mognato, souffre d’une condensation nécessaire mais parfois frustrante. Le rythme soutenu de la narration laisse peu de place à l’exploration des détails et des nuances qui enrichissent le roman de London. Les transitions rapides entre les différentes phases de la vie de Croc-Blanc peuvent donner une impression de « survol ».

Malgré ce dernier petit bémol, cette bande dessinée demeure une adaptation réussie, offrant une relecture fidèle du récit tout en enrichissant l’expérience de lecture par la puissance de ses images.

Le dossier final, qui apporte des éclairages sur la vie de Jack London et la genèse du roman, constitue un complément bienvenu pour ceux qui souhaitent approfondir leur compréhension de l’œuvre. Une belle réussite visuelle qui séduira les amateurs de littérature et de bande dessinée

Une expédition viking

Bande dessinée publiée en 2025 aux éditions Milan.


En 910, dans un petit village de Scandinavie, la veillée bat son plein : Hild, Helga et Björn sont auprès de leur mère, qui leur conte des histoires de combats fantastiques.
Mais soudain apparaît Eirik, leur oncle : Falki, leur cousin, a été fait prisonnier par une armée viking ennemie, il doit donc partir à son secours et monter une expédition.
Les enfants, avides de découvertes, décident de l’accompagner. C’est ainsi que débute leur grande aventure à travers l’Europe jusqu’en France !
Aux côtés de leur oncle, ils vont traverser les mers sur un skip, assister à des pillages, apprendre à combattre mais aussi à commercer, partir à la découverte de nouvelles croyances et de nouvelles langues, d’autres modes de vie.

Un cahier documentaire à la fin du livre !


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Une expédition viking »

Publié aux éditions Milan jeunesse dans la collection « Les aventureurs », Une expédition viking de Lucie Le Moine et Arthur Junier propose une immersion dans la Scandinavie de 910. Loin des clichés habituels, cette bande dessinée de 56 pages suit trois enfants – Hild, Helga et Björn – qui accompagnent leur oncle Eirik dans une mission de sauvetage pour libérer leur cousin Falki, prisonnier d’une armée viking rivale.

Le récit brillamment orchestré par Lucie Le Moine déploie une vision nuancée du monde viking. Plutôt que de céder aux représentations sanguinaires traditionnelles, l’œuvre révèle la complexité de ces cultures à travers le regard innocent des protagonistes. L’expédition devient prétexte à explorer les multiples facettes de la civilisation nordique : commerce, diplomatie, spiritualité et intégration culturelle.

extrait bd une expedition viking

Arthur Junier, formé à l’École Supérieure d’Art de Lorraine, déploie un trait inspiré de la « ligne claire » belge. Ses illustrations détaillent avec minutie l’univers matériel de l’époque : skips sculptés, alphabet runique, bijoux ciselés. Cette attention documentaire, renforcée par un cahier pédagogique, confère une crédibilité remarquable à l’ensemble.

Cette bande dessinée réussit le pari ambitieux de concilier aventure palpitante et rigueur historique, offrant aux jeunes lecteurs une découverte authentique et passionnante de la civilisation viking.