Catégorie : Classique Du 19ème Siècle

Le Capital

Albums publiés en 2016 aux Editions Soleil.


Adapté de l’œuvre de Karl Marx (publiée pour la première fois le 14 septembre 1867).

couverture bd Le Capital

Comprenez de grandes œuvres libératrices de la pensée humaine grâce aux mangas et découvrez avec plaisir les idées fondatrices de nos sociétés !

Robin, jeune fromager artisanal, a beaucoup de succès sur les marchés avec ses produits. Il rencontre ainsi Daniel, un entrepreneur qui lui propose de se lancer dans la production industrielle de ses fromages. Robin, dont la mère est décédée faute d’argent pour payer les soins médicaux, souhaite s’enrichir et cède aux avances du capitalisme.

Découvrez une adaptation de ce grand classique de Marx !


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le Capital »

Adapter une œuvre aussi dense et complexe que Le Capital de Karl Marx en manga était un pari audacieux. Variety Artworks relève ce défi avec brio, transformant un texte philosophique ardu en une narration accessible et captivante. Cette adaptation mêle habilement fiction et pédagogie pour illustrer les mécanismes du capitalisme.

L’histoire suit Robin, un fromager artisanal du XIXe siècle, qui cède aux sirènes de l’industrialisation sous l’influence de Daniel, un investisseur ambitieux. À travers son parcours, le manga met en lumière les tensions entre productivité, rentabilité et exploitation des travailleurs.
Ce récit fictif sert de fil conducteur pour introduire les concepts centraux de Karl Marx, tels que la plus-value ou la division du travail. Le choix d’une intrigue romanesque rend ces idées abstraites plus accessibles, bien que certains personnages soient parfois caricaturaux.

extrait bd Le Capital

Le style visuel respecte les codes classiques du manga, avec des cadrages dynamiques et des expressions faciales marquées qui renforcent l’émotion et la compréhension des enjeux. Les illustrations en noir et blanc, bien que simples, soutiennent efficacement le propos didactique sans alourdir la lecture.

Le Capital version manga est une introduction originale et engageante à la pensée marxiste. Idéal pour les néophytes ou les jeunes lecteurs, il vulgarise des concepts économiques complexes tout en divertissant. Une œuvre recommandée à ceux qui souhaitent découvrir Karl Marx sous un angle nouveau.

Le Signe des quatre – (Les aventures illustrées de Sherlock Holmes)

Album publié en 2025 aux éditions Akileos.


Résumé éditeur

D’après l’œuvre d’ Arthur Conan Doyle publiée en octobre 1890.

couverture bd Le Signe des quatre

« Que signifie toute cette histoire, Holmes ? » Un bâton de marche noueux ; une botte disparue ; un portrait de famille négligé ; un détenu criminel en cavale… et l’ancestrale malédiction d’un chien fantôme…
Le grand détective Sherlock Holmes a besoin de toutes ses forces de déduction élémentaires, ainsi due du soutien sans faille de son ami le Dr Watson, pour résoudre le terrifiant mystère de sa plus fameuse affaire… « Il s’agit d’un meurtre, Watson… »

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L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le Signe des quatre »

Parue chez Akileos, l’adaptation graphique du « Signe des quatre » par Ian Edginton (scénario) et Ian Culbard (dessin) offre une relecture fidèle et inventive du célèbre roman de Conan Doyle, publié initialement en 1890.
L’album transpose avec brio l’une des plus inoubliables enquêtes de Sherlock Holmes, où mystère, exotisme et romance s’entremêlent dans le Londres victorien et jusque dans l’Inde des maharajahs et le bagne des îles Andaman.

Le récit conserve toute la richesse thématique du texte original : quête de vérité, soif de justice, poids du passé colonial et promesse d’un amour naissant entre le Dr Watson et Mary Morstan. Ian Edginton parvient à restituer la tension dramatique, l’ambiance feutrée des salons londoniens et la mélancolie des personnages, tout en ménageant un suspense haletant. La psychologie des protagonistes, notamment la rigueur déductive de Holmes et la sensibilité de Watson, est respectée et nuancée, offrant un contraste subtil entre raison et émotion.

extrait bd Le Signe des quatre

Le style de Ian Culbard, immédiatement reconnaissable, se distingue par des lignes épurées et des visages anguleux, parfois déroutants mais finalement expressifs. Les couleurs, dominées par des tons gris, kakis et sombres, servent admirablement l’atmosphère de mystère et de danger qui plane sur l’intrigue.

Cette adaptation séduira autant les amateurs de Conan Doyle que les néophytes, grâce à sa capacité à condenser l’essentiel du roman sans sacrifier la profondeur narrative. « Le Signe des quatre » version Edginton/Culbard s’impose comme une porte d’entrée idéale dans l’univers de Sherlock Holmes.

Une étude en Rouge – (Les aventures illustrées de Sherlock Holmes)

Album publié en 2025 aux éditions Akileos.


Résumé éditeur

D’après l’œuvre d’ Arthur Conan Doyle publiée le 21 novembre 1887.

couverture bd Une étude en Rouge

Le corps d’un homme mort est trouvé dans une pièce maculée de sang… alors même qu’il n’y a aucune trace de blessure sur celui-ci.
Un nom a été partiellement écrit en lettres de sang sur le mur. Une alliance de femme a été trouvée…
La sensationnelle histoire que Sherlock Holmes suit à la trace, d’un immeuble miteux de Londres aux plaines sauvages de l’Ouest américain, offre un cas de jurisprudence à sa « science de la déduction » alors que pour son nouvel ami le Dr Watson, la plus grande énigme c’est Sherlock Holmes lui-même.

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L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Une étude en Rouge »

Adaptant avec fidélité le premier roman de Sir Arthur Conan Doyle, Ian Edginton (scénario) et Ian Culbard (dessin) livrent une version graphique de Une étude en Rouge qui s’impose comme une porte d’entrée idéale à l’univers de Sherlock Holmes. Publiée chez Akileos en 2010 (puis republié en 2025), cette bande dessinée transpose avec rigueur et inventivité le récit fondateur où Holmes et Watson, fraîchement installés au 221b Baker Street, s’attaquent à une énigme sanglante dans le Londres victorien.

Le scénario respecte la structure originale, divisée en deux temps : l’enquête londonienne et le flash-back américain. Ian Edginton parvient à restituer la dynamique du duo Holmes/Watson, opposant la froideur analytique du détective à la curiosité bienveillante du médecin. Le récit met en avant la « science de la déduction » de Holmes, tout en soulignant la perplexité – et parfois l’admiration – de Watson, narrateur impliqué mais jamais omniscient. La psychologie des personnages, notamment l’excentricité de Holmes et la candeur de Watson, est traitée avec subtilité, rendant leur relation à la fois crédible et attachante.

extrait bd Une étude en Rouge

Le trait de Ian Culbard, marqué par une palette de gris bleutés et un style épuré, confère à l’album une atmosphère feutrée qui sied parfaitement à l’ambiance du Londres victorien et à la rigueur scientifique de l’enquête. Les visages, mieux maîtrisés que dans les adaptations précédentes du duo, traduisent efficacement les émotions.

Cette adaptation se distingue par son respect du roman d’origine et son élégance graphique. Elle s’adresse autant aux néophytes qu’aux amateurs de Conan Doyle. Un ouvrage à recommander à tous ceux qui souhaitent (re)découvrir Sherlock Holmes sous un angle à la fois classique et moderne


Toutes les BD « Une Etude En Rouge »

Jane Eyre

Album publié en 2025 aux Editions Varou.


Adapté du roman de Charlotte Brontë (publiée pour la première fois le 16 octobre 1847).

Orpheline, Jane Eyre est recueillie à contrecœur par sa tante, une femme jalouse qui fait de sa vie un enfer.
Elle est ensuite placée, jusqu’à ses dix-huit ans, au pensionnat de Lowood, une école insalubre où le typhus fait beaucoup de victimes. Rescapée de cet endroit, Jane Eyre devient gouvernante, dans le manoir de Thornfield. Le maître des lieux, le rude Edward Rochester, a une existence entourée de tragique et de mystère…
Ce roman autobiographique est le chef-d’œuvre de Charlotte Brontë où son héroïne, grâce à sa seule force de caractère, et sans faillir à ses principes, parviendra à faire sa place dans la société rigide de l’Angleterre victorienne et à trouver l’amour.
L’œuvre de Charlotte Brontë, unique dans la production féminine de son époque, bouleverse encore, après plus d’un siècle, les lecteurs du monde entier.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Jane Eyre »

Pascal Croci livre une adaptation fidèle du chef-d’œuvre de Charlotte Brontë, en transposant les grands temps forts du roman (l’enfance à Gateshead, le pensionnat de Lowood, Thornfield et la révélation de Bertha Mason) sans sacrifier ni le suspense ni la tension romantique d’origine
Parue en avril 2025, cette BD s’ancre dans l’Angleterre victorienne de 1847, un contexte social et littéraire où l’émancipation féminine commençait à se frayer un chemin.

Le scénario enchaîne habilement les séquences fondatrices : la solitude de Jane, sa force de caractère face aux épreuves et la relation complexe avec Rochester. Pascal Croci réussit à faire ressentir la quête d’indépendance et la profondeur psychologique de l’héroïne : chaque regard, chaque silence devient prétexte à explorer son monde intérieur avec finesse.

Auteur complet (scénario, dessin, couleurs), Pascal Croci impose un univers gothique où la maîtrise de l’encre et de l’aquarelle crée des contrastes saisissants : les teintes sépia évoquent la mélancolie, tandis que les ombres soulignent la dimension mystérieuse de Thornfield. La composition des planches, alternant cases larges et vignettes intimistes, renforce l’émotion et guide le regard avec élégance.

En réinventant Jane Eyre pour le 9e art, Pascal Croci offre un équilibre entre respect du texte et souffle personnel. Destinée aux amateurs de classiques littéraires, cette BD se distingue par son écriture visuelle rigoureuse et son ton à la fois sobre et envoûtant.

Les Hêtres pourpres

Album publié en 2025 aux Editions La Joie de Lire.


Adapté de la nouvelle d’Arthur Conan Doyle (publiée pour la première fois en juin 1892).

couverture bd Les Hêtres pourpres

Violet Hunter, une jeune gouvernante, consulte Sherlock Holmes au sujet d’une offre d’emploi étrange.
Jephro Rucastle lui propose un salaire élevé, mais avec des conditions inhabituelles, notamment celle de se couper les cheveux très courts.
Malgré ses doutes, Violet accepte le poste au domaine des Hêtres Pourpres dans le Hampshire…


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Les Hêtres pourpres »

Publié en mars 2025 aux éditions La Joie de lire, Les Hêtres pourpres constitue une adaptation de la nouvelle Les Hêtres rouges d’Arthur Conan Doyle, initialement parue dans The Strand Magazine en juin 1892. Jean Leroy, ancien instituteur devenu auteur jeunesse, s’associe à l’illustrateur Sylvain Diez pour proposer une relecture contemporaine de cette douzième et dernière nouvelle du recueil Les Aventures de Sherlock Holmes.

L’intrigue respecte scrupuleusement la trame originale : Miss Violette Hunter consulte Sherlock Holmes au sujet d’une proposition d’emploi de gouvernante aux conditions étranges, notamment l’obligation de couper sa chevelure. Cette fidélité au scénario témoigne du respect des auteurs pour la nouvelle originale, tout en adaptant le rythme aux codes de la bande dessinée jeunesse. La construction dramatique préserve le suspense caractéristique d’Arthur Conan Doyle, avec ses révélations progressives et sa résolution logique.

Le choix esthétique de Sylvain Diez, formé aux Beaux-Arts de Montpellier, frappe par son minimalisme assumé. L’illustrateur transforme les héros en animaux (Holmes incarné par un chien, Watson par un ours, Miss Hunter par une oie) et adopte un style graphique épuré, avec des formes simples et peu de couleurs. Cette stylisation volontaire facilite l’identification du jeune lectorat tout en préservant l’essence psychologique des protagonistes.

Les Hêtres pourpres accomplit brillamment sa mission : initier les lecteurs de 8 à 88 ans aux enquêtes du célèbre détective. Cette adaptation démontre qu’il est possible de préserver la sophistication narrative d’Arthur Conan Doyle dans un format accessible, ouvrant les portes du patrimoine littéraire policier aux jeunes générations.

Les Misérables – Tome 2 – Cosette

Bande dessinée publiée en 2020 aux éditions Jungle.


D’après le roman de Victor Hugo paru en 1862.

couverture bd Les Misérables - Tome 2 - Cosette

Le chef d’œuvre intemporel de Victor Hugo à redécouvrir en bande dessinée !

Repris par l’inspecteur Javert, Jean Valjean s’évade une nouvelle fois du bagne. Fidèle à la promesse qu’il a faite à Fantine sur son lit de mort, il part chercher sa fille Cosette. La pauvre enfant vit chez les Thénardier, qui la maltraitent et l’utilisent comme une esclave.

Jean Valjean l’arrache aux griffes des cruels aubergistes et emmène Cosette à Paris, pour lui offrir une vie meilleure. Mais l’ombre de Javert plane toujours.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Les Misérables – Tome 2 – Cosette »

Dans Les Misérables – Tome 2 : Cosette, Maxe L’Hermenier réussit avec brio à adapter une œuvre monumentale tout en préservant la profondeur narrative du texte d’origine. Ce deuxième volet, centré sur l’évolution du personnage de Cosette, est une réussite tant sur le plan graphique que scénaristique.

Visuellement, les illustrations de Looky transportent le lecteur dans un Paris sombre et oppressant, où la souffrance et l’injustice sont palpables à travers chaque case. Les détails soignés des décors et les jeux de lumière ajoutent une atmosphère lourde et poignante, rendant hommage à l’œuvre originale tout en y apportant une modernité captivante. Les expressions des personnages, notamment celles de Cosette et Jean Valjean, sont saisissantes, renforçant ainsi l’immersion dans leur tragique destin.

extrait bd Les Misérables - Tome 2 - Cosette

Côté écriture, Maxe L’Hermenier montre une grande habileté dans la manière dont il synthétise le roman de Victor Hugo. Il parvient à maintenir un équilibre délicat entre respect de l’œuvre classique et adaptation contemporaine. Le récit est fluide et accessible, tout en conservant la tension dramatique qui fait la force de Les Misérables.

Cette bande dessinée est une véritable réussite, autant visuellement que narrativement. Elle parvient à faire revivre une histoire intemporelle avec une intensité nouvelle, s’adressant aussi bien aux néophytes qu’aux passionnés du chef-d’œuvre de Victor Hugo.


Les Misérables – Tome 1 – Fantine

Bande dessinée publiée en 2019 aux éditions Jungle.


D’après le roman de Victor Hugo paru le 3 avril 1862.

couverture bd bd Les Misérables - Tome 1 - Fantine

L’histoire de Fantine constitue la première partie de l’œuvre majeure de Victor Hugo. « Les Misérables« .

On y fait la connaissance de Jean Valjean, un ancien forçat dont la vie va être bouleversée par la rencontre d’un saint homme. On suit les péripéties de la vie de Fantine, mère d’une petite Cosette.

On y rencontre aussi Javert, un policier acharné à la perte de Jean Valjean ainsi qu’un couple d’aubergistes peu sympathiques, les Thénardier.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Les Misérables – Tome 1 – Fantine »

Dans Les Misérables – Tome 1 : Fantine, Maxe L’Hermenier réussit à adapter avec finesse et modernité le classique de Victor Hugo, en offrant une version graphique à la fois respectueuse et accessible.

Le scénario, bien que simplifié pour le format de la bande dessinée, conserve la force des thèmes centraux : l’injustice sociale, la rédemption et la lutte des classes. Jean Valjean, marqué par ses années de bagne, trouve ici une dimension plus visuelle, intensifiée par les illustrations de Looky et Siamh, qui dépeignent avec brio les contrastes entre la lumière et l’obscurité, symboles de la lutte intérieure du personnage.

extrait bd Les Misérables - Tome 1 - Fantine

Les dessins, très expressifs, apportent une émotion palpable, notamment dans la représentation de la descente tragique de Fantine. Maxe L’Hermenier parvient à maintenir un bon rythme narratif tout en restant fidèle aux moments forts de l’œuvre d’origine. Le découpage en scènes permet une immersion fluide dans cette époque tourmentée, avec un accent particulier sur les visages et les décors qui soulignent la dureté des conditions de vie.

Pour les amateurs de l’œuvre de Victor Hugo, cette bande dessinée est un bel hommage qui s’éloigne de la simple adaptation pour offrir une réinterprétation visuelle riche et poignante. Loin de dénaturer l’original, Maxe L’Hermenier et son équipe donnent une nouvelle vie à cette tragédie intemporelle.


Horla 2.0

Bande dessiné dessinée publiée en 2018 aux éditions Emmanuel Proust Éditions


Adapté librement du roman de Guy de Maupassant publié en 1886.

couverture bd Horla 2.0

K. est un homme à tête de lapin. Concepteur d’un logiciel innovant de réalité augmentée, il est chargé de déployer son programme en Lointaine Province.

Cette simple formalité se transforme en épreuve de force lorsque, gagné par la fatigue, il assiste impuissant à la déliquescence de son travail.

Physiquement atteint et moralement perturbé, K. trouve réconfort dans une curieuse ruelle abandonnée du quartier haut de la ville. Au grès de ses balades urbaines il croisera trois femmes, deux chats et un renard apprivoisé. Rencontres fortuites fruit du hasard ou habile tricotage d’un scénario fantasque ?

C’est dans les limbes de ses cauchemars que K. trouvera la réponse. Librement adapté de la nouvelle de Maupassant, HORLÀ 2.0 est un récit fantastique qui explore le bien-fondé de notre réalité.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Horla 2.0 »

Horla 2.0 de Serge Annequin est une bande dessinée qui parvient à redéfinir les frontières du fantastique en mariant avec habileté le récit classique de Maupassant avec les théories modernes de la physique quantique.

Cette œuvre se distingue non seulement par son originalité narrative, mais aussi par la richesse de ses références littéraires et culturelles, créant une expérience de lecture à la fois stimulante.

Le protagoniste, un homme à tête de lapin nommé K., évolue dans un univers où les règles du réel semblent constamment remises en question. Serge Annequin excelle dans l’art de brouiller les repères du lecteur, le plongeant dans un monde où la technologie, la métaphysique et le fantastique coexistent en harmonie.

L’intrigue, bien que complexe, est portée par une écriture fluide et des dialogues percutants, qui parviennent à rendre accessibles des concepts aussi ardus que la superposition quantique ou le paradoxe du chat de Schrödinger.

extrait bd Horla 2.0

Graphiquement, le style de Serge Annequin, faussement naïf, est en réalité d’une précision redoutable, chaque détail ayant son importance. Ce choix stylistique contribue à instaurer une atmosphère à la fois poétique et inquiétante, en parfaite adéquation avec le propos de l’album.

Horla 2.0 n’est pas seulement une relecture du classique de Maupassant, mais une véritable œuvre d’art qui invite à une réflexion profonde sur la nature de la réalité et sur notre relation à la technologie.

L’Homme qui rit

Bande dessinée publiée en 2000 aux éditions Glénat.


D’après le roman de Victor Hugo publié en avril 1869.

couverture bd L'Homme qui rit

Tout le monde connaît Victor Hugo et sa capacité à créer des univers où le sordide côtoie le sublime. Mais tout le monde ne connaît pas encore Fernando De Felipe ; cela ne devrait plus tarder.


Après deux séries très remarquées par les lecteurs de BD (Museum et Black Deker), la publication de cette très libre adaptation de L’Homme qui rit devrait convaincre les derniers sceptiques de l’incommensurable talent de cet artiste.


Son trait vivant et fluide et ses couleurs audacieuses font de ce directeur artistique de l’université de Barcelone l’un des plus intéressants auteurs espagnols du moment.
Mélangeant les techniques et les styles avec l’originalité qui le caractérise, De Felipe pousse encore plus loin les limites de la BD dans cet album envoûtant et sombre.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « L’Homme qui rit »

Dans sa bande dessinée L’Homme qui rit, Fernando de Felipe revisite l’œuvre de Victor Hugo avec une vision résolument sombre et déstabilisante.

Cet album distille une atmosphère oppressante à travers des illustrations frappantes et un récit condensé. De Felipe se concentre sur l’aspect grotesque de l’histoire, accentuant la tragédie du personnage principal, Gwynplaine, dont le rire figé devient une métaphore poignante de la condition humaine et de l’injustice sociale.

Les choix artistiques de l’auteur, notamment son style graphique marqué par des contrastes intenses et des visages déformés, créent une tension constante. Ce parti pris peut cependant diviser. On peut y voir une adaptation fidèle à l’esprit du roman, ou alors regretter la simplification inévitable des thèmes profonds d’Hugo.

L’Homme qui rit de De Felipe se présente non seulement comme une interprétation graphique de qualité, mais aussi comme une réflexion moderne sur les inégalités et le destin, qui résonne encore aujourd’hui.

Cette bande dessinée est un tour de force qui mérite d’être découverte, tant pour son approche artistique que pour la réinvention du classique littéraire d’Hugo qu’elle propose.

Le Géant égoïste

Album publié en 2006 aux éditions Mosquito.


Résumé éditeur

Adapté de l’œuvre d’Oscar Wilde publié le 23 mai 1888.

couverture bd bd Le Géant égoïste (Oscar Wilde)

Abandonnant pour un temps les brumes du gothique, Dino Battaglia a mis également en scène de nombreux contes populaires.

Cet univers merveilleux est délicatement souligné par les couleurs de son épouse Laura dont Hugo Pratt vantait les talents de coloriste. Dans ce registre apaisé, il a notamment adapté Andersen, les frères Grimm ainsi qu’Oscar Wilde.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le Géant égoïste »

Dino Battaglia, maître incontesté de l’adaptation graphique, livre avec Le Géant égoïste une œuvre de toute beauté, où la finesse narrative d’Oscar Wilde rencontre un univers visuel d’une rare délicatesse. Ce récit, publié par les éditions Mosquito, se distingue par une harmonie parfaite entre texte et illustration, témoignant du respect de l’auteur pour la puissance poétique du conte original.

Les dessins de Dino Battaglia, finement tracés et subtilement éthérés, créent une atmosphère à la fois douce et mélancolique, idéale pour traduire l’émotion qui habite chaque page. Chaque case semble respirer, grâce à une mise en page aérée où l’espace blanc devient partie intégrante de la narration. Les couleurs, appliquées par Laura Battaglia, enrichissent ce voyage visuel, offrant au lecteur des nuances pastel qui renforcent le caractère onirique du récit.

extrait bd Le Géant égoïste

Au-delà de l’esthétique, c’est le traitement des thématiques universelles – l’égoïsme, la solitude, et la rédemption par l’ouverture aux autres – qui confère à cette œuvre toute sa profondeur. Dino Battaglia transcende les conventions de la bande dessinée pour s’inscrire dans une démarche proche de l’art narratif, où chaque image porte en elle une résonance littéraire.

Le Géant égoïste est une invitation à redécouvrir un classique sous un angle nouveau, une expérience à la fois visuelle et spirituelle, qui ravira amateurs d’art et amoureux de littérature. Dino Battaglia nous rappelle que la bande dessinée peut être un pont entre deux mondes, celui des mots et celui des images.