Étiquette : 2009

L’Avare

Album publié en 2009 aux éditions Glénat.


Résumé éditeur

Adapté de l’œuvre de Molière parue le 9 septembre 1668.

« Le théâtre n’est fait que pour être vu » – Molière

couverture bd L'Avare

Le principe de cette nouvelle collection est d’associer la bande dessinée au théâtre, assurant lisibilité, clarté, et facilité de lecture.

Ainsi le 9ème art se retrouve au service des plus grands classiques du théâtre dans leur texte intégral.

Cette collection, à la fois ludique et pédagogique, est une façon originale de donner le goût de la lecture aux plus jeunes, et de permettre aux plus âgés de revisiter leurs classiques.

Les œuvres mises en bandes dessinées sont celles qui sont les plus étudiées au collège. Elle a été créée de la même façon qu’on met en scène une pièce de théâtre : caractérisation et jeu des personnages, morceaux d’activités et création des costumes et des décors.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « L’Avare »

La bande dessinée « L’Avare » de la Toto Brothers Company, illustrée par le Kawaï Studio, est une adaptation audacieuse et divertissante de la célèbre pièce de Molière. Ce projet, publié dans la collection Commedia des éditions Vents d’Ouest, réussit à combiner l’essence du théâtre classique avec l’art visuel de la bande dessinée.

Ce qui se distingue dans cette adaptation, c’est l’accent mis sur le côté burlesque et exagéré des personnages, une approche qui renforce le caractère grotesque d’Harpagon et des autres protagonistes.

extrait bd L'Avare

Le style visuel choisi par Kawaï Studio, avec des traits caricaturaux, accentue cet aspect comique, tout en restant fidèle à l’esprit de l’œuvre originale. Cette exagération peut parfois paraître excessive, mais elle contribue indéniablement à rendre l’histoire plus accessible et attrayante pour un jeune public​.

Un autre point fort de cette bande dessinée est sa structure claire et pédagogique. Les auteurs ont veillé à conserver la lisibilité du texte intégral de Molière, tout en utilisant le format bande dessinée pour rendre l’œuvre plus dynamique et interactive. Cette adaptation vise notamment un public scolaire, offrant une porte d’entrée originale vers les classiques du théâtre.

« L’Avare » est une adaptation réussie qui modernise un classique tout en respectant ses racines théâtrales. C’est une lecture recommandée pour ceux qui souhaitent redécouvrir Molière sous un nouvel angle.


L'Avare

Le Tour d’écrou, de Henry James

Album publié en 2009 aux Editions Delcourt.


Adapté de l’œuvre de Henry James (publiée pour la première fois le 16 avril 1898).

couverture bd Le Tour d'écrou, de Henry James

Saluée par Oscar Wilde, cette nouvelle d’Henry James est considérée comme un modèle en matière de littérature fantastique. Cette histoire a aussi largement inspiré le film Les Autres et se devait de revenir hanter de nouveaux lecteurs.

Une jeune gouvernante, inexpérimentée mais sérieuse, répond à une annonce pour veiller sur deux orphelins. Après avoir accepté l’offre, elle passe de très mauvais jours avec la nette impression d’avoir fait une erreur.

Elle se rend pourtant à la demeure familiale située dans le comté d’Essex, où elle fait la connaissance des deux enfants, véritables incarnations de la perfection. Toutefois, Miss Griffin se rend compte rapidement qu’elle n’aurait jamais dû accepter ce poste.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le Tour d’écrou, de Henry James »

Dans « Le Tour d’écrou » adapté par Hervé Duphot, le lecteur est invité à redécouvrir l’une des œuvres les plus troublantes d’Henry James, sous forme de bande dessinée.

Cette adaptation visuelle parvient à capter l’atmosphère mystérieuse du récit original en l’inscrivant dans un univers graphique soigné et épuré, qui évoque subtilement l’époque victorienne. Le choix de lignes sobres et de teintes discrètes renforce le sentiment d’étrangeté et d’ambiguïté, plongeant le lecteur dans une ambiance feutrée où l’angoisse se distille progressivement.

extrait bd Le Tour d'écrou, de Henry James

Hervé Duphot a réussi un pari audacieux en condensant le roman dans un format de 48 pages, sans pour autant sacrifier la profondeur des thèmes ou la richesse de l’intrigue. Bien que le prologue soit un peu long, il permet d’instaurer une tension latente, préparant ainsi le lecteur à l’intrigue surnaturelle qui suit. Les personnages, notamment la gouvernante, gardent une complexité psychologique qui reflète bien les questionnements intérieurs et les doutes qui hantent les protagonistes.

Les amateurs du récit d’ Henry James apprécieront cette relecture moderne, où chaque illustration semble réfléchie pour apporter une touche de mystère, notamment dans les scènes où les apparitions fantomatiques sont représentées avec une sobriété efficace.

Avec cette adaptation, Hervé Duphot rend un hommage fidèle et respectueux au texte original, tout en offrant une expérience nouvelle et immersive, idéale pour ceux qui redoutent autant qu’ils aiment les frissons de l’inconnu.

L’Île au trésor, de Robert Louis Stevenson – Volume 3

Album publié en 2009 aux Editions Delcourt.


Adapté de l’œuvre de Robert Louis Stevenson (publiée pour la première fois le 14 novembre 1883).

couverture bd L Île au trésor de Robert Louis Stevenson - Volume 3

Le jeune Jim Hawkins a échoué dans sa tentative pour rejoindre l’Hispaniola et en prendre le contrôle…

Ballotté par les courants, trempé par les embruns, assommé par le soleil, le garçon croit sa dernière heure arrivée quand soudain, la chance lui sourit…

Sur la goélette comme sur l’île, commence alors un véritable combat à mort pour mettre enfin la main sur le trésor de Flint le pirate !


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « L’Île au trésor, de Robert Louis Stevenson – Volume 3 »

Dans ce troisième tome de « L’Île au trésor« , David Chauvel et Fred Simon offrent une adaptation de haut vol, transformant l’œuvre classique de Robert Louis Stevenson en une aventure visuelle et narrative riche.

David Chauvel parvient à conserver l’intensité et la tension du roman d’origine, tout en insufflant une énergie propre à la bande dessinée. Les personnages sont finement ciselés, leurs dialogues soignés et fidèles aux ambitions et contradictions humaines, en particulier celles du charismatique Long John Silver.

Le récit avance avec fluidité, grâce à une écriture qui sait marier suspense et action. On suit avec passion le jeune Jim Hawkins, embarqué dans une lutte pour la survie face à des adversaires implacables. La maîtrise de la mise en scène de David Chauvel maintient le lecteur en haleine, chaque page révélant un nouveau danger ou une stratégie audacieuse.

Les illustrations de Fred Simon viennent sublimer le texte. Son trait expressif et son sens du détail ajoutent de la profondeur à l’univers de Robert Louis Stevenson, transformant chaque planche en une fresque vivante où l’on ressent les bruits de la mer, la tension des batailles, et la promesse d’un trésor enfoui.

Ce troisième opus n’est pas seulement une relecture : il est une invitation immersive à redécouvrir une histoire intemporelle, aussi palpitante que fascinante.


L’herbe verte du Groenland – Les vikings au XIè siècle

Album Docu BD publié en 2009 aux Editions Archimede.


C’est la première fois qu’Agnis, jeune Islandaise, accompagne son père pour une traversée en knörr, ce navire marchand viking. Elle va l’aider à choisir les tissus qu’il doit rapporter de Norvège. À bord, et sur place, que de découvertes !


Au retour, les marins trouvent leur village abandonné. Un berger les informe: Erik le Rouge, l’explorateur, est revenu avec une nouvelle extraordinaire ! 

Il a trouvé une nouvelle terre, une île géante, le Groenland. Il est reparti là-bas et tous l’ont suivi.
Agnis et son père essaient de les rejoindre, en bravant la tempête…


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « L’herbe verte du Groenland – Les vikings au XIè siècle »

Pas encore d’avis.

extrait bd L'herbe verte du Groenland - Les vikings au XIè siècle

Tartuffe, de Molière – Tome 2

Album publié en 2009 aux éditions Delcourt.


Résumé éditeur

Adapté de l’œuvre de Molière parue le 12 mai 1664.

couverture bd Tartuffe, de Molière - Tome 2

En singeant la dévotion, Tartuffe a réussi à manipuler Orgon et à devenir son directeur de conscience.

Il se voit même proposer la main de la fille de son bienfaiteur, en même temps qu’il tente de séduire l’épouse.

Face à l’incrédulité de son mari, celle-ci tente d’intercéder auprès du faux dévot.

Tartuffe profite de ce tête-à-tête pour se lancer dans une cour assidue et très compromettante…


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Tartuffe, de Molière – Tome 2 »

Fred Duval, en s’attaquant à l’adaptation de Tartuffe, livre une œuvre aussi ambitieuse que polarisante.

Dans ce deuxième tome, le scénariste plonge à nouveau dans les méandres de l’hypocrisie et de la manipulation, des thèmes qui résonnent toujours aussi fortement aujourd’hui. Le travail graphique de Zanzim accompagne cette narration avec des illustrations qui oscillent entre le grotesque et le dramatique, un choix esthétique qui renforce indéniablement le caractère satirique du récit.

extrait bd Tartuffe, de Molière - Tome 2

L’adaptation reste fidèle au texte de Molière, ce qui est une prouesse en soi. Duval et Zanzim parviennent à transposer cette comédie classique dans un format visuel tout en conservant la puissance des dialogues originaux.

La transposition en bande dessinée présente des défis, notamment en termes de rythme. Certains passages semblent manquer de la fluidité et de l’énergie qui caractérisent la pièce sur scène.

Cette adaptation de Tartuffe est une œuvre dense et intrigante. Elle offre une lecture stimulante et saura captiver les amateurs de bande dessinée qui apprécient les adaptations littéraires audacieuses​.


L’obéissance

Bande dessinée publiée en 2009 aux éditions Futuropolis.


D’après le roman de François Sureau publié en 2007.

Après avoir magnifiquement adapté Aziyadé, le roman de Pierre Loti, Franck Bourgeron revient avec une nouvelle adaptation littéraire.

Tirée d’une histoire authentique, L’Obéissance, romancée par François Sureau, nous plonge au cœur de la Première Guerre mondiale et nous démontre qu’hélas, les États ennemis savent s’entendre en matière de tuerie, que ce soit en gros ou en détail…


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « L’obéissance »

Dans les méandres de l’histoire gravés sur le papier glacé, « L’Obéissance » de Franck Bourgeron émerge comme une œuvre austère, plongeant le lecteur dans les abîmes de la Première Guerre mondiale. Cette bande dessinée n’est pas qu’un simple récit graphique ; c’est une incursion dans la psyché d’une époque où l’obéissance aveugle menait les hommes au-delà des frontières de l’humanité.

La narration, adaptée du roman de François Sureau, orchestre une symphonie de désolation où chaque personnage joue sa partition dans un monde où la mort est une compagne aussi familière que l’air qu’ils respirent. Bourgeron, avec un pinceau trempé dans une palette de désespoir, dépeint avec minutie la lourdeur de l’atmosphère et l’oppression d’une guerre qui dévore ses enfants.

Le trait est incisif, capturant l’essence d’une époque révolue dans des teintes de vert militaire et de terre humide, évoquant une pluie incessante, métaphore d’une tragédie qui ne cesse de s’abattre sur les hommes. Les visages, parfois indistincts, reflètent l’universalité de la souffrance, et le lecteur, tel un voyeur involontaire, se retrouve immergé dans cette mosaïque de douleur.

On pourrait arguer que le rythme lent et les dialogues chargés entravent le flot de la lecture, transformant ce qui aurait pu être une marche réfléchie en un chemin sinueux et ardu. Néanmoins, cette lenteur est à l’image de l’époque qu’elle représente : une période où chaque seconde était un fardeau, chaque décision une potentielle sentence de mort.

« L’Obéissance » est donc plus qu’une bande dessinée ; c’est une fresque historique et philosophique, un tableau sombre où chaque coup de crayon est un écho des questions éternelles sur le devoir, la moralité et le sacrifice.

Une œuvre exigeante, certes, mais dont la portée transcende le papier pour s’inscrire dans le panthéon des récits de guerre qui nous forcent à contempler les abysses de notre passé collectif.

Mendiants et orgueilleux

Bande dessinée publiée en 2009 aux éditions Futuropolis.


D’après le roman de Albert Cossery publié en septembre 1955.

couverture bd Mendiants et orgueilleux

Quinze ans avant la vogue des adaptations littéraires en bandes dessinées, Golo adaptait avec succès le roman d’Albert CosseryMendiants et orgueilleux.

Quinze ans après sa première publication dans «(À suivre)», Futuropolis réédite ce livre essentiel. Cossery y dépeint les laissés-pour-compte des quartiers miséreux du Caire, faisant l’éloge du dénuement et de la paresse conçus comme un art de vivre, en opposition à nos pratiques occidentales : «Gagner est un mot obscène, un terme de commerce. Je hais l’argent et l’ambition, ils sont la cause de tous les malheurs du monde.

En Orient, lorsqu’on a de quoi vivre, on ne travaille pas. En Occident, plus on a d’argent, plus on en veut.»
Un livre essentiel pour Golo qui s’est installé alors au Caire, et qui revient aujourd’hui, avec Mes mille et une nuits au Caire, sur sa ville d’adoption et ses habitants, avec chaleur et humanité.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Mendiants et orgueilleux »

Dans l’ édition graphique de « Mendiants et orgueilleux » par Golo, inspirée du roman d’Albert Cossery, le Caire s’illustre comme le théâtre d’une humanité fracturée. Le dessin, épuré et poignant, porte le récit d’une société cairote clivée non seulement par les richesses, mais aussi par les idéaux.

Gohar, l’ancien philosophe devenu mendiant, est le symbole d’un dénuement qui, loin de l’abattre, semble lui conférer une forme de noblesse austère. La dualité se lit dans chaque trait, chaque ombre de ce roman graphique où la misère côtoie la grandeur d’âme.

La narration visuelle met en relief la satire sociale du roman original. Elle illustre avec acuité la superficialité des possédants et l’authenticité des pauvres, questionnant la véritable essence de la richesse.

extrait bd Mendiants et orgueilleux

L’adaptation de Golo reste fidèle à l’esprit subversif de Cossery, transposant le mépris pour le matérialisme dans un langage visuel qui résonne avec le caractère intemporel du message. Ce n’est pas tant dans les possessions que dans l’indépendance de l’esprit que Gohar et ses compagnons d’infortune trouvent leur dignité.

Le personnage d’El Kordi, oscillant entre son milieu bourgeois et son aspiration à la solidarité avec les plus démunis, incarne cette lutte intérieure et souligne l’hypocrisie d’une société où les apparences sont reines. La révolte qu’il symbolise est aussi intérieure que sociale, un appel à la lucidité dans un monde d’illusions.

« Mendiants et orgueilleux » se révèle ainsi être une œuvre où la simplicité du dessin contraste avec la complexité des thématiques, un réquisitoire graphique contre l’aliénation par l’argent et un éloge de la liberté de l’esprit.

L’Homme qui rit – Tome 3

Bande dessinée publiée en 2009 aux éditions Delcourt.


D’après le roman de Victor Hugo publié en avril 1869.

La Tentation de saint Gwynplaine.

couverture bd L Homme qui rit - Tome 3

Angleterre, XVIIe siècle.

Ursus pleure Gwynplaine, celui que l’on nommait l’homme qui rit.

Il le croit mort et enterré alors que repose dans le cercueil le cadavre d’un autre…

Ce dernier, avant d’être tué, aurait fait une troublante révélation : il y a de nombreuses années, lui et ses comprachicos auraient été payés pour déformer le visage d’un enfant qui se trouvait être le fils de Lord Clancharlie !


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « L’Homme qui rit – Tome 3 »

Dans « La Tentation de saint Gwynplaine« , troisième acte graphique d’une série inspirée du roman de Victor Hugo, Jean David Morvan et Nicolas Delestret tissent une toile sombre où s’entremêlent destin et défiguration.

C’est un Gwynplaine arraché à sa troupe de saltimbanques et propulsé dans les hautes sphères de l’aristocratie anglaise que nous retrouvons, déchiré entre son identité grotesque de scène et sa noblesse d’héritage révélée.

Le récit, qui a emprunté la voie de la bande dessinée pour se réinventer, s’efforce de garder l’âme hugolienne, tout en y ajoutant des nuances propres au neuvième art. L’illustration n’est pas en reste, capturant avec une précision déconcertante la complexité des émotions qui traversent notre héros.

« La Tentation de saint Gwynplaine » est une œuvre qui se balance entre l’hommage fidèle et l’interprétation audacieuse, un funambule graphique sur la corde raide de l’adaptation littéraire.

Elle s’adresse à ceux qui cherchent à voir un classique sous un nouveau jour, tout en restant ancrée dans le paradoxe de son double héritage, celui d’une histoire intemporelle et d’une forme artistique en constante évolution.

Le Capitaine Fracasse, de Théophile Gautier – Tome 2

Album publié en 2009 aux éditions Delcourt.


Résumé éditeur

D’après l’œuvre de Théophile Gautier publiée en 1863.

Le Capitaine Fracasse, alias le jeune baron de Sigognac, croise la lame d’un certain duc de Vallombreuse pour gagner la faveur d’Isabelle.

Il l’emporte, sans pour autant ravir le cœur de sa belle ; la noblesse lui faisant défaut, celle-ci se refuse à toute union.

Le Capitaine Fracasse doit donc choisir son chemin, celui de la noblesse retrouvée ou celui d’un saltimbanque sur les planches…

couverture bd Ivanhoé Tome 3

L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le Capitaine Fracasse, de Théophile Gautier – Tome 2 »

Dans ce deuxième tome du « Capitaine Fracasse« , Mathieu Mariolle poursuit son entreprise audacieuse de donner une seconde vie aux héros de Théophile Gautier.

Sous la plume de Mariolle, le baron de Sigognac, affligé par l’ennui et la désolation de son héritage familial en ruine, se métamorphose en un preux Capitaine Fracasse, embrassant ainsi la truculence et la précarité de la vie théâtrale. Cette bascule du destin est dessinée avec un dynamisme palpable par Kyko Duarte, dont les coups de pinceau donnent vie à un 17ème siècle à la fois sombre et exubérant.

Le récit est à la fois un hommage et une réinvention, jonglant entre le respect de la prose originelle et l’impulsion de lui insuffler un souffle contemporain.

Cependant, cette oscillation entre deux ères semble parfois laisser le lecteur dans une incertitude stylistique, un écart qui se reflète dans la divergence des critiques : louée pour son ambition par certains, la BD est vue par d’autres comme une œuvre qui peine à harmoniser le classicisme de son modèle avec l’élan de la modernité.

« Le Capitaine Fracasse tome 2 » reste une aventure captivante qui mérite l’attention pour son audace narrative et visuelle.

Les Hauts de Hurlevent – Tome 1

Album publié en 2009 aux éditions Delcourt.


Résumé éditeur

D’après l’œuvre d’Emily Brontë publiée en décembre 1847.

couverture bd Les Hauts de Hurlevent - Tome 1

Sur les terres balayées par les vents du nord, le malheur s’abat lorsque Mr Earnshaw recueille Heathcliff, un va-nu-pieds, qu’il élève comme ses propres enfants.

Dès lors se déchaînera sur la lande isolée une violente tempête d’amours et de haines…

Dès lors chacun ne gagnera le repos de son âme qu’au terme d’une douloureuse errance…

Dès lors la paix reviendra peut-être sur les Hauts de Hurlevent ?

couverture bd Ivanhoé Tome 3

L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Les Hauts de Hurlevent – Tome 1 »

« Les Hauts de Hurlevent – Tome 1 » de Yann et Édith émerge avec une ambition qui suscite autant d’admiration que de perplexité.

Le pari d’encapsuler l’essence gothique et la complexité psychologique de l’œuvre d’Emily Brontë dans les cadres restreints d’une bande dessinée est un défi que peu oseraient relever.

Yann respecte scrupuleusement le texte, tentant d’épouser l’arc dramatique du roman, tout en sculptant avec Édith une dimension visuelle qui oscille entre fidélité et liberté artistique.

Les lecteurs familiers de l’original cherchent en vain la poésie de la lande et la rudesse des passions, si vivaces chez Brontë, qui semblent s’estomper au fil des pages.

Le dessin d’Édith, bien que charmant, suscite un clivage : son trait, perçu par certains comme enfantin, imprime une naïveté surprenante face à la noirceur de l’histoire. Les landes, baignées dans une douce lumière crayonnée, semblent à la fois fantomatiques et atténuées, un contraste qui intrigue autant qu’il déconcerte.

Ce premier tome, tout en posant les fondations d’une intrigue sombre et violente, n’est pas exempt de critiques. La densité émotionnelle de Brontë se dilue parfois dans une narration qui, bien que condensée avec efficacité, peine à captiver pleinement.

Néanmoins, la narration visuelle offre un accès renouvelé à l’œuvre, attisant la curiosité pour un second volume qui, espérons-le, explorera plus profondément les tourments de ses protagonistes.