Catégorie : Toutes les BD

Lidiya Litvyak

Album publié en 2024 aux éditions Clair de Lune.


Résumé éditeur

couverture bd Lidiya Litvyak

Lidiya Vladimirovna LITVYAK, dit Lili, est née en 1921 à Moscou (Russie). Adolescente, elle rejoint un club d’aviation et dès 15 ans, elle commence à piloter des avions.
À la fin des années 1930, elle obtient sa licence d’instructeur de vol et intègre l’armée de l’air soviétique après l’invasion de l’Union soviétique par l’Allemagne.
C’est en 1942, durant la seconde guerre mondiale, après de violentes batailles aériennes, que la jeune pilote aux cheveux blonds et aux yeux gris gagne le surnom de « la rose blanche de Stalingrad », en référence au lys, mal identifié, peint sur son chasseur. Le lieutenant junior Lidiya Litvyak a appartenu à plusieurs régiments de chasses et fût décorée de l’Ordre de l’étoile rouge.
En 1943, elle est abattue par des chasseurs allemands, mais comme son corps n’a pas été retrouvé, les dirigeants soviétiques ont supposé qu’elle avait été capturée.
Staline ayant toujours pensé qu’un Russe capturé devait automatiquement être considéré comme un traître, il aura fallu attendre le 6 mai 1990, que le président russe Mikhaïl Gorbatchev lui décerne finalement la décoration de Héros de l’Union soviétique avec une promotion posthume au grade de lieutenant-major.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Lidiya Litvyak »

La bande dessinée Lidiya Litvyak d’Antonio Gil rend un vibrant hommage à une figure légendaire de l’aviation soviétique, surnommée la « Rose de Stalingrad« . À travers un récit captivant et un style graphique percutant, l’auteur plonge le lecteur dans la vie de cette jeune pilote héroïque, qui s’est illustrée sur le front de l’Est pendant la Seconde Guerre mondiale.

Antonio Gil explore avec finesse les thèmes du courage, du sacrifice et de la quête d’égalité dans un monde dominé par les hommes. Lidiya Litvyak, personnage principal, est dépeinte avec une profondeur psychologique remarquable : ses doutes, ses espoirs et ses combats intérieurs sont autant d’éléments qui humanisent cette héroïne légendaire. Le récit ne se contente pas de glorifier ses exploits militaires mais met également en lumière les défis personnels auxquels elle a été confrontée, notamment son combat pour être acceptée dans une unité masculine.

extrait bd Lidiya Litvyak

Le style visuel d’Antonio Gil est saisissant. Les illustrations, à la fois réalistes et empreintes d’émotion, capturent l’intensité des combats aériens tout en mettant en valeur les moments plus intimes de la vie de Lidiya. Les couleurs froides et les contrastes marqués renforcent l’atmosphère dramatique du récit, tandis que les détails minutieux des avions et des uniformes témoignent d’un souci historique rigoureux.

Lidiya Litvyak est une œuvre incontournable pour les amateurs d’histoire et de bande dessinée. Antonio Gil réussit à conjuguer une narration poignante avec un art visuel immersif. Cette bande dessinée s’adresse à tous ceux qui souhaitent découvrir une héroïne méconnue mais inspirante, tout en profitant d’un récit richement documenté et magnifiquement illustré.


Lieu visité par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Kozhevnya

La Dernière Nuit de Mussolini

Album publié en 2025 aux éditions Paquet.


Résumé éditeur

Digne de la commedia dell’arte.

couverture bd La Dernière Nuit de Mussolini

La photographie du Duce et de sa maîtresse Clara Petacci pendus par les pieds sur la place Loreto de Milan a fait le tour du monde.
Et la résonance de ce cliché a souvent occulté dans la mémoire collective la dernière cavale de Mussolini sur les bords du lac de Côme… Mussolini n’est pas mort à Milan. Fuyant la résistance italienne comme les forces alliées, Mussolini et Clara Petacci tentent de rejoindre la Suisse en compagnie de quelques fidèles du régime.
Cette fuite désespérée, proche du grotesque, prendra fin une soirée d’avril 1945, sous une pluie fine, en Lombardie : Mussolini démasqué est finalement arrêté, déguisé, planqué et fusillé le lendemain matin sur les berges de ce lac d’une beauté rare.
Cette dernière sortie pathético-romanesque, d’une violence inouïe, est à l’image de la trajectoire de celui qui inventa le fascisme. En quelques jours tout remonte à la surface.

Après Le Matin de Sarajevo et L’Affaire Zola, Jean-Charles Chapuzet et Christophe Girard nous entraînent dans une cavale de trois jours pour revivre les dernières heures du dictateur et mieux comprendre son rapport au pouvoir, comme son rapport aux femmes. Avec ce roman graphique digne d’un polar historique, les auteurs nous livrent les moments-clés de la vie de cette figure à la fois grotesque et terrible, peu exploitée en bande dessinée.
Entre grandeur et décadence, amour et clandestinité, on traverse les heures sombres du XXe siècle et on entre dans l’intimité d’un couple au destin tragique. Une œuvre riche et documentée.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « La Dernière Nuit de Mussolini »

Avec La Dernière Nuit de Mussolini, Jean-Charles Chapuzet et Christophe Girard livrent une œuvre magistrale qui mêle tragédie historique et satire grotesque. Ce roman graphique, publié chez Glénat, retrace les derniers jours de Benito Mussolini en avril 1945, tout en explorant les contradictions d’un homme qui a marqué l’histoire par son ambition démesurée et sa chute pathétique.

Le récit, structuré autour des ultimes heures du dictateur, s’appuie sur des flashbacks pour dresser une biographie concise mais percutante. Jean-Charles Chapuzet, historien de formation, s’appuie sur des références solides pour restituer avec précision les moments clés du fascisme italien, de la marche sur Rome à la République de Salò.
Cette approche non linéaire met en lumière les paradoxes du personnage : un leader charismatique mais lâche, corrompu et brutal. Les dialogues ciselés plongent le lecteur dans l’intimité d’un homme hanté par ses échecs et abandonné par ses alliés.

Christophe Girard adopte un style semi-réaliste aux accents caricaturaux pour capturer la nature grotesque de Mussolini. Les tons gris des scènes finales contrastent avec les couleurs vives des flashbacks, accentuant le décalage entre la grandeur passée et la décadence présente.
La violence est montrée sans détour, reflétant la brutalité du régime fasciste et la vengeance implacable des partisans italiens. Christophe Girard parvient à humaniser le dictateur tout en soulignant son caractère monstrueux, notamment à travers des expressions faciales marquées et un jeu subtil sur les ombres.

La Dernière Nuit de Mussolini est plus qu’une biographie graphique : c’est une réflexion puissante sur le pouvoir, la décadence et l’héritage du fascisme. À mi-chemin entre polar historique et satire politique, elle s’adresse autant aux amateurs d’histoire qu’aux passionnés de bande dessinée.


Lieu visité par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Lac de Côme

La guerre des Tranchées octobre 1914 – février 1916

Album publié en 2015 aux éditions du Triomphe.


Résumé éditeur

couverture bd La guerre des Tranchées octobre 1914 - février 1916

Un enlisement sur les deux fronts. À la suite du succès éditorial de la BD La bataille de la Marne parue en 2013, Patrick Deschamps, professeur d’histoire, continue son récit de la Grande Guerre en BD.

La guerre qui devait être brève, « fraîche et joyeuse », selon les propres mots du Kronprinz, s’éternise et se transforme en terrible sacrifice.

Les raisons historiques, politiques et humaines de la durée de ce conflit sont racontées, comme la vie au front, le quotidien des soldats, l’apparition des nouvelles techniques de guerre, telle l’aviation, le renseignement et l’impérieuse mobilisation industrielle des pays engagés.

Patrick Deschamps laisse souvent la parole à Maurice Genevoix pour la description des combats et les sentiments du soldat. Cette magistrale page d’histoire prend tout son sens avec les magnifiques dessins de Guillaume Berteloot.

L’ampleur des figures, la précision des détails justement placés, la rigueur historique et militaire, confèrent une poignante présence aux protagonistes de l’Histoire. La mise en couleurs de Jean-Paul Renault achève de transformer cette BD en véritable chef-d’oeuvre.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « La guerre des Tranchées octobre 1914 – février 1916 »

Patrick Deschamps nous offre avec « La guerre des Tranchées octobre 1914 – février 1916 » une bande dessinée à la fois poignante et rigoureusement documentée.

Les illustrations de Guillaume Berteloot jouent un rôle central dans cette œuvre. Avec une attention minutieuse portée aux détails historiques, chaque planche semble revivre l’atmosphère pesante des tranchées, ces no man’s lands dévastés où l’humanité vacille sous les bombardements incessants.
Le choix des couleurs, dominé par des tons terreux et grisâtres, accentue le sentiment d’oppression et de désolation, renforçant l’immersion du lecteur dans cet univers sombre.

extrait bd La guerre des Tranchées octobre 1914 - février 1916

Le scénario, lui, ne se contente pas de relater les faits. Patrick Deschamps tisse un récit qui mêle habilement narration et pédagogie. Il réussit à rendre accessibles des enjeux historiques complexes, tout en donnant une voix aux anonymes de la guerre, ces soldats souvent oubliés des grandes fresques historiques.
En intégrant des éléments moins connus, comme le rôle des publications clandestines en zone occupée, la bande dessinée enrichit notre compréhension de ce conflit mondial.

« La guerre des Tranchées » est une œuvre qui interroge, qui émeut et éduque. Un incontournable pour quiconque s’intéresse à l’histoire de La grande Guerre.

Paroles de Poilus 1914-1918 – Intégrale

Album publié en 2024 aux éditions Soleil.


Résumé éditeur

Cet ouvrage regroupe des adaptations de véritables lettres de Poilus par Bajram, De Metter, Lepage, Lidwine, Guarnido, Parnotte, Pedrosa, Rossi, Mallié, Juan Gimenez et bien d’autres.

Des mots écrits dans la boue et qui n’ont pas vieilli d’un jour.

Des dessins chargés d’émotion qui bouleversent et marquent les esprits.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Paroles de Poilus 1914-1918 – Intégrale »

« Paroles de Poilus 1914-1918 – Intégrale« , dirigé par Jean-Pierre Guéno, transcende les frontières du simple recueil de lettres pour devenir une œuvre d’art mémorielle d’une profondeur rare.

À travers une centaine de lettres rédigées par des soldats plongés dans l’horreur des tranchées, cette bande dessinée nous offre un voyage émouvant au cœur de la Première Guerre mondiale. Chaque lettre, minutieusement sélectionnée, est un fragment de vie arraché à la boue et à la peur, et trouve dans l’illustration un écho poignant, multipliant les émotions véhiculées par ces mots d’une autre époque.

La seconde partie de ce volume se distingue par son focus sur les enfants, ces victimes silencieuses de la guerre, privées de leur enfance et confrontées à une propagande insidieuse. Les témoignages poignants révèlent la brutalité d’une guerre qui n’épargne personne, pas même les plus innocents. La diversité des styles graphiques, bien que variée, est perçue comme une force, offrant une richesse visuelle qui complète admirablement la profondeur des textes.

extrait bd Paroles de Poilus 1914-1918 - Intégrale

On saluera le travail d’adaptation des dessinateurs pour son respect du matériau original, transformant ces lettres en autant de tableaux vivants.

« Paroles de Poilus » est une œuvre indispensable pour ceux qui cherchent à comprendre la Grande Guerre à travers le prisme intime et humain des soldats et de leurs familles.

Un véritable monument de mémoire collective, à la fois bouleversant et nécessaire.


Paroles de Poilus 1914-1918 – Tome 2

Album publié en 2012 aux éditions Soleil.


Résumé éditeur

Mon Papa en Guerre.

couverture bd Paroles de Poilus 1914-1918 - Tome 2

Quand éclate la Première Guerre mondiale, il y a 4 millions de Poilus dans les tranchées et 4 millions et demi d’enfants sur les bancs des écoles primaires de la République…

Troublante similitude de ces deux chiffres…Ces enfants sont des « graines de Poilus » et, pour un gouvernement qui vit dans la psychose de voir les vagues de conscrits se dérober devant l’appel d’une guerre incroyablement meurtrière, tout se tient : conditionner les enfants, c’est à la fois conditionner leurs familles et préparer l’état d’esprit des futurs appelés…

Plus de cinq millions de lettres et de cartes postales sont écrites chaque jour par des pères partis au front, dans la boue des tranchées, sans compter des centaines de milliers de journaux intimes rédigés dans des petits carnets ou sur des cahiers d’écolier, et qui sont autant de testaments, de bouteilles à la mer livrés aux familles, et, au-delà, à la postérité. De leur côté, les enfants dessinent et griffonnent…Ils déposent leur écriture maladroite sur des cartes, dans des lettres.

Autant de témoignages croisés de la Grande Guerre, rassemblés dans cet ouvrage poignant qui réunit de grands dessinateurs (Servain, Pedrosa, Warnauts, Cellier, Robin…). Ensemble ils nous offrent un ouvrage exceptionnel, un outil de mémoire… une leçon d’humanité au coeur de la guerre et de la barbarie.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Paroles de Poilus 1914-1918 – Tome 2 »

« Paroles de Poilus 1914-1918 – Tome 2 » de Jean-Pierre Guéno plonge le lecteur dans une dimension méconnue de la Grande Guerre : celle des enfants, spectateurs impuissants d’un conflit qui les transforme en victimes silencieuses.

Ce second tome se distingue par son approche touchante et tragique, mettant en lumière l’impact psychologique et émotionnel de la guerre sur ces jeunes vies.

Le choix de focaliser sur les témoignages d’enfants et sur leurs échanges avec les soldats du front apporte une perspective bouleversante. Les lettres et dessins de ces enfants, souvent maladroits mais d’une sincérité désarmante, révèlent la brutalité d’une époque où l’innocence est sacrifiée pour une cause incompréhensible. À travers des histoires marquantes, comme celle de « l’enfant et la grenade », le lecteur est confronté à la réalité crue d’une guerre qui n’épargne personne.

extrait bd Paroles de Poilus 1914-1918 - Tome 2

Le volet bande dessinée de l’ouvrage suscite des réactions partagées. On pourra saluer la diversité des styles graphiques, qui apportent une dimension visuelle puissante à ces récits. D’autre part, certaines illustrations n’ajoutent pas toujours à la profondeur des textes.

« Paroles de Poilus – Tome 2 » parvient à capter l’âme de ces témoignages avec une émotion palpable. Cet ouvrage n’est pas seulement un hommage aux Poilus, mais aussi une ode à l’humanité des plus jeunes, révélant toute la tragédie d’une guerre qui a dévasté bien au-delà des champs de bataille.


L’Histoire de France en BD – 1914-1918…La Grande Guerre ! (Ed 2018)

Album publié en 2018 aux Editions Casterman.


couverture bd L'Histoire de France en BD - 1914-1918…La Grande Guerre ! (Ed 2018)

De l’attentat de Sarajevo (28 juin 1914) au traité de Versailles (28 juin 1919), l’Europe subit cinq années parmi les pires de son histoire.

Sur terre, sur mer et dans les airs, la Première Guerre mondiale fait rage et brise le destin de millions d’êtres humains, civils et militaires.

Avec ce livre, découvrez les multiples aspects d’un conflit dramatique.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « L’Histoire de France en BD – 1914-1918…La Grande Guerre ! »

Pas encore d’avis.

extrait bd L'Histoire de France en BD - 1914-1918...La Grande Guerre !

Paroles de Poilus 1914-1918 – Tome 1

Album publié en 2012 aux éditions Soleil.


Résumé éditeur

Lettres et Carnets du Front.

Ils avaient 17 à 25 ans. Se prénommaient Gaston, Louis, Réné. Ils étaient palefreniers, boulangers, colporteurs ou bourgeois. Ils devinrent soudainement artilleurs, fantassins, brancardiers…

Voyageurs sans bagages, ils durent quitter leur femme et leurs enfants, revêtir l’uniforme mal coupé et chausser les godillots cloutés. Sur 8 millions de mobilisés entre 1914 et 1918, plus de 2 millions de jeunes hommes ne revirent jamais le clocher de leur village natal. Plus de 4 millions subirent de graves blessures.

Cet ouvrage exceptionnel regroupe des adaptations en BD de véritables lettres de Poilus par Guarnido, Bajram, De Metter, Lepage, Lidwine, Parnotte, Mallié, Juan Gimenez et bien d’autres. Des mots écrits dans la boue et qui n’ont pas vieilli d’un jour. Des dessins chargés d’émotion qui marqueront les esprits.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Paroles de Poilus 1914-1918 – Tome 1 »

« Paroles de Poilus » est une bande dessinée qui se distingue par sa capacité à faire revivre les témoignages poignants des soldats de la Première Guerre mondiale à travers une combinaison unique de texte et d’illustration.

Adaptée du recueil de lettres de Jean-Pierre Guéno, cette œuvre prend vie sous la plume et le pinceau d’une vingtaine d’artistes qui, chacun à leur manière, réinterprètent les mots des Poilus. Loin des discours officiels et de la propagande d’époque, cet album met en lumière l’humanité brute des soldats, leur quotidien fait de peur, de boue, mais aussi de rares moments de tendresse.

extrait bd Paroles de Poilus 1914-1918 - Tome 1

Les illustrations, allant du noir et blanc aux aquarelles, confèrent à chaque lettre une intensité nouvelle, accentuant la force des mots et rendant palpable l’horreur et la poésie de ces instants. Le travail des dessinateurs est remarquable de par son respect pour les textes, laissant la part belle à l’émotion brute tout en ajoutant une profondeur visuelle qui transcende le récit original.

« Paroles de Poilus » n’est pas seulement une bande dessinée ; c’est un projet de mémoire, un hommage vibrant à ces soldats dont les voix résonnent encore aujourd’hui, nous rappelant l’absurdité de la guerre et la force indomptable de l’humanité.


Frankenstein – Au nom du père

Album publié en 2025 aux Editions Glénat.


Adapté du roman de Mary Shelley (publié pour la première fois le 1 janvier 1818).

couverture bd Frankenstein - Au nom du père

Redécouvrez le mythe de Frankenstein !

Retour aux origines du mal avec ce one shot librement inspiré de l’œuvre de Mary Shelley qui nous ensorcèle avec le dessin au lavis noir & blanc d’une grande beauté de l’italien Corrado Roi. À ses côtés, Marco Cannavò développe une relecture originale et audacieuse du roman.
Deuxième volet de la série « Les classiques de l’horreur », où les plus grandes œuvres de la littérature gothique trouvent un souffle nouveau. Après Dracula, c’est au tour de Frankenstein ou le Prométhée moderne, le chef-d’œuvre de Mary Shelley datant du XIXe siècle.


La relation entre le scientifique Victor Frankenstein et le soi-disant « monstre » est devenue un mythe archétypal de la relation trouble entre le créateur et sa créature.
À travers son œuvre, l’écrivain traite de sujets tels que la confrontation de l’homme avec Dieu et interroge les limites rationnelles du progrès scientifique – un sujet très actuel.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Frankenstein – Au nom du père »

Avec Frankenstein – Au nom du père, Marco Cannavò et Corrado Roi livrent une relecture audacieuse et profondément contemporaine du chef-d’œuvre gothique de Mary Shelley. Ce one shot, deuxième volet de la série « Les classiques de l’horreur », s’empare du mythe fondateur pour en extraire toute la noirceur et la complexité psychologique, en s’appuyant sur un scénario dense et une esthétique graphique remarquable.

La narration, qui adopte une perspective à double point de vue, explore la relation archétypale et tourmentée entre Victor Frankenstein et sa créature. Marco Cannavò y injecte une dimension psychanalytique, questionnant la frontière entre créateur et création, la culpabilité, et la quête d’identité. Les thèmes de la transgression scientifique, de la solitude et du rapport à la divinité, déjà présents chez Mary Shelley, trouvent ici un écho saisissant dans notre époque, où les limites du progrès restent un enjeu brûlant.

Graphiquement, Corrado Roi impressionne par l’utilisation virtuose du lavis noir et blanc. Son trait acéré, ses ombres profondes et ses contrastes puissants confèrent à l’album une atmosphère ténébreuse. Chaque case, ciselée avec soin, amplifie la tension dramatique et la mélancolie qui émanent des personnages, tout en rendant hommage à l’esthétique du XIXe siècle et à la tradition gothique.

Frankenstein – Au nom du père s’impose comme une adaptation aussi respectueuse qu’originale, idéale pour les amateurs de littérature gothique et de bandes dessinées d’auteur à l’identité graphique forte. Un ouvrage à recommander à tous ceux qui souhaitent redécouvrir un classique sous un jour nouveau, entre fidélité et réinvention.

Une brève histoire de l’égalité en bande dessinée

Album publié en 2024 aux éditions Seuil.


Résumé éditeur

D’après l’œuvre de Thomas Piketty publiée le 26 aout 2021.

couverture bd Une brève histoire de l égalité en bande dessinée

 » Les questions économiques sont trop importantes pour être laissées à une petite classe de spécialistes et de dirigeants. La réappropriation citoyenne de ce savoir est une étape essentielle pour transformer les relations de pouvoir. « 

Th. P.

En présentant l’évolution sur la longue durée des inégalités entre classes sociales dans les sociétés humaines, Thomas Piketty propose une perspective nouvelle sur l’histoire de l’égalité.
Il s’appuie sur une conviction forte forgée au fil de ses recherches : la marche vers l’égalité est un combat qui vient de loin, et qui ne demande qu’à se poursuivre au XXIe siècle, pour peu que l’on s’y mette toutes et tous.
Après l’immense succès de Capital & Idéologie (par Claire Alet et Benjamin Adam), cette adaptation en bande dessinée d’Une brève histoire de l’égalité permettra à un nouveau public de comprendre et s’approprier la pensée de Thomas Piketty.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Une brève histoire de l’égalité en bande dessinée »

Avec Une brève histoire de l’égalité en bande dessinée, Sébastien Vassant réalise une prouesse remarquable : adapter un texte aussi dense que celui de Thomas Piketty en un format accessible, visuel, et intellectuellement stimulant. Ce pari audacieux transforme un essai économico-historique en un récit graphique captivant.

Dès les premières pages, le lecteur est guidé à travers les grandes étapes de l’évolution des inégalités sociales, depuis les sociétés féodales jusqu’à l’époque contemporaine. Sébastien Vassant réussit à condenser des concepts complexes sans jamais sacrifier leur profondeur. Le format de la bande dessinée, avec des illustrations sobres mais évocatrices, renforce la compréhension des enjeux et rend la lecture fluide.

extrait bd Une brève histoire de l'égalité en bande dessinée

Le choix d’une narration claire et pédagogique fait de cet ouvrage une porte d’entrée idéale pour explorer les débats sur la justice sociale. Plus qu’un simple résumé, cette adaptation illustre brillamment les dynamiques historiques de lutte et de progrès.

Une brève histoire de l’égalité en bande dessinée est une œuvre lumineuse et essentielle pour quiconque souhaite réfléchir aux défis de la société de notre époque. En mêlant pédagogie, pertinence et élégance visuelle, Sébastien Vassant offre ici une contribution précieuse à la démocratisation des savoirs.

Oncle Vania

Album publié en 2025 aux Editions La boite à Bulle.


Adapté de la pièce de théâtre de Anton Tchekhov (joué pour la première fois à Moscou le 26 octobre 1899).

couverture bd Oncle Vania

Dans le domaine qu’elle possède et qu’elle gère – avec l’aide de son oncle Vania – Sonia mène une existence morne et tranquille. Mais celle-ci se trouve soudain perturbée par la présence du père de Sonia, le professeur Sérébriakov, venu passer de longues vacances, accompagné de sa nouvelle épouse, la jeune et belle Eléna.


La jeune femme attise les convoitises de l’Oncle Vania ainsi que d’un ami de la famille, le médecin Astrov – homme misanthrope, amoureux de la nature et inquiet pour son devenir – dont est secrètement amoureuse Sonia…


Quand le professeur, monstre d’égoïsme, annonce son intention de vendre le domaine, la tension entre les différents protagonistes atteint son paroxysme et des coups de feu sont échangés.


La pièce – et sa brillante adaptation – propose une galerie de personnages tout à la fois ridicules dans leur incapacité à prendre en main leur destin, à ne pas gâcher leur unique vie, et touchants par leur sincérité, leur humanité. Et aborde des thèmes aussi contemporains que le mal de vivre ou l’écologie…


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Oncle Vania »

Rémy Benjamin propose une adaptation remarquable d’Oncle Vania, l’œuvre emblématique d’Anton Tchekhov de 1897, transformant les subtilités théâtrales en case BD. Cette bande dessinée, parue aux éditions La Boîte à bulles, transcrit fidèlement les tensions psychologiques qui traversent ce domaine rural russe où convergent désillusions amoureuses et questionnements existentiels.

L’auteur belge excelle dans le traitement des thèmes d’Anton Tchekhov : la mélancolie des rêves brisés, les passions refoulées entre Vania, Elena et Astrov, et cette dimension écologique portée par le médecin défenseur des forêts. Rémy Benjamin respecte scrupuleusement le texte original tout en s’appropriant visuellement ces drames intimes où « chacun vit une forme de frustration ».

extrait bd Oncle Vania

Graphiquement, l’œuvre séduit par ses tons jaunâtres et automnaux qui renforcent l’amertume du récit. L’alternance entre gaufriers serrés et pleines pages contemplatives crée un rythme particulièrement efficace. Les paysages, magnifiquement rendus, ne constituent pas un simple décor mais incarnent cette nature menacée, miroir des vies qui se délitent.

Cette adaptation réussit le pari délicat de rendre accessible un chef-d’œuvre théâtral sans le trahir, offrant une lecture riche tant aux néophytes qu’aux connaisseurs de l’univers d’Anton Tchekhov . Un superbe roman graphique.