Catégorie : La seconde Guerre Mondiale

Retrouvez une sélection de bandes dessinées sur le thème de la seconde Guerre Mondiale.

Les résistants et résistantes, les militaires, ceux qui ont subi les camps de concentration en bd.

Les grandes batailles de la seconde guerre mondiale en bd. De l’Europe à l’océan Pacifique, en passant par l’Afrique et la Scandinavie, une guerre Mondiale.

153 bd sur le thème de la seconde Guerre Mondiale.

L’Histoire de France en BD – 1939 – 1945… la Seconde Guerre mondiale ! (Ed 2018)

Album publié en 2018 aux Editions Casterman.


couverture bd L'Histoire de France en BD - 1939 - 1945… la Seconde Guerre mondiale !

Après avoir parcouru différents moments clés de l’Histoire de France, cet album s’arrête sur une période particulièrement importante et douloureuse : la Seconde Guerre mondiale.

Le récit aborde le conflit en se focalisant sur la situation en France, depuis les premiers remous jusqu’à la Libération.

Rafles, collaboration, résistance, système D, marché noir… tous les aspects de la vie sous l’occupation allemande sont évoquées avec beaucoup de vie, grâce au talent de Bruno Heitz et à un savant équilibre de dialogues et de récit.

Avec quatre double pages de documentaire, pour approfondir le sujet.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « L’Histoire de France en BD – 1939 – 1945… la Seconde Guerre mondiale ! »

Signé par Isabelle Bournier (scénario) et Bruno Heitz (dessin), cet album de la collection Tout en BD chez Casterman propose un panorama synthétique de la France face à la Seconde Guerre mondiale de 1939 à 1945. Alternant récit en BD et enrichissements documentaires, il vise en premier public un lectorat scolaire.

Le scénario déroule les grands événements—déclaration de guerre, défaite de 1940, occupation, Résistance, Libération—sans sacrifier la dimension humaine. Les auteurs mettent en avant la pluralité des aspect de la vie à cette époque : civils en exode, jeunes résistants hésitants, familles confrontées au rationnement et au marché noir. Quelques cases sont consacrées à la rafle du Vel’ d’Hiv’ ou à l’appel du 18 juin, le thème très large de la BD ne permet que de synthétiser fortement certains évènement.

extrait bd L'Histoire de France en BD - 1939 - 1945... la Seconde Guerre mondiale !

Le trait de Bruno Heitz, clair et fonctionnel, privilégie des cadrages dynamiques et des décors épurés qui soutiennent le propos historique sans alourdir la lecture. Les planches très documentées (3/4 BD, 1/4 documentaire) équilibrent texte et image, invitant à la réflexion plutôt qu’à la simple narration.

À la croisée du récit illustré et de l’ouvrage pédagogique, cette BD se distingue par l’exactitude de ses repères, la justesse de son portrait des acteurs de l’époque et la clarté de son dessin. Recommandé aux collégiens comme à tout amateur d’histoire, il constitue une porte d’entrée vivante et rigoureuse dans l’étude de la Seconde Guerre mondiale.

Les Lucioles – Résistances en Drôme des collines – 15 Juin 1944

Album publié en 2014 aux Editions Yvelinédition.


couverture bd Les Lucioles - Résistances en Drôme des collines - 15 Juin 1944

Le 15 juin 1944, l’armée allemande a mitraillé puis occupé le petit village de Saint-Donat-sur-l’Herbasse dans le nord de la Drôme. La Wehrmacht cherchait les nombreux résistants, résidents ou maquisards du village.


Derry et PaGo nous racontent l’histoire de Saint-Donat. Eux-mêmes présents dans l’histoire, ils se baladent entre cette époque et aujourd’hui, faisant le lien entre toutes les anecdotes, toutes authentiques, racontées dans cette BD destinée aux plus jeunes et proposée à tous les enseignant d’Histoire de la Région Rhône-Alpes.


Derry s’est attaché à raconter le plus fidèlement possible les événements historiques qui se sont déroulés dans cette région de 1940 au 15 juin 1944.

Les Drômois reconnaîtront de nombreux lieux emblématiques et les autres apprendront aussi beaucoup sur une époque que la mémoire collective a simplifiée et enjolivée.

PaGo était, lui, plus intéressé par les différents faits qui ont conduit certains à dire « ça suffit ! » et à entrer en résistance alors que la grande majorité de la population subissait sans rien dire le diktat d’un petit nombre. Cette question est universelle et se pose encore aujourd’hui certes plus fortement dans d’autres pays mais aussi en France.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Les Lucioles – Résistances en Drôme des collines – 15 Juin 1944 »

La bande dessinée Les Lucioles – Résistances en Drôme des collines – 15 juin 1944 offre une plongée vibrante et émouvante dans une page méconnue de l’histoire française.

À travers un habile mélange d’investigation contemporaine et de récits historiques, Derry et PaGo nous transportent dans la Drôme occupée, où la lutte contre l’oppression nazie prend des visages humains, courageux et parfois tragiques.

Le scénario s’appuie sur des faits historiques tout en tissant un récit dynamique et accessible. L’alternance entre passé et présent ajoute une profondeur émotive et questionne subtilement notre propre rapport à la mémoire collective.

Les illustrations de PaGo, en noir et blanc, capturent avec puissance la gravité des événements, tout en laissant transparaître la ténacité et l’humanité des protagonistes.

Cette BD est une œuvre à la fois lumineuse et grave, à découvrir absolument pour mieux comprendre une période marquante, trop souvent réduite à des faits abstraits.


Lieu visité par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Saint-Donat-sur-l’Herbasse

Les Mémoires de la Shoah

Album publié en 2025 aux Editions Dupuis.


1942, descente des nazis dans le ghetto de Kovno, en Pologne : son nouveau-né dans les bras, une jeune femme regarde autour d’elle, hagarde.


Bessie K : « Je tenais le bébé, et j’ai pris mon manteau, et j’ai emballé le bébé, je l’ai mis sur mon côté gauche car je voyais les Allemands dire « gauche » ou « droite », et je suis passée au travers avec le bébé. Mais le bébé manquait d’air et a commencé à s’étouffer et à pleurer. Alors l’Allemand m’a rappelée, il a dit : « Qu’est-ce que vous avez là ? » Je ne savais pas quoi faire parce que cela allait vite et tout était arrivé si soudainement. Je n’y étais pas préparée (…) Il a tendu son bras pour que je lui tende le paquet ; et je lui ai tendu le paquet. Et c’est la dernière fois que j’ai eu le paquet. »

C’est l’un des nombreux témoignages de survivants des camps de la mort recueillis par Annick Cojean, grand reporter au Monde depuis plus de quarante ans. Elle reçoit en 1996 le prix Albert Londres pour Les Mémoires de la Shoah. Ces textes magnifiques prennent une nouvelle dimension aujourd’hui avec cette adaptation en bande dessinée de Théa Rojzman et Tamia Baudoin.

Une adaptation sensible des textes d’Annick Cojean en partenariat exclusif avec le Prix Albert Londres et le Mémorial de la Shoah.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Les Mémoires de la Shoah »

Publié pour le 80ᵉ anniversaire de la découverte des camps de concentration, Les Mémoires de la Shoah adapte les reportages d’Annick Cojean parus en 1995 dans Le Monde, couronnés par le prix Albert-Londres. Théa Rojzman signe un scénario d’une rigueur journalistique, fidèle aux témoignages des rescapés et à l’enquête universitaire sur la transmission du traumatisme.

La narration tisse les voix des survivants – à l’instar de Bessie K. évoquant la perte de son bébé dans le ghetto de Kovno – et celles de leurs descendants. Théa Rojzman explore la complexité du devoir de mémoire : le silence obstiné de certains rescapés, la culpabilité des héritiers, mais aussi l’ouverture fragile vers la parole. Chaque séquence construit un pont entre générations, révélant la permanence de l’horreur et l’urgence de la mémoire.

Le dessin de Tamia Baudouin déploie une palette ocre et évanescente, économe en images-chocs, préférant les métaphores – comme la forêt d’arbres nus où surgissent les témoins – pour cerner l’indicible. La composition joue sur les vides et les retours en arrière, soulignant la persistance des traumas.

Au terme de cette lecture , l’album s’impose comme un outil de réflexion sur la transmission historique. A découvrir.

Un Été En Enfer – Camp De Natzweiler-Struthof 1942

Albums publiés en 2011 aux éditions du Signe.


Résumé éditeur

D’après l’histoire vraie de Raymond et de sa famille.

couverture bd Un Été En Enfer - Camp De Natzweiler-Struthof 1942

Juillet 1942, l’Alsace est sous le joug du Reich. En ces temps de guerre et de rationnements, faire manger une famille est souvent difficile. Les parents du jeune Raymond envisagent alors d’envoyer leur fils en vacances chez sa tante. Mais la ferme Idoux se trouve sur le lieu-dit du Struthof.

Une zone militaire normalement inaccessible aux civils. A leur grand étonnement, leur demande de séjour est acceptée par les autorités allemandes. Raymond s’en réjouit. Il aime bien l’oncle Ernest et la tante Marie et apprécie de passer l’été à la montagne.

Mais il va vite déchanter en arrivant sur place. Le Struthof a bien changé : sur les hauteurs se profile l’ombre d’un camp. Le paisible lieu de villégiature ressemble maintenant à l’antichambre de l’enfer …

En fin d’album, un encart didactique de 16 pages écrit par Robert Steegmann.

Découvrez le contexte historique du KL-Natzweiler, seul camp de concentration sur le territoire français par le biais de photos et documents d’époque, prêts du Centre Européen du Résistant Déporté. Robert Steegmann est professeur agrégé d’Histoire et membre du conseil scientifique du C.E.R.D.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Un Été En Enfer – Camp De Natzweiler-Struthof 1942 »

« Un Été En Enfer – Camp De Natzweiler-Struthof 1942 » est une bande dessinée poignante signée par Roger Seiter au scénario et Vincent Wagner aux illustrations. Publiée par les Éditions du Signe en 2011, cette œuvre se base sur des faits réels et plonge le lecteur dans la dure réalité de l’Alsace occupée durant l’été 1942.

Le récit suit le jeune Raymond, un garçon de neuf ans, envoyé par ses parents vivre chez son oncle Idoux à la campagne, afin de lui assurer une alimentation plus stable en cette période de rationnement. Ce qui aurait dû être un refuge sûr se transforme en cauchemar lorsqu’il découvre que la ferme est située à proximité du camp de concentration de Natzweiler-Struthof, le seul en territoire français.

La force de cette bande dessinée réside dans la juxtaposition de deux histoires parallèles : d’un côté, le quotidien des civils comme la famille de Raymond, et de l’autre, la dure réalité des prisonniers du camp et leurs tentatives d’évasion. Le contraste entre la vie « normale » et l’horreur du camp est saisissant, et Wagner parvient à rendre cette dualité de manière visuellement frappante et émotive.

Le style graphique de Wagner, à la fois accessible et expressif, rend la lecture agréable même pour les jeunes lecteurs à partir de 12 ans, tout en restant fidèle à l’authenticité historique. Le supplément de 16 pages ajouté par Robert Steegman, incluant des explications et des photos d’époque, enrichit encore l’expérience en ancrant le récit dans une réalité historique tangible.

Ce qui distingue « Un Été En Enfer » des autres œuvres sur la même thématique, c’est l’humanisation des personnages, y compris certains soldats allemands. Par exemple, Raymond développe des relations inattendues avec deux soldats de la Wehrmacht, Hannes et Tobias, illustrant que l’humanité peut subsister même dans les situations les plus sombres.

« Un Été En Enfer – Camp De Natzweiler-Struthof 1942 » est une bande dessinée remarquablement construite qui offre une fenêtre importante sur une période sombre de l’histoire française. Elle réussit à informer tout en émouvant, rendant hommage à ceux qui ont souffert et à ceux qui ont résisté.


Lieu visité par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Camp de Struthof

Ligne Maginot – Tome 2 – Les combats de l’Authion

Album publié en 2024 aux éditions Plein Vent.


Résumé éditeur

couverture bd Ligne Maginot - Tome 2 - Les combats de l'Authion

22 juin 1940, l’armistice est signé, la France est occupée…
Sur le front italien, la ligne Maginot a héroïquement tenu face aux troupes de Mussolini, mais les places fortes en sont à présent investies par les soldats du Duce. Jusqu’en septembre 1943 lorsque ce sont les Allemands qui leur succèdent, retournant bientôt les canons français contre les alliés. Ce sera la bataille de la Libération, avec le débarquement de Provence, les assauts contre les ouvrages qu’il faudra reprendre un par un jusqu’à la victoire finale.

C’est sur cette période de l’Occupation, traversée par la paix des armes, puis la reprise des combats, que se penche le second tome de cette série richement documentée, centré sur la région transalpine.

Les combats de l’Authion propose un récit transversal captivant, revisitant notre histoire militaire à travers le regard de trois jeunes gens d’aujourd’hui, qui replongent dans le passé pour démêler un destin familial mystérieux sous l’Occupation, ajoutant à l’argument historique le suspens d’une enquête et une touche de jeunesse et de modernité.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Ligne Maginot – Tome 2 – Les combats de l’Authion »

Ce deuxième tome d’Éric Stoffel, Serge Scotto et Yvon Bertorello transforme avec brio l’épisode méconnu des combats de l’Authion en récit captivant. Centré sur la période d’occupation italienne puis allemande du massif alpin (1940-1945), l’album explore cette page oubliée où les fortifications françaises, après avoir résisté héroïquement à Mussolini, furent retournées contre les Alliés avant d’être reconquises au prix de lourds sacrifices en avril 1945.

L’originalité du scénario réside dans cette approche transversale mêlant enquête contemporaine et plongée historique. Trois jeunes Niçois d’aujourd’hui démêlent un mystère familial, offrant une vision moderne à cette tragédie alpine. Ce chpix permet d’éviter l’écueil du simple cours d’histoire tout en préservant la rigueur documentaire qui caractérise la série.

extrati bd Ligne Maginot - Tome 2 - Les combats de l'Authion

Le dessin réaliste d’Aurélien Bédéneau, rehaussé par les couleurs de Bruno Pradelle, restitue avec justesse l’âpreté de ces combats de montagne. Son trait précis sert parfaitement la reconstitution des ouvrages fortifiés et l’intensité dramatique des affrontements.

Cette œuvre comble intelligemment un vide mémoriel en révélant comment la ligne Maginot alpine, loin d’être un symbole d’échec, fut le théâtre d’une résistance puis d’une libération exemplaires. Un récit essentiel pour comprendre ces ultimes batailles françaises de la Seconde Guerre mondiale.



Lieux visités par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Massif de l'AuthionNiceRimplas

« Je n’ai pas oublié… » – Histoires de la Shoah par balles

Album publié en 2024 aux éditions du Rocher.


Résumé éditeur

couverture bd "Je n'ai pas oublié..." - Histoires de la Shoah par balles

« Il a vu les nazis, le massacre des juifs, les balles dans la nuque à bout portant, les enfants traînés comme des chiens, la fosse commune se remplir la terre bouger au-dessus des cadavres. »

Un journaliste part en Pologne avec une vingtaine d’étudiants sur les traces des derniers témoins de la Shoah par balles. Elle a causé la mort de près de deux millions de victimes pendant la Seconde Guerre mondiale.

Lorsque la nature a repris ses droits, qu’il ne subsiste aucune trace de ce qui s’est produit et que les archives font défaut, il ne reste plus que leurs récits.

Mais, à 90 ans passés, ces femmes et ces hommes sont sur le point d’emporter avec eux ce qu’ils ont vu de ces fusillades de masse alors qu’ils n’étaient que des enfants : l’horreur d’un génocide en Europe de l’Est.

Cet album, inspiré de faits réels, raconte ce moment d’histoire peu connu et propose une réflexion plus globale sur les discriminations et le racisme aujourd’hui.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « « Je n’ai pas oublié… » – Histoires de la Shoah par balles »

La bande dessinée « Je n’ai pas oublié… Histoires de la Shoah par balles« , réalisée par Christophe Girard et Pierre-Roland Saint-Dizier, constitue une œuvre poignante et essentielle.

Ce roman graphique aborde une facette moins connue de la Shoah : l’extermination par fusillade de près de deux millions de Juifs et de Roms dans les pays de l’Est, un sujet souvent éclipsé par les récits des camps de concentration et des chambres à gaz.

L’album retrace le voyage d’un journaliste et de jeunes étudiants en Pologne, à la rencontre des derniers témoins de ces massacres. Les récits des survivants, tous nonagénaires, sont poignants et dévoilent des souvenirs atroces de fusillades de masse et de fosses communes. Ces témoignages sont une véritable quête de mémoire, capturée avec une justesse émotionnelle remarquable.

extrait bd "Je n'ai pas oublié..." - Histoires de la Shoah par balles

Le dessin de Christophe Girard est un élément clé de cette œuvre. Il distingue le passé du présent avec des jeux de couleurs subtils : des teintes vives pour le voyage des étudiants, des monochromes pour les événements passés. Cette dichotomie visuelle renforce l’impact des récits, permettant une immersion totale sans tomber dans le voyeurisme.

Au-delà de la simple narration historique, « Je n’ai pas oublié… » soulève des questions cruciales sur la mémoire et la transmission. Comment la nouvelle génération peut-elle porter le fardeau de ces histoires ? La bande dessinée réussit à lier le passé au présent, soulignant les dangers persistants du racisme et des discriminations.

« Je n’ai pas oublié… » est une lecture incontournable, un hommage poignant aux victimes et un appel à la vigilance pour les générations futures.

Vercors – Le combat des résistants

Album publié en 1994 aux éditions Bayard.


Résumé éditeur

couverture bd Vercors - le combat des résistants

À la fin de la Seconde Guerre mondiale, le Vercors, un grandiose massif des Alpes, devient l’un des fiefs de la résistance française aux Allemands.

C’est là que, durant l’été 1944, se déroule un terrible combat.

À travers l’histoire d’Antoine, un jeune maquisard, les auteurs de cette bande dessinée ont retracé ce tragique épisode de la Résistance.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Vercors – Le combat des résistants »

Parue en 1994 dans la collection Okapi chez Bayard, cette bande dessinée de Michel Faure (dessin), Alain Bouton et Mathilde Ferguson (scénario) revisite l’un des épisodes les plus tragiques de la Résistance française. La BD s’attache à retracer les événements de l’été 1944 dans le massif du Vercors, théâtre d’affrontements sanglants entre maquisards et forces allemandes.

Le récit suit Antoine, jeune homme fuyant le STO pour rejoindre les rangs de la résistance. Cette approche permet d’appréhender progressivement la réalité du maquis et l’escalade vers la tragédie de juillet 1944. Les auteurs privilégient une dimension didactique assumée, enrichie d’un dossier historique documenté qui éclaire les enjeux stratégiques du « Plan Montagnards« .

extrait bd Vercors - Le combat des résistants

Michel Faure déploie un trait épuré, révélant une approche plus sobre que dans ses autres œuvres. Cette retenue graphique sert le propos historique en évitant tout spectaculaire déplacé. Les couleurs froides de Frédéric Pommier renforcent la gravité du récit.

Remarquablement documentée, cette bande dessinée constitue une introduction accessible et rigoureuse à l’histoire du Vercors résistant. Elle s’adresse particulièrement aux adolescents et demeure un outil pédagogique de choix pour appréhender cette page sombre de notre histoire.


Lieux visités par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

GrenobleVassieux-en-Vercors

Sous terre pour survivre – Tome 1 – Pogrom

Album publié en 2024 aux Editions Lamiroy.


couverture bd Sous terre pour survivre - Tome 1 - Pogrom

1939
Gisèle Flachs est une petite fille heureuse, inconsciente de la guerre qui commence.
Mais très vite, la réalité la rattrape.
Les Nazis sont là et les mâchoires du Troisième Reich se referment impitoyablement.
Elle, comme toute sa famille, deviennent des proies à exterminer.
Une incroyable histoire de survie commence alors pour elle ; intelligente et vive, Gisèle ne veut pas mourir.
Va-t-elle échapper à son assassinat programmé ?

2024
Gisèle s’est toujours demandé : « pourquoi elle avait survécu ? »
Aujourd’hui elle a trouvé sa réponse ; elle rencontre des collégiens et des lycéens pour raconter son histoire.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Sous terre pour survivre – Tome 1 – Pogrom »

Avec Sous terre pour survivre – Tome 1 : Pogrom, David Peeters livre une adaptation poignante du témoignage de Gisèle Flachs, rescapée de la Shoah.
Ce premier tome nous plonge dans les souvenirs d’une petite fille juive confrontée à l’horreur des pogroms en Galicie orientale, sur fond de Seconde Guerre mondiale. L’œuvre oscille entre le présent, où Gisèle revient sur les lieux de son enfance, et le passé, marqué par la perte de ses proches et sa survie dans un monde en ruines.

Le récit se distingue par sa sincérité et son humanité. Plutôt que de s’attarder sur des récits héroïques ou des faits historiques froids, David Peeters met en lumière l’expérience intime d’une enfant dont l’innocence a été brisée. La narration alterne entre douceur et brutalité, reflétant le contraste entre les souvenirs d’une enfance volée et la quête apaisante d’un passé à transmettre.

extrait bd Sous terre pour survivre - Tome 1 - Pogrom

Le style graphique en noir et blanc est d’une puissance saisissante. Les aplats noirs et les pages sombres traduisent la noirceur des événements tout en renforçant l’intensité dramatique. La mise en page aérée et les expressions minutieusement travaillées des personnages capturent avec justesse la douleur et la résilience.

Sous terre pour survivre – Tome 1 : Pogrom est un vibrant hommage à la mémoire et à la transmission. À travers un récit sincère et un graphisme maîtrisé, David Peeters offre une œuvre bouleversante qui interpelle autant qu’elle émeut.

Chroniques de Francine R., résistante et déportée

Albums publiés en 2018 aux éditions Glénat.


Résumé éditeur

Quand la BD frôle les frontières de l’intime…

couverture bd Chroniques de Francine R., résistante et déportée

Francine R. est arrêtée avec sa sœur par la Gestapo à Pouilly-sous-Charlieu, dans la Loire, le 6 avril 1944, pour les faits de résistance de leur frère Joannès.

De là, elles partiront dans un convoi de femmes puis elles seront séparées : sa sœur expédiée en camps de travail à Hanovre ; Francine à celui de Watenstedt dans les usines d’armement Herman Göring.

Tout au long de son parcours, rien ne lui sera épargné : frappes dès son arrestation par la Gestapo, humiliations continues, trajets en train dans un wagon à bestiaux, accueil par des chiens loups sur le quai de la gare du camp de concentration, expérience médicale, déshabillage des morts, pillage des vivants, travail forcé…

Mais aussi, la permanence de l’espoir de sortir vivant de cet enfer, la lumière de deux hommes, un français et un algérien croisés à Watenstedt, le sabotage du travail à la chaine, l’émotion à la libération du camp, la première nuit dans un vrai lit, le 14 juillet de la libération à Paris.

Francine a évoqué tout cela en détail à Boris Golzio dans un long entretien. Longtemps resté avec cette matière entre les mains, l’auteur décide aujourd’hui de retranscrire cette parole dans un récit de bande dessinée dont le dessin se fait le plus neutre et naïf possible afin de rendre l’horreur supportable.

Un récit où le texte n’est composé que par la voix de Francine, dans son langage à elle, brut, fait d’hésitations, de répétitions et de tremblements, afin de respecter la vérité ontologique de ses propos et de rendre compte de la meilleure manière possible ce que fut la vie de cette femme.

Une résistante, déportée, parmi des milliers d’autres, mais dont chaque voix, chaque parole est unique et doit être sauvée de l’oubli.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Chroniques de Francine R., résistante et déportée »

Dans « Chroniques de Francine R., résistante et déportée« , Boris Golzio nous offre un témoignage saisissant, marqué par une authenticité brute et une sobriété poignante.

Adapté des entretiens avec sa cousine éloignée, Francine R., ce récit graphique retrace avec une précision déchirante les épreuves de cette résistante arrêtée par la Gestapo en 1944 et déportée dans les camps nazis.

Golzio fait le choix audacieux d’un dessin dépouillé, quasi naïf, qui contraste avec la dureté des événements décrits. Cette approche visuelle, minimaliste mais efficace, permet de focaliser l’attention du lecteur sur les paroles de Francine, conservées dans toute leur crudité et leur vérité​. Chaque case est une plongée dans l’horreur des camps, depuis les humiliations quotidiennes jusqu’aux lueurs d’espoir apportées par des rencontres fortuites mais cruciales.

Le récit est ponctué de détails historiques précis, intégrés de manière fluide au fil de la narration. Ces éléments enrichissent le témoignage de Francine sans jamais alourdir le propos, permettant aux lecteurs de saisir pleinement le contexte de sa déportation et de son combat pour la survie​​. Golzio réussit à équilibrer l’émotion et l’information, offrant ainsi un hommage respectueux et bouleversant à sa cousine et à tous ceux qui ont partagé son sort.

« Chroniques de Francine R. » n’est pas seulement une œuvre de mémoire, mais aussi un puissant rappel des atrocités passées et de l’importance de ne jamais les oublier. En résistant à la tentation du pathos, Golzio livre une bande dessinée qui touche par sa sincérité et son engagement, une lecture indispensable pour les générations présentes et futures​​.


Lieux visités par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

HanovrePouilly-sous-CharlieuWatenstedt

Le fil de l’Histoire raconté par Ariane & Nino – 1939-1945 – L’Allemagne nazie

Album publié aux éditions Dupuis en 2021.


couverture bd Le fil de l'Histoire raconté par Ariane & Nino - 1939-1945 - L'Allemagne nazie

Nino n’a pas très envie d’affronter Léo-Mathis et sa bande au Laser game… Car ces derniers sont sûrs de leur force !

Ariane lui fait remarquer que l’Allemagne nazie, qui se sentait si puissante, a tout de même fini par perdre la Seconde Guerre mondiale

Un conflit qu’Ariane et Nino vont présenter d’une manière inédite, en expliquant comment chaque pays vécut la guerre, avec ses propres particularités. Un album, un pays. Ici l’Allemagne, prise dans la folie nazie par désir de revanche…
S’inviter dans l’Histoire pour en raconter les grands moments incontournables, voilà le parti pris d’Ariane et Nino. En partant toujours du réel d’aujourd’hui, ces livres permettent aux enfants de se sentir concernés par l’Histoire.

Le scénariste Fabrice Erre est docteur en Histoire et professeur d’histoire-géographie, ces livres sont donc de véritables outils pédagogiques en lien avec le programme scolaire.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le fil de l’Histoire raconté par Ariane & Nino – 1939-1945 – L’Allemagne nazie »

Le fil de l’Histoire raconté par Ariane & Nino – 1939-1945 : L’Allemagne nazie de Fabrice Erre et Sylvain Savoia est une œuvre brillante, mariant la pédagogie et la narration graphique pour rendre accessible une période troublée de l’Histoire. Destinée aux jeunes lecteurs, cette bande dessinée offre une introduction concise et captivante à la Seconde Guerre mondiale, centrée sur l’Allemagne nazie.

Ce qui frappe immédiatement, c’est la clarté avec laquelle le récit est mené. Fabrice Erre, historien de formation, maîtrise l’art de vulgariser des sujets complexes sans sacrifier la rigueur. Le personnage d’Ariane, accompagnée de Nino, emmène les lecteurs dans un voyage historique qui, bien que court, s’avère complet et instructif. À travers des dialogues vivants et un ton léger, l’ouvrage parvient à démystifier l’une des périodes les plus sombres du XXe siècle, rendant son exploration accessible dès l’âge de 6 ans​.

Le travail de Sylvain Savoia au dessin vient magnifier cette approche. Son style précis et coloré équilibre les moments dramatiques et les touches plus légères, permettant une immersion sans accabler les jeunes lecteurs. L’ouvrage réussit ainsi à transmettre les horreurs du régime nazi tout en les rendant compréhensibles et adaptés à un jeune public​.

Cette BD est un outil précieux, aussi bien pour les enseignants que pour les parents, désireux de sensibiliser les plus jeunes à l’Histoire d’une manière claire, accessible et engageante.