Crénom, Baudelaire ! – Tome 1 – Jeanne
Album publié en 2023 aux Editions Futuropolis.
Résumé éditeur
Adapté du roman de Jean Teulé (publiée pour la première fois le 4 septembre 2020).

Fresque en 3 tomes, cette adaptation initiée par Jean Teulé fait la part belle à l’image et l’imaginaire.
En trois volumes, elle s’attarde sur les grandes périodes de la vie de Baudelaire et enlumine de peintures expressionnistes les grands poèmes qui jalonnent le récit.
Teulé montre un homme qui travaillait ses vers sans relâche, qui voulait réunir dans une même musique l’ignoble et le sublime, et qui a changé à jamais, avec les Fleurs du Mal, la poésie française.
À Namur, en sortant d’une église, Baudelaire fait une mauvaise chute qui lui fait lâcher ce juron : Crénom ! Il ne dira dès lors plus rien d’autre. Nous sommes en 1867. Il ne lui reste que peu de temps à vivre…
Enfant, il ne se sent heureux que dans les jupes de sa mère. À tel point que le décès de son père le réjouit car, désormais, la femme de sa vie ne sera que pour lui ! Son bonheur sera toutefois éphémère, car quelques mois plus tard elle épouse le chef de bataillon Jacques Aupick qui entend faire son éducation.
Après son renvoi du lycée Louis Le Grand, son beau-père l’envoie sur un navire partant vers les Indes pour une année qui doit en faire un homme. À bord, il évite les autres passagers pour se consacrer à la poésie dont il est persuadé qu’elle fera sa gloire. C’est à bord qu’il écrit les vers de L’albatros…
La bd « Crénom, Baudelaire ! – Tome 1 – Jeanne » disponible ici
L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Crénom, Baudelaire ! – Tome 1 – Jeanne »
En s’appuyant sur la biographie romancée de Jean Teulé (publiée en 2020), cette première adaptation bande dessinée révèle un Baudelaire profondément humain, loin de l’image scolaire du poète des Fleurs du Mal. Dominique Gelli et son fils Tino se saisissent d’une existence tumultueuse marquée par la quête du Beau, l’amour obsessionnel pour Jeanne Duval et la dérive progressive dans l’opium.
Le projet débute par une mise en abyme poignante : le 18 octobre 1867, Baudelaire prononce son dernier mot, « Crénom », avant de sombrer. Le ton iconoclaste de Jean Teulé refuse la hagiographie, exposant un homme mesquin, misogyne, narcissique, capable de grandiose autant que de médiocrité. Le récit remonte alors dans ses années de formation, du trauma de l’abandon maternel à l’exil forcé aux Indes, où germent les vers de L’Albatros.

Graphiquement, le style expressionniste des Gelli épouse ce tumulte intérieur. Dominique cisèle un Paris haussmannien vibrant tandis que Tino enlumine les poèmes baudelairiens de peintures semi-abstraites, créant ainsi une symphonie visuelle où l’ignoble et le sublime fusionnent enfin.
Une trilogie promise sous le signe de l’irrévérence poétique !






