Catégorie : Classique Du 19ème Siècle

Le Pilleur de cimetières

Album publié en 2024 aux Editions Les Humanoïdes Associés.


Adapté de la nouvelle « The Body Snatcher » de Robert Louis Stevenson publié en décembre 1884.

Edimbourg, XIXe siècle. 
Fettes, timide et maladroit étudiant en médecine, se voit proposer le poste d’assistant du grand Mc Farlane
Voulant à tout prix épater Jane, étudiante elle aussi, il accepte la proposition et découvre alors bien malgré lui que les corps utilisés à l’école sont fournis par des criminels qui tuent dans le seul but de les revendre au professeur. Désormais impliqué dans ce complot macabre, il devra choisir entre la fidélité, la moralité… et la survie.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le Pilleur de cimetières »

Sebastià Cabot signe avec Le Pilleur de cimetières une adaptation audacieuse et parodique de la nouvelle horrifique The Body Snatcher de Robert Louis Stevenson, publiée en 1884. L’auteur espagnol transpose cette chronique macabre dans l’Édimbourg de 1828, période tristement célèbre pour les meurtres de Burke et Hare, qui alimentaient en cadavres le célèbre anatomiste Robert Knox.

Le graphisme caricatural de Sebastià Cabot, reconnaissable à ses personnages aux « gros nez » et aux traits expressifs outrés, constitue le parti pris le plus saisissant de cette bande dessinée. Cette stylisation humoristique crée un contraste fascinant avec la noirceur du récit, transformant l’horreur en comédie macabre. Les aplats colorés vifs et chamarrés accentuent ce décalage volontaire, insufflant une légèreté bienvenue à cette descente aux enfers du naïf étudiant Fettes.

Le scénario suit méticuleusement le héros pris dans un engrenage infernal, contraint de cautionner un sinistre trafic de cadavres entre criminels et faculté de médecine. Sebastià Cabot excelle à rendre palpable ce dilemme moral entre fidélité, survie et conscience, dans une ambiance gothique rehaussée d’ironie mordante.
Cette adaptation en 80 pages séquencée avec soin offre une réflexion sur les compromissions humaines, portée par un humour noir salvateur qui désarme sans édulcorer la violence du propos.

Frankenstein

Album publié en 2023 aux Editions Bang.


Adapté du roman de Mary Shelley (publié pour la première fois le 1 janvier 1818).

couverture bd Frankenstein

Frankenstein, jeune étudiante en médecine, est fascinée par la connaissance des secrets de l’univers.
Après plusieurs expériences, elle parvient à donner vie à un être composé de différentes parties de cadavres disséqués. Horrifiée par sa création, elle fuit son laboratoire. Rejetée par son créateur et par l’humanité, la haine envahit peu à peu la créature et s’éveille en elle une soif de vengeance.

L’œuvre de Mary Shelley coïncide avec le matérialisme scientifique croissant du début du XIXe siècle qui nourrit l’idée que l’homme atteindra enfin la divinité, comme le révèle le sous-titre choisi par l’auteure : Frankenstein ou le Prométhée moderne. Par sa riche adaptation visuelle, Sandra Hernández nous fait redécouvrir des facettes inaperçues de ce classique alors même qu’elles sont peut-être les plus pertinentes : le mystère de la vie, la condition humaine et ses vicissitudes.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Frankenstein »

« Frankenstein », paru le 6 janvier 2023 chez Bang Éditions, transpose le classique de Mary Shelley en bande dessinée. En inversant le genre du savant, Sandra Hernández offre une relecture subtile où la figure maternelle supplante celle du créateur : la jeune étudiante en médecine, promise à un brillant avenir, se heurte à l’horreur de sa propre création et à la culpabilité d’un abandon monstrueux.

Au niveau du scénario, l’album respecte fidèlement la trame originelle : questionnements sur la portée éthique de la science, solitude du monstre et poursuite implacable ; mais l’accent est mis sur la dualité mère/progéniture, conférant une dimension psychologique inédite et poignante. Les échanges muets et les récitatifs introspectifs illustrent la tourmente intérieure des deux protagonistes.

extrait bd Frankenstein

Graphiquement, Sandra Hernández déploie un style composite où se mêlent textures « éponge », effets négatif et pastels contrastés. Chaque case devient un tableau, modulant ombres et teintes pour traduire la tension émotionnelle et l’effroi latent. Cette audace visuelle, alliée à une mise en scène cinématographique, intensifie le drame sans dénaturer l’œuvre de Mary Shelley.

Sandra Hernández offre une adaptation à la fois respectueuse du roman de Mary Shelley et profondément renouvelée. Une autre vision du roman qui fut une belle découverte.

Double Assassinat dans la rue Morgue

Album publié en 2008 aux Editions Delcourt.


Adapté de l’œuvre d’Edgar Allan Poe(publiée pour la première fois en avril 1841).

couverture bd Double Assassinat dans la rue Morgue - de Edgar Allan Poe

Jamais crime si mystérieux n’a été commis à Paris : deux femmes sauvagement assassinées, sans mobile apparent, ont été découvertes, rue Morgue, dans leur appartement condamné de l’intérieur.
Bon nombre d’individus ont été interrogés, mais rien n’a transpiré qui puisse jeter quelque jour sur l’affaire.
Pourtant, selon Auguste Dupin, l’énigme du drame de la rue Morgue est élémentaire.
Par son seul esprit de déduction, il résoudra l’enquête qui a tenu en échec la police officielle.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Double assassinat dans la rue Morgue »

Adaptée de la fameuse nouvelle d’Edgar Allan Poe (1841), cette bande dessinée de la collection Ex-Libris (Delcourt) est l’ouvre du scénariste français Jean-David Morvan et l’illustrateur Fabrice Druet, avec les couleurs de Wang Peng. L’album respecte fidèlement le texte de d’Edgar Allan Poe, transposant avec intelligence l’enquête intemporelle du chevalier Auguste Dupin face au double meurtre incompréhensible rue Morgue à Paris.

Le style graphique de Fabrice Druet est une force de cette adaptation : sa narration gothique évite l’excès tout en naviguant élégamment entre classicisme et modernité. La composition des vignettes, le cadrage maîtrisé et l’architecture des pages créent une atmosphère angoissante qui épouse le mystère du crime sans surcharger l’intrigue.

extrait bd Double Assassinat dans la rue Morgue - de Edgar Allan Poe

Les premiers meurtres, rendus en trois pages quasi silencieuses et sanglantes, ancrent immédiatement le lecteur dans l’horreur, puis l’enquête déploie son suspense méthodique. Cette BD séduira les admirateurs d’Edgar Allan Poe cherchant une transposition fidèle ainsi que les amateurs de polar graphique.

Notre-Dame de Paris

Album publié en 2023 aux Editions Glénat.


Adapté du roman de Victor Hugo publié le 16 mars 1831.

couverture bd Notre-Dame de Paris

Une édition Prestige mettant en valeur toute la maîtrise du trait de l’auteur est également disponible.

On savait Victor Hugo humaniste, en relisant Notre dame de Paris, on le découvre punk ! Contestataire, drôle et anarchisant !
Non seulement cette épopée nous précipite de la hauteur de cinq siècles, en plein cœur du Paris médiéval, dans une société brutale et obscurantiste où règnent bûcher, superstitions et haine de l’hérétique, mais dans ce décor fascinant, Hugo nous offre un récit d’une saisissante modernité.
Au centre de ce drame, une jeune fille, Esmeralda, ses prédateurs et la cathédrale Notre Dame comme axe, édifice totémique, autour duquel gravitent tous les protagonistes et se tisse le sourd complot des ténèbres.

Après les succès de Dracula puis de Frankenstein, Georges Bess nous revient avec le plus emblématique des écrivains français. Il s’associe au souffle Hugolien pour nous livrer une magnifique fresque historique, épique et romanesque qui rend hommage à la richesse de l’œuvre originelle.
Bess se saisit ici du mythe comme personne ne l’avait fait auparavant avec son imposante maestria graphique et un noir & blanc aussi ensorcelant que le regard d’Esmeralda. C’est un tour de force à grand spectacle, intense et fastueux, peuplé de personnages légendaires !


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Notre-Dame de Paris »

Adaptation du roman de Victor HugoNotre-Dame de Paris se déploie sous le trait sobre et puissant de Georges Bess, en noir et blanc, chez Glénat. L’auteur transpose le Paris médiéval de la fin du XVe siècle avec une précision historique, rendant vibrantes les ruelles serrées autour de la cathédrale achevée à la fin du XIVe siècle.

La trame hugolienne — oppression sociale, passion destructrice et lutte pour la liberté — trouve un souffle nouveau. Esméralda, bohémienne lumineuse et tragique, incarne l’innocence confrontée à la brutalité d’un monde obscurantiste. Son idylle inaboutie avec Phœbus et le désir interdit de Frollo sont traités avec une profondeur saisissante : chaque regard et chaque geste révèlent les fractures intimes des personnages.

extrait bd Notre-Dame de Paris

Le choix du noir et blanc intensifie la solennité gothique. Georges Bess orchestre contrastes et ombres pour souligner la majesté de la cathédrale et la misère des bas-fonds. Les scènes de la Cour des miracles, de la sonnerie des cloches et de l’assaut des gueux sont rendues avec un dynamisme cinématographique qui immerge le lecteur dans l’action. Les compositions audacieuses et l’ombrage précis renforcent l’émotion à chaque case.

Tour de force graphique et épique, cette adaptation s’adresse tant aux amateurs de bande dessinée qu’aux passionnés de littérature classique. Par son respect de l’œuvre originelle et son style visuel captivant, Georges Bess signe une fresque romantique et sombre.

L’île au trésor

Album publié en 2025 aux Editions Bang.


Adapté de l’œuvre de Robert Louis Stevenson (publiée pour la première fois le 14 novembre 1883).

«L’île au trésor» raconte la passionnante quête du légendaire trésor du capitaine Flint par le jeune Jim Hawkins et un équipage de pirates. Rempli d’intrigues, de trahisons et de confrontations palpitantes, ce récit d’aventures en haute mer demeure la référence ultime du genre des romans de pirates.
Publiée pour la première fois en 1883, l’œuvre se distingue par sa capacité à explorer des thèmes universels tels que l’ambition, la loyauté et le courage.
L’adaptation par André Valente est, à cet égard, largement à la hauteur, et contribue à l’inépuisable pouvoir de ce texte à transporter les lecteurs dans un monde de fantaisie et d’aventure.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « L’île au trésor »

L’Île au trésor d’André Valente, parue le 10 janvier 2025 aux éditions BANG dans la collection BD Classique, propose une adaptation vivante du roman de Robert Louis Stevenson. Le récit transporte le lecteur à la fin du XVIIIᵉ siècle, au cœur de la quête du jeune Jim Hawkins et d’un équipage de pirates rivaux, sur fond d’ambition, de loyauté et de trahison.

Dès l’introduction, André Valente installe une atmosphère tendue : les premières planches contrastent l’auberge de l’Amiral Benbow, aux teintes chaudes, et la mer agitée, soulignant la dualité entre confort et danger. La narration graphique s’appuie sur un découpage rythmé : cases larges pour les séquences d’action en mer, vignettes serrées pour les moments plus intimes.

Graphiquement, André Valente mêle une ligne claire dynamique à une palette ponctuée de bleus profonds et de sépia, renforçant l’immersion maritime. Les planches de tempête, jouant sur la force du trait et des aplats, restitue l’immensité et la violence de l’océan, tandis que les scènes plus calmes exploitent la lumière pour souligner l’introspection des personnages.

Cette bande dessinée réussit le pari d’une adaptation fidèle et enrichissante : elle offre tant aux amateurs du roman qu’aux néophytes une expérience visuelle captivante. Une BD pour redécouvrir le roman Robert Louis Stevenson.

Le Maître de Ballantraë – Livre Second

Album publié en 2007 aux Editions Denoël.


Adapté du roman de Robert Louis Stevenson publié le 20 septembre 1889.

couverture bd Le Maître de Ballantraë - Livre Second

« Une implacable tragédie humaine […], c’est ainsi que l’histoire m’est venue. L’intrigue me trottait dans la tête depuis longtemps : le frère aîné part se battre en 45, le cadet reste ; le cadet, bien entendu, reçoit le titre et le domaine, et il épouse la fille promise à son aîné – arrangement de famille – mais lui (le cadet) l’avait toujours aimée, alors qu’elle était vraiment amoureuse de l’autre.
C’est alors que le diable et Saranac m’ont soufflé le dénouement […] : le frère aîné est un INCUBE. Censé avoir été tué à Culloden, il refait surface et saigne sa famille jusqu’au dernier sou ; à partir de là il vient habiter avec eux, d’où découle la véritable tragédie, le duel nocture entre les frères et la deuxième mort supposée de l’aîné... »
(Lettre de Stevenson à Henry James, mars 1888.)


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le Maître de Ballantraë – Livre Second »

Adapté du roman de Robert Louis Stevenson, ce deuxième volet clôt le diptyque d’Hippolyte en revisitant la rivalité implacable des frères Durie sur fond de soulèvement jacobite de 1745. Publié en octobre 2006 par Denoël Graphic, ce second volume prolonge l’épopée initiée dans le premier tome, explorant la rédemption d’Henry et le retour ténébreux de James.

Au cœur de cette suite, la faiblesse d’Henry et la perfidie calculatrice de James se nourrissent d’une haine intime qui déborde le cadre familial pour devenir tragédie universelle. Le narrateur, Mackellar, sert de témoin impartial et intensifie la tension psychologique : son dilemme permanent entre loyauté et fascination renforce l’emprise dramatique de ce récit.

extrait bd Le Maître de Ballantraë - Livre Second

Graphiquement, Hippolyte fait preuve d’un talent remarquable. La ligne nerveuse, presque barbouillée, associée à une mise en couleur à l’aquarelle riche en tonalités, crée des ambiances tour à tour froides, chaleureuses ou oppressantes. La double page d’ouverture, où le regard obscur de James hante le château de Durrisdeer, illustre parfaitement cette maîtrise chromatique et symbolique.

Somptueusement édité et visuellement captivant, Le Maître de Ballantraë – Livre Second permet de redécouvrir ce roman un peu moins connu de Robert Louis Stevenson.

Le Maître de Ballantraë – Livre Premier

Album publié en 2006 aux Editions Denoël.


Adapté du roman de Robert Louis Stevenson publié le 20 septembre 1889.

couverture bd Le Maître de Ballantraë - Livre Premier

« Une implacable tragédie humaine […], c’est ainsi que l’histoire m’est venue. L’intrigue me trottait dans la tête depuis longtemps : le frère aîné part se battre en 45, le cadet reste ; le cadet, bien entendu, reçoit le titre et le domaine, et il épouse la fille promise à son aîné – arrangement de famille – mais lui (le cadet) l’avait toujours aimée, alors qu’elle était vraiment amoureuse de l’autre.
C’est alors que le diable et Saranac m’ont soufflé le dénouement […] : le frère aîné est un INCUBE. Censé avoir été tué à Culloden, il refait surface et saigne sa famille jusqu’au dernier sou ; à partir de là il vient habiter avec eux, d’où découle la véritable tragédie, le duel nocture entre les frères et la deuxième mort supposée de l’aîné... »
(Lettre de Stevenson à Henry James, mars 1888.)


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le Maître de Ballantraë – Livre Premier »

Adaptée du roman de Robert Louis StevensonLe Maître de Ballantraë puise son cadre dans l’Écosse jacobite de 1745, lorsque la famille Durie bascule dans la guerre civile après la défaite de Culloden. Hippolyte, à travers son diptyque inauguré en octobre 2006, transpose cette rivalité fraternelle en une fresque graphique saisissante.

Le récit met en scène James, le frère aîné, libertin et charismatique, face à Henry, cadet vertueux et injustement déshérité. Leur lutte, tantôt physique, tantôt morale, incarne un combat entre ambition et intégrité. Notre attention est tenue par la tension croissante, qui se nourrit d’ellipses temporelles maîtrisées et de retours spectaculaires, tout en gardant le rythme aventureux et tragique de Robert Louis Stevenson.

extrait bd Le Maître de Ballantraë - Livre Premier

Hippolyte impose un style singulier : une ligne nerveuse sans encrage, rehaussée par des aquarelles aux tonalités changeantes – froides pour la traîtrise, chaudes pour la passion, exotiques lors des voyages. La mise en scène privilégie les gros plans introspectifs et les décors grandioses.

Entre tragédie fraternelle et épopée d’aventure, ce premier tome séduit par la puissance dramatique de son scénario et l’élégance de son graphisme. A lire pour redécouvrir le roman de Robert Louis Stevenson.

Chagrin

Album publié en 2026 aux Editions Glénat.


Adapté du roman La Peau de chagrin d’Honoré de Balzac publié le 6 aout 1831.

Dans le Paris des années 1830, Raphaël de Valentin, un jeune noble ruiné par une série de mauvaises décisions, de mauvaises fréquentations et de malchances, erre en quête d’un peu d’amour, de bonheur et d’argent !
Au bord du suicide, il entre dans une boutique d’antiquités, espérant y trouver quelque chose susceptible de le distraire de ses pensées noires et son chagrin.
Un vieil homme mystérieux, lui montre un objet étrange : une peau.
Cette peau, selon l’antiquaire, exauce tous les désirs de son propriétaire, mais à chaque souhait réalisé, elle rétrécit et la vie de son possesseur diminue proportionnellement.
Rodolphe et Griffo revisitent le chef d’œuvre de Balzac en lui insufflant une formidable modernité.
Certes, on y remonte le singulier destin de ce pauvre Raphaël, mais on retrouve aussi le Paris oublié des romantiques, des rapins et des poètes : Balzac bien sûr mais encore Baudelaire, Nerval, ou le fameux Nadar qui les immortalisa de ses clichés.
Le spleen cher à Baudelaire y déploie ses ombres et ses fantômes car Chagrin est d’abord un récit fantastique peuplé de diables et de succubes et bien entendu dominé par la malédiction, fatale au malheureux Raphaël, de cette peau magique qui donne à son propriétaire autant de pouvoirs qu’elle retire de vie.

Le duo Rodolphe et Griffo redonne vie au réalisme fantastique du roman d’Honoré de Balzac paru en 1831 à travers cette libre adaptation en BD. Entre ambitions et désillusions, mysticisme et décadence, le héros s’anime sous le trait élégant, expressif et tourmenté de Griffo dans une ambiance gothique romantique où l’acuité du scénario laisse place à l’émotion.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Chagrin »

La BD sortira en mars 2026.

Les Deux nigauds

Album publié en 1993 aux Editions Casterman.


Adapté du roman de la Comtesse de Ségur (Sophie Rostopchine) publié en 1863

couverture bd Les Deux nigauds

Innocent et Simplicie Gargilier, deux enfants élevés dans la douceur de la Bretagne, n’ont d’yeux que pour la vie trépidante de Paris. Ces deux petits enfants gâtés, suffisants et orgueilleux ne cessent de supplier leurs parents de les envoyer dans la capitale.

Lassé de leurs supplications continuelles, leur père, décide finalement de céder et de les envoyer à Paris. Très vite, le rêve parisien vire au cauchemar : moqués pour leurs accents campagnards et leurs vêtements démodés, les deux jeunes provinciaux se heurtent à la dureté des citadins.

Simplicie découvre une tante autoritaire et colérique, prête à corriger ses caprices d’un coup de main vigoureux, tandis qu’Innocent devient la cible des brimades et des railleries de ses camarades de pension…
Une BD de Louis-Michel Carpentier au dessin et Jean-Claude Lowenthal au scénario.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Les Deux nigauds »

La BD n’a pas encore été lue.

Le Club du Suicide

Album publié en 2011 aux Editions Soleil.


Adapté du recueil de nouvelles de Robert Louis Stevenson publié en juin 1878.

couverture bd Le Club du Suicide

Une belle interprétation étoffée du club du suicide, un recueil de trois nouvelles imprégnées d’humour noir, de hasard et de justice !

« Il y a dans l’oeuvre de Stevenson, une profusion d’idées toutes plus visuelles les unes que les autres… »Clément Baloup
« Un traité à l’aquarelle convenait parfaitement au Club du Suicide, avec ses ambiances londoniennes pluvieuses et sombres, ses clairs-obscurs évanescents… »Eddy Vaccaro
L’histoire en quelques mots…Toujours en quête d’aventures extravagantes, le prince Florizel et son acolyte, le colonel Géraldine, font un soir la rencontre d’un étrange jeune homme, qui les convie à participer à une soirée au Club du Suicide.
Ils découvrent alors avec horreur et fascination une partie de cartes diabolique où le seul gain est… la mort.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le Club du Suicide »

Adapté librement de trois nouvelles de Robert Louis StevensonLe Club du Suicide plonge le lecteur dans le Londres victorien où le prince Florizel et son compagnon, le colonel Géraldine, s’initient à un cercle fatal dont le seul enjeu est la mort. L’œuvre s’appuie sur un roman-feuilleton riche en digressions, que Clément Baloup restitue avec fidélité.

L’intrigue explore le thème de l’absurde et de la cruauté festive : la partie de cartes désigne chaque soir le « suicidé » et son exécuteur, tissant une tension psychologique intense autour de ces personnages hauts en couleur. Le duo Baloup–Vaccaro fait naître une atmosphère à la fois ironique et angoissante, soulignant la fragilité de la condition humaine.

extrait bd Le Club du Suicide

Sur le plan graphique, Eddy Vaccaro signe un trait élégant et léger, qui allie finesse du trait et couleurs pastel maîtrisées : l’aquarelle confère une tonalité désuète et mystérieuse, en parfaite résonance avec le cadre gothique de Robert Louis Stevenson. Les décors minutieux et la mise en scène des dialogues renforcent l’ambiance feutrée et macabre.

Le Club du Suicide offre une immersion raffinée dans un univers sombre où l’humour noir sert de prisme à une réflexion sur la vie et la mort. Cette bande dessinée permet de redécouvrir sous un nouvel angle ce recueil de nouvelles.