Catégorie : Classique Du 19ème Siècle

Le Dernier des Mohicans

Album publié en 2010 aux éditions Soleil.


Résumé éditeur

D’après le roman de James Fenimore Cooper  publié en janvier 1826. Le Dernier des Mohicans constitue le deuxième volume du cycle des « Histoires de Bas-de-Cuir ».

couverture bd Le Dernier des Mohicans

L’édification de la vérité passe par les sentiers du crépuscule, le Dernier des Mohicans, tel que nous le racontent Cromwell et Carmalou, en est la preuve.
Courir, mourir, vif & silencieux, jusqu’au bout.

logo fnac

L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le Dernier des Mohicans »

Adaptation libre du roman de James Fenimore CooperLe Dernier des Mohicans transpose la Guerre de Sept Ans (1757) au cœur des forêts de l’État de New York. À travers le parcours de Hawkeye et des Mohicans Chingachgook et Uncas, Cromwell et Catmalou livrent un récit resserré, qui mise moins sur la linéarité que sur l’atmosphère et la force graphique de la BD.

La structure en trois actes, ponctuée de voix-off et de monologues poétiques, privilégie l’immersion sensorielle à la reconstitution historique détaillée. La psychologie des personnages émerge par touches : Magua apparaît plus comme une incarnation de la vengeance que comme un simple antagoniste, tandis que Cora et Alice Munro gagnent en épaisseur dès lors qu’elles survivent à l’embuscade.

extrait bd Le Dernier des Mohicans

Le style épate par son recours exclusif à la peinture acrylique et au blanc de gouache, conférant aux pages une texture riche et granuleuse. Les doubles pages muettes et les pleines cases offrent un rythme visuel puissant, où les teintes ocres, rouges et bleutées traduisent l’urgence et la violence de l’univers. L’absence quasi totale de blanc autour des bulles renforce l’oppression forestière et l’immersion du lecteur.

BD hybride à mi-chemin entre roman graphique et livre d’illustrations, Le Dernier des Mohicans exige un regard patient et curieux. Son parti pris esthétique audacieux servira en priorité les amateurs de bande dessinée contemplative et de récits historiques poétiques.

Quo Vadis ?

Album publié en 2018 aux éditions Glénat.


Résumé éditeur

Adapté du roman d’Henryk Sienkiewicz publié le 26 mars 1895.

couverture bd Quo Vadis ?

Nous sommes à Rome en l’an 64, sous le règne de Néron, empereur cruel et débauché. Lorsque la ville est ravagée par l’incendie, les persécutions s’intensifient contre les chrétiens, tenus responsables.
Le patricien romain Vinicius aime passionnément Lygie, la fille du roi des Lygien que les Romains ont faite prisonnière depuis qu’elle s’est convertie au christianisme. Comment, dans ces circonstances tragiques, leur amour pourra-t-il survivre ?


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Quo Vadis ? »

L’adaptation de Quo vadis ? par Patrice Buendia et Cafu transforme le roman monumental d’Henryk Sienkiewicz en une œuvre visuelle de 46 pages. Située dans la Rome de l’an 64, pendant le règne de Néron, cette bande dessinée retrace l’histoire d’amour entre le patricien Marcus Vinicius et Lygie, jeune chrétienne dans un empire où sa foi la condamne.

Patrice Buendia respecte l’esprit de l’œuvre originale en conservant ses deux axes fondamentaux : l’émergence du christianisme à Rome et la résistance au tyran incarnée par la vertueuse Lygie. Le scénariste livre un texte de bon niveau qui, malgré la contrainte du format réduit, parvient à saisir l’ampleur épique du roman. La lecture peut s’avérer souvent exigeante car l’adaptation condense un récit de plusieurs centaines de pages, introduisant de nombreux personnages historiques comme Néron, Pétrone et l’apôtre Pierre sans toujours pouvoir développer leur passé.

extrait bd Quo Vadis ?

Le dessin de Cafu adopte un trait crayonné précis et détaillé, créant une esthétique à la fois réaliste et accessible. Les colorisations de Martin Martinez enrichissent cette Rome antique d’une palette chromatique qui permet l’immersion historique. Visuellement ca reste « sage » rendant l’œuvre accessible à tous les publics malgré l’intensité dramatique des persécutions chrétiennes et des intrigues palatines.

Cette adaptation réussit le pari de condenser un « péplum » et offre une porte d’entrée idéale vers le roman de Henryk Sienkiewicz pour les lecteurs contemporains.

Ben Hur – Livre Quatrième- Golgotha

Album publié en 2010 aux éditions Delcourt.


Résumé éditeur

D’après le roman Ben-Hur : A Tale of the Christ de Lewis Wallace  publié en novembre 1880.

couverture bd Ben Hur - Livre Quatrième- Golgotha

Ben Hur pense avoir assouvi sa vengeance en gagnant la course de chars.
Il a battu celui qui a fait de sa vie un cauchemar, Messala. Avant de mourir, le tribun lui révèle que sa mère et sa sœur sont toujours en vie niais atteintes d’un mal incurable…
De retour à Jérusalem, Ben Hur se rend dans la vallée des Lépreux où se meurent les deux femmes.
Fou de chagrin, il reste aveuglé par la vengeance, incapable de pardonner, de trouver la paix, ni même d’aimer dans les bras de la douce Esther.
Cette dernière le supplie d’aller écouter les paroles de l’homme de Nazareth, celui que l’on présente comme le Messie, celui que l’on s’apprête à crucifier…

logo fnac

L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Ben Hur – Livre Quatrième- Golgotha »

Adapté du roman de Lewis Wallace (1880), ce quatrième opus signé Jean-Yves Mitton (scénario et dessin) et Jocelyne Charrance (couleurs) parachève la relecture épique de Ben Hur parue chez Delcourt en novembre 2010. Dans ce Livre Quatrième, Jean-Yves Mitton transpose la tension du roman tout en conservant l’émotion brute du roman péplum.

Après la triomphale vengeance de Ben Hur, le récit bascule dans une quête intérieure : confronté à la souffrance de sa mère et de sa sœur lépreuses, Juda demeure aveuglé par la rancœur et l’impuissance face à la mort. L’éclairage progressif des paroles du Messie, présentées avec sobriété, évoque un chemin de rédemption où la foi se révèle plus puissante que l’épée.

extrait bd Ben Hur - Livre Quatrième- Golgotha

Jean-Yves Mitton impose son trait réaliste et classique : des encrages détaillés magnifient chaque relief, et les visages émaciés des lépreux frappent par leur expressivité crue. Le choix de représenter la crucifixion de dos, en s’appuyant volontairement sur l’imaginaire populaire, souligne la solennité de l’événement. La mise en couleurs de Jocelyne Charrance, alternant ocres chauds et bleus profonds, renforce l’atmosphère sacrée et tragique.

Fidèle à l’œuvre originale et riche d’un graphisme maîtrisé, cet album fini admirablement la transposition graphique du roman de Lewis Wallace. Un façon de redécouvrir cette oeuvre surtout connue pour son adaptation cinématographique.

Ben Hur – Livre Troisième- Cheik Ilderim

Album publié en 2010 aux éditions Delcourt.


Résumé éditeur

D’après le roman Ben-Hur : A Tale of the Christ de Lewis Wallace  publié en novembre 1880.

couverture bd Ben Hur - Livre Troisième- Cheik Ilderim

Année 32 sous le règne de César Tibère.
De retour en Judée après trois ans de condamnation aux galères et son triomphe à Rome, Juda Ben Hur ne songe plus qu’à retrouver les siens et à assouvir sa vengeance contre Messala.
Sa rencontre avec le cheik Ildérim, sur le chemin qui le mène à Jérusalem, lui permet de participer à la course de chars qui se déroule dans le grand cirque de la ville sainte.
Il va pouvoir affronter le tribun Messala devant le procurateur Pilate et la foule survoltée.
La victoire de Juda est totale. Mais, avant de mourir, Messala lui révèle que sa mère et sa sœur sont toujours en vie… et lépreuses.
Ben Hu; effondré, comprend qu’il devra mener ce dernier combat.
 » la course continue, Juda… »

logo fnac

L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Ben Hur – Livre Troisième- Cheik Ilderim »

Dans ce troisième volet de l’adaptation en bande dessinée du roman de Lew Wallace, Jean-Yves Mitton rend hommage à la richesse historique de l’Antiquité romaine en centrant son récit sur Cheik Ilderim, le dresseur bedouin qui unit ses forces à Judah Ben-Hur. L’auteur respecte fidèlement l’univers original tout en insufflant sa propre vision graphique et narrative.

Jean-Yves Mitton approfondit le thème de la rédemption en confrontant Judah à ses dilemmes intérieurs : la vengeance contre Messala se double d’un questionnement sur la foi et la justice. Cheik Ilderim, loin d’être un simple mentor, apparaît comme un mentor plein de sagesse et d’humour, offrant un contrepoids humain à la quête de l’ancien prince judéen.

extrait bd Ben Hur - Livre Troisième- Cheik Ilderim

Le trait réaliste de Jean-Yves Mitton , virtuose dans les plans larges et les gros plans expressifs, restitue avec brio l’atmosphère aride du désert et l’effervescence des arènes. Les couleurs, nuancées et chaleureuses, soulignent la chaleur du Moyen-Orient tout en jouant sur le contraste entre l’ombre des intrigues et la lumière de l’espoir. Les scènes de course de chars, dynamisées par un cadrage cinématographique, sont magnifique.

Ce troisième tome s’adresse tant aux passionnés de récits antiques qu’aux amateurs de BD d’aventure. Jean-Yves Mitton y démontre une maîtrise graphique et narrative qui renouvelle le mythe de Ben Hur avec panache.

Ben Hur – Livre Second – Quintus Arrius

Album publié en 2009 aux éditions Delcourt.


Résumé éditeur

D’après le roman Ben-Hur : A Tale of the Christ de Lewis Wallace  publié en novembre 1880.

couverture bd Ben Hur - Livre Second- Quintus Arrius

Année 30.
Sous le règne de César Tibère, la Judée est désormais une province romaine gouvernée par le procurateur Pilate.
Pour mieux imposer le joug impérial face à la rébellion, mais aussi afin d’assouvir ses propres prétentions, Messala, tribun de Jérusalem, fait condamner pour l’exemple son ami d’enfance le prince Juda Ben Hur à l’infâme supplice des galères dont il n’est jamais revenu.

Et pourtant… À la suite d’une bataille navale, alors que tout semble perdu pour les rameurs enchaînés comme pour le grand amiral Quintus Arrius, une indéfectible affection lie le Juif déchu au vieux patricien romain ; réunis dans le même naufrage et dans le même foi en l’homme.
Mais en dépit de son triomphe et de sa liberté retrouvée, le cruel souvenir de Messala et le sort des siens hantent les nuits de Juda Ben Hur, promu citoyen romain et fils adoptif du noble Arrius.

logo fnac

L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Ben Hur – Livre Second- Quintus Arrius »

Dans le deuxième volume de son adaptation du roman de Lewis Wallace, Jean-Yves Mitton démontre tout son art que ce soit au niveau du scénario ou des dessins. Livre Second – Quintus Arrius transforme l’épisode maritime le plus dramatique du récit originel en une véritable épopée graphique.

L’intrigue plonge le lecteur au cœur des galères impériales, trois années après la condamnation de Judah Ben-Hur. L’ancien prince de Judée, devenu rameur n°41, attire l’attention de Quintus Arrius, grand amiral de la flotte romaine, par sa détermination exceptionnelle. Cette rencontre inattendue entre deux hommes que tout oppose – l’un juif déchu, l’autre patricien romain au faîte de sa gloire – constitue le véritable moteur narratif de ce tome.

Jean-Yves Mitton excelle dans sa restitution de l’univers maritime antique. Son dessin réaliste, admirablement rehaussé par les couleurs de Jocelyne Charrance, donne vie aux trirèmes romaines avec une authenticité saisissante. Les séquences de la bataille navale contre les Macédoniens s’étalent sur plus de vingt pages d’un spectacle guerrier homérique.

extrait bd Ben Hur - Livre Second- Quintus Arrius

L’auteur déploie ici un style graphique plus énergique que dans le premier tome, privilégiant l’action sur les dialogues. Cette approche révèle toute la dimension cinématographique de son trait, héritée de sa formation aux éditions Lug et de son expérience sur les séries historiques comme Vae Victis. Son découpage dense et régulier maintient une tension constante, transformant chaque planche en un véritable storyboard épique.

Jean-Yves Mitton prend le temps d’explorer le passé torturé de Quintus Arrius, enrichissant considérablement le personnage par rapport aux versions cinématographiques. Cette approche fidèle à l’esprit du roman de Lewis Wallace, plutôt qu’à sa transposition hollywoodienne, constitue l’un des atouts majeurs de cette adaptation.

Cette œuvre confirme Jean-Yves Mitton comme l’un des maîtres contemporains de la bande dessinée historique française. Destiné aux amateurs d’épopées antiques exigeants autant qu’au grand public épris d’aventures authentiques, ce second tome est superbe.

Ben Hur – Livre Premier – Messala

Album publié en 2008 aux éditions Delcourt.


Résumé éditeur

D’après le roman Ben-Hur : A Tale of the Christ de Lewis Wallace  publié en novembre 1880.

couverture bd Ben Hur - Livre Premier - Messala

En l’an 27, sous le règne des Césars, l’empire romain s’étend désormais jusqu’aux confins du Moyen-Orient afin d’enserrer Mare Nostrum dans sa totalité.
Pour mieux contrôler les routes stratégiques qui passent par Jérusalem, Tibère fait de la Judée, jusqu’alors simple colonie, une Province romaine gouvernée par un procurateur.
L’étau des légions, des lois et de l’impôt de Rome se resserre sur les populations. La révolte des Juifs couve, alimentée par la faiblesse et la duplicité de leur roi fantoche, Hérode Antipas.
Deux conceptions du monde s’opposent et tous les éléments du drame à venir sont réunis. La condamnation pour l’exemple et la vengeance de Juda Ben Hur, prince juif de Jérusalem, seront à la mesure de la cruauté de Messala, impitoyable tribun romain qui fut son ami d’enfance.

logo fnac

L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Ben Hur – Livre Premier – Messala »

Jean-Yves Mitton offre avec « Ben Hur – Livre Premier : Messala » une adaptation ambitieuse du roman historique de Lew Wallace. L’album se concentre sur l’amitié brisée entre Judah Ben-Hur et Messala, sous l’ombre grandissante de l’Empire, au cœur de la Rome antique.

Le scénario de Jean-Yves Mitton explore la rivalité, la trahison et la quête de vengeance : Messala incarne la soif de pouvoir, tandis que Judah Ben Hur, noble et intègre, bascule peu à peu vers le désir de revanche. Chaque planche fait monter la tension, de l’innocence initiale à la rupture définitive.

Le style graphique de Jean-Yves Mitton mêle la précision du trait à une palette à la fois chaude et contrastée : l’encrage fin restitue avec force les armures, les visages et les décors monumentaux, tandis que l’aquarelle diffuse ajoute une atmosphère dramatique. Les scènes de foule et de bataille adoptent des compositions dynamiques, où la perspective amplifie la grandeur romaine et la fureur des courses de chars.


Ce premier opus pose les bases d’une saga épique. Les amateurs de récits antiques y trouveront une lecture exigeante et captivante. Un BD digne du péplum !

Atar Gull ou le destin d’un esclave modèle

Album publié en 2011 aux éditions Dargaud.


Résumé éditeur

D’après le roman d’ Eugène Sue  publié en juin 1831.

couverture bd Atar Gull ou le destin d'un esclave modèle

1830, Afrique noire.
Atar Gull, un superbe esclave, est chargé sur le bateau du capitaine Benoît pour être vendu aux Antilles.
Son prix est élevé : c’est le fils d’un roi, un athlète, un guerrier…
Son histoire nous entraînera des soutes d’un négrier jusqu’à la Jamaïque, des marchés aux esclaves au cœur des plantations ; son destin sera tragique…
Fabien Nury et Brüno signent une incroyable fresque flamboyante, une aventure sidérante à mille lieues des poncifs mélodramatiques, un superbe album de 88 pages qui vous hantera bien longtemps après l’avoir refermé.

logo fnac

L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Atar Gull ou le destin d’un esclave modèle »

Adaptant avec brio le roman d’Eugène Sue paru en juin 1831, Fabien Nury et Brüno livrent une BD qui dépasse les codes habituels de la bande dessinée historique. Cette adaptation ne se contente pas de retranscrire fidèlement l’histoire du fils de roi africain transformé en esclave modèle pour mieux assouvir sa vengeance ; elle la réinvente avec une intelligence remarquable.

Le scénariste Fabien Nury déploie un scénario en trois temps. Des côtes africaines aux plantations jamaïcaines, en passant par l’enfer des navires négriers, chaque séquence révèle progressivement la complexité psychologique d’Atar Gull. Ce dernier n’est ni un héros sympathique ni une simple victime : c’est un être façonné par la haine, manipulateur génial qui transforme sa soumission apparente en arme de destruction massive. Cette ambiguïté morale, héritée du roman d’Eugène Sue, trouve dans l’adaptation une résonance contemporaine saisissante.

extrait bd Atar Gull ou le destin d'un esclave modèle

Le trait de Brüno oscille magistralement entre ligne claire et expressionnisme, créant une esthétique qui sert parfaitement l’intensité dramatique du récit. Ses personnages traduisent avec justesse la brutalité de l’époque sans jamais verser dans le voyeurisme. Les couleurs de Laurence Croix subliment cette approche graphique, alternant ambiances tropicales enflammées et atmosphères crépusculaires.

Au-delà du récit d’aventures, Atar Gull constitue un travail de mémoire sur la traite négrière et l’économie esclavagiste du XIXe siècle. Sans concession ni bons sentiments, l’album révèle les mécanismes d’un capitalisme sauvage où l’humain devient marchandise. 

Une réussite absolue qui confirme le talent exceptionnel de ses créateurs.

Alice au pays des merveilles

Album publié en 2015 aux éditions nobi nobi !


Résumé éditeur

Adapté de l’œuvre de Lewis Carroll publiée en en 1865.

couverture bd Alice au pays des merveilles

À la poursuite d’un lapin blanc, la jeune Alice va s’égarer au Pays des Merveilles, là où plus rien n’est logique.
Et elle n’est pas au bout de ses surprises !
Elle va tour à tour rapetisser, grandir, rencontrer un chat dont seul le sourire flotte dans les airs, assister à un thé des plus absurdes et se faire condamner à mort par la Reine de Coeur.
Où se trouve la vérité ? Ici, les notions de bien ou de mal n’ont plus aucun sens. Complètement perdue, que va devenir Alice, explorant ce monde étrange rempli de mystères ?


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Alice au pays des merveilles »

Publié chez Nobi Nobi ! en 2015, Alice au pays des merveilles est une adaptation manga fidèle du roman de Lewis Carroll par Junko Tamura, qui transpose chaque chapitre du texte original en 12 épisodes dessinés.

La force de cette réinterprétation réside dans son respect de la structure et de l’absurde : Alice y conserve sa curiosité indomptable face au lapin blanc, au chat du Cheshire et à la Reine de Cœur, tandis que la critique sociale victorienne transparaît subtilement derrière la folie ambiante. Junko Tamura parvient à préserver la profondeur des personnages, notamment la solitude d’Alice et son questionnement identitaire dans un univers où bien et mal perdent leur sens.

extrait bd Alice au pays des merveilles

Le trait de Junko Tamura est naïf et épuré, alternant doubles-pages et cases claires pour dynamiser l’aventure et rendre l’œuvre immédiatement accessible aux jeunes lecteurs. Les visages arrondis renforcent l’innocence d’Alice, tandis que l’usage du noir et blanc souligne l’aspect onirique et parfois inquiétant du Pays des Merveilles.

Cette adaptation séduit par son équilibre entre fidélité textuelle et originalité visuelle.aux amateurs de manga classique mais aussi à ceux qui voudraient découvrir Lewis Carroll via de nouveaux visuels. Un incontournable pour renouveler l’expérience d’Alice au pays des merveilles.

Ubu Roi (Adaptation Daniel Casanave)

Album publié en 2001 aux éditions Les 400 coups.


Résumé éditeur

Adapté de la pièce de théâtre d’Alfred Jarry publié le 25 avril 1895.

couverture bd Ubu Roi (Adaptation Daniel Casanave)

Merdre alors !
L’adaptation d’Ubu roi, le chef-d’œuvre d’Alfred Jarry, en bandes dessinées.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Ubu Roi »

Parue fin 2001 aux éditions Les 400 Coups, cette adaptation en bande dessinée de la pièce d’Alfred Jarry transpose l’absurde politique d’Ubu Roi dans un format graphique audacieux.

Danien Casanave respecte la farce originelle en restituant la folie de la prise de pouvoir menée par le Père Ubu et sa complice, la Mère Ubu. L’auteur met en lumière la dimension satirique du texte : cupidité, cruauté et vacuité du tyran se déploient sans concession, faisant écho aux grandes tragédies politiques. La structure en cinq actes, bien qu’abrégée, conserve l’enchaînement des intrigues et la progression dramatique.

extrait bd Ubu Roi (Adaptation Daniel Casanave)

Le choix du noir et blanc « crayonné » installe une atmosphère chaotique qui épouse le grotesque des situations. Les personnages sont esquissés, volontairement imprécis : ce vernis brouillon sert le propos en stimulant l’imagination et en exacerbant l’inconfort. Les planches respirent l’urgence et l’ubuesque grâce à un trait jeté, où chaque hachure participe au tumulte ambiant.

Cette adaptation audacieuse séduira les amateurs de satire politique et d’esthétique expressionniste. Fidèle au texte de d’Alfred Jarry, elle propose une expérience visuelle vibrante et corrosive, idéale pour qui souhaite redécouvrir Ubu Roi sous un angle moderne.

Le dernier jour d’un condamné

Album publié en 2007 aux éditions Delcourt.


Résumé éditeur

Adapté du roman de Victor Hugo publié le 7 février 1829.

couverture bd Le dernier jour d'un condamné

« Condamné à mort !… Voilà cinq semaines que j’habite avec cette pensée.
Toujours seul avec elle…
Toujours glacé par sa présence…
Elle m’obsède éveillé, épie mon sommeil…
Et reparaît dans mes rêves…
Je viens de m’éveiller en sursaut… en me disant ‘ce n’est pas en rêve’…
Eh bien avant même d’avoir entr’ouvert les yeux pour vérifier que ce n’en était pas un, je l’ai entendue : condamné à mort !
« 


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le dernier jour d’un condamné »

Dans cette adaptation fidèle du roman de Victor Hugo, Stanislas Gros et Marie Galopin restituent avec l’atmosphère oppressante du cachot et la progression inexorable du temps qui mène à la guillotine. La narration graphique, construite sur un découpage rigoureux, met en valeur la solitude du condamné : chaque case, encadrée de traits noirs serrés, évoque l’enfermement psychologique et la tension dramatique du récit original.

Les couleurs de Marie Galopin, dominées par des camaïeux froids et des ombres prononcées, renforcent le sentiment d’angoisse et de dénuement qui pèse sur le personnage principal. Cette palette minimaliste souligne les moments de vertige intérieur, lorsque les souvenirs affluent et que la peur de la mort devient palpable. L’emploi récurrent de plans rapprochés et de vignettes étouffées intensifie la dimension intimiste du témoignage du condamné.

extrait bd Le dernier jour d'un condamné

Le lecteur est tour à tour spectateur et complice des interrogations existentielles du héros. Le choix d’attribuer au protagoniste une vaque ressemblance à Victor Hugo lui-même constitue un clin d’œil sympathique.

Le Dernier Jour d’un condamné est une adaptation réussie qui a le mérite de refaire découvrir sous l’angle du 9ème art ce roman marquant de Victor Hugo.