Catégorie : Classique Du 19ème Siècle

Moby Dick (Jouvray / Alary)

Albums publiés en 2014 aux éditions Soleil.


Résumé éditeur

L’adaptation du célèbre roman d’Herman Melville publié pour la première fois en 1851.

couverture bd Moby Dick (Jouvray / Alary)

Une adaptation fougueuse d’un monument de la littérature américaine.

Herman Melville, qui fut marin, s’inspira de faits réels pour donner naissance à Moby Dick – un livre culte qui inscrivit un nouveau mythe dans la mémoire des hommes : celui de la baleine blanche.

Il y raconte la quête furieuse, mystique et désespérée du Capitaine Achab et son dernier affrontement avec Moby Dick.

Une quête folle adaptée et maîtrisée par deux talents, deux sensibilités – celles d’Olivier Jouvray et de Pierre Alary.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Moby Dick (Jouvray / Alary) »

L’adaptation de « Moby Dick » par Olivier Jouvray et Pierre Alary est une réussite indéniable, transposant le chef-d’œuvre de Melville en bande dessinée avec brio.

Jouvray capte l’essence de la quête obsédante du capitaine Achab, tout en distillant l’intrigue pour la rendre accessible et fluide. Les dessins d’Alary, vibrants et expressifs, renforcent cette narration épique, plongeant le lecteur dans un univers maritime à la fois vaste et oppressant.

Loin de se contenter d’une simple illustration du texte, Jouvray et Alary ajoutent leur touche personnelle, modernisant certains aspects sans trahir l’œuvre originale.

extrait bd Moby Dick (Jouvray / Alary)

Le personnage d’Achab est particulièrement bien exploré, son obsession et sa folie transparaissant avec une intensité palpable. Quant à Ishmaël, sa rencontre initiale avec Queequeg est dépeinte avec une humanité touchante, posant les bases de cette aventure tragique.

Cependant, les puristes du roman peuvent trouver quelques libertés prises avec le récit original, mais ces ajustements servent surtout à dynamiser la lecture et à la rendre plus accessible au format bande dessinée.

Cette adaptation est un hommage vibrant et respectueux à « Moby Dick« , capturant sa profondeur et sa tragédie tout en la rendant visuellement captivante et narrativement engageante.

Notre-Dame de Paris – Le roman de Victor Hugo en BD

Album publié en 2020 aux éditions du Calmann-Lévy.


Résumé éditeur

D’après le roman de Victor Hugo publié le 16 mars 1831.

couverture bd Notre-Dame de Paris - Le roman de Victor Hugo en BD

Victor Hugo a publié Notre-Dame de Paris en 1831. Ce fut un succès immédiat.

Ce roman graphique est une invitation à découvrir, ou redécouvrir, ce chef-d’œuvre, avec les mots de Victor Hugo.

Un euro par ouvrage sera versé pour la reconstruction de la cathédrale. 


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Notre-Dame de Paris »

La bande dessinée Notre-Dame de Paris de Damien Macdonald se distingue par son audace artistique et sa profonde fidélité à l’œuvre de Victor Hugo, tout en apportant une interprétation visuelle poignante et contemporaine.

Damien Macdonald réussit à capturer la théâtralité et la noirceur de ce classique gothique en explorant le contraste saisissant du noir et blanc, ce qui confère à chaque page une intensité dramatique. Ce choix graphique, à la fois austère et expressif, recrée la monumentalité de la cathédrale de Paris et l’ombre du Moyen Âge, un cadre idéal pour les tourments de Quasimodo, Esmeralda, et Frollo.

extrait bd Notre-Dame de Paris

À travers un trait anguleux et brut, les visages des personnages s’animent d’une puissance émotionnelle intense, plongeant le lecteur dans un univers où se mêlent passion, obsession et tragédie. Les détails des costumes et des décors capturent la dureté et la richesse de l’époque médiévale, tandis que l’emploi des extraits originaux de Victor Hugo ancre cette adaptation dans une profondeur littéraire rarement atteinte en bande dessinée.

Cet BD, bien que sombre et peut être un peu difficile d’accès, transporte avec succès le lecteur au cœur des mystères et des folies humaines, rappelant le génie de l’œuvre originale tout en offrant une vision personnelle et immersive.

Notre-Dame de Paris par Macdonald est une célébration de l’art graphique qui redonne vie aux chefs-d’œuvre littéraires avec une force rare et une beauté brutale.

L’Île au trésor en BD

Album publié en 2020 aux Editions Glénat.


Adapté de l’œuvre de Robert Louis Stevenson (publiée pour la première fois le 14 novembre 1883).

couverture bd L'Île au trésor en BD

Le chef d’œuvre de Stevenson.

Le souffle de la mer et de l’aventure, des personnages inoubliables et hauts en couleur font de ce chef-d’œuvre de Robert Louis Stevenson l’un des plus célèbres romans d’initiation, et sans doute le plus grand récit de pirates de la littérature du XIXe siècle.

Cette adaptation en bande dessinée où se mêlent réalisme et fantastique vous entraîne dans une folle course au trésor avec le jeune Jim Hawkins et ses complices étranges et attachants, et celui qui est peut-être le véritable héros de l’histoire, le pirate Long John Silver.

Avec eux, suivez la piste de la mystérieuse carte.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « L’Île au trésor en BD »

L’adaptation de L’Île au trésor par Christophe Lemoine et illustrée par Jean-Marie Woehrel est une brillante relecture du classique de Robert Louis Stevenson. En 46 pages, Christophe Lemoine parvient à capturer l’intrigue trépidante et le souffle d’aventure du récit original, tout en le rendant accessible à un public moderne, notamment les jeunes lecteurs. Son scénario, condensé mais fluide, réussit à préserver les moments forts et les ambiances sans jamais alourdir la narration.

extrait bd L'Île au trésor en BD

Le dessin de Jean-Marie Woehrel, d’un style classique et précis, constitue une belle reconstitution de l’époque. Les décors, les costumes, et les expressions des personnages sont réalisés avec une minutie qui ravira les amateurs de bandes dessinées historiques. Par ailleurs, la colorisation de Patrice Duplan rehausse le tout d’une palette vibrante, renforçant l’immersion dans l’univers de pirates et de trésors cachés.

L’album inclut aussi un dossier pédagogique qui éclaire sur le contexte historique et la vie de Stevenson. Cette initiative apporte une dimension éducative et contextualise l’œuvre, offrant aux lecteurs des clés de compréhension supplémentaires.

Cette bande dessinée est un hommage respectueux et dynamique à un chef-d’œuvre littéraire, proposant une aventure qui plaira autant aux novices qu’aux passionnés. Elle réussit à conjuguer fidélité et créativité, faisant de cette adaptation une réussite dans le monde de la bande dessinée adaptée de grands classiques littéraire.

Le miracle de Noël, Dickens

Albums publiés en 2024 aux éditions Du Tiroir.


Résumé éditeur

L’adaptation du célèbre conte de Charles Dickens publiée en décembre 1843.

couverture bd Le miracle de Noël, Dickens

24 décembre 1843, dans sa demeure londonienne, le jeune Charles Dickens lit à ses enfants son tout nouveau livre, « Un Chant de Noël ».
Fascinés, les bambins découvrent la terrifiante aventure d’Ebenezer Scrooge. Ce dernier, avare notoire et redouté, va en effet recevoir la visite de trois esprits, celui des Noëls passés, celui du Noël présent et celui des Noëls à venir.
Cette expérience spirituelle bouleversera Scrooge plus que toutes les années de son existence réunies.

Mais qui était Charles Dickens ? Et quels furent les événements qui le poussèrent à, non seulement, écrire de fabuleux romans, mais, de plus, à faire évoluer la société afin qu’elle devienne plus égalitaire et juste ?
Aurait-il, lui aussi, été inspiré par des spectres ?


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le miracle de Noël, Dickens »

Adaptant avec brio le classique intemporel Un chant de Noël de Charles Dickens, Patrick Verdant et Giacomo Rosati offrent une relecture captivante et visuellement saisissante avec Le miracle de Noël.
Fidèle à l’esprit de l’œuvre originale, cette bande dessinée revisite l’histoire d’Ebenezer Scrooge, figure emblématique de l’avarice, confronté à une transformation spirituelle par la visite des trois esprits des Noëls passés, présents et futurs.

La narration conserve toute la profondeur psychologique du conte original. La culpabilité, la rédemption et l’espoir se mêlent dans un récit où chaque apparition spectrale pousse Scrooge à revisiter ses choix de vie. Les auteurs parviennent à moderniser subtilement le message social de Charles Dickens, en soulignant les inégalités et les valeurs humaines intemporelles. L’évolution intérieure du protagoniste est rendue avec une sincérité touchante qui résonne encore aujourd’hui.

Le travail artistique de Giacomo Rosati est un véritable point fort. Les illustrations riches en détails plongent le lecteur dans une atmosphère victorienne authentique, tout en insufflant une touche contemporaine. Les scènes où apparaissent les esprits des Noëls passés, présents et futurs sont particulièrement marquantes : jeux d’ombres, palettes froides et contrastes saisissants traduisent parfaitement la tension dramatique et l’émotion du récit.


Le miracle de Noël est une œuvre remarquable qui séduira aussi bien les amateurs du texte original que les néophytes. Avec son équilibre entre fidélité au récit classique et créativité visuelle, cette bande dessinée est un cadeau idéal pour tous ceux qui cherchent à redécouvrir l’esprit de Noël sous un jour nouveau.

Frankenstein – Au nom du père

Album publié en 2025 aux Editions Glénat.


Adapté du roman de Mary Shelley (publié pour la première fois le 1 janvier 1818).

couverture bd Frankenstein - Au nom du père

Redécouvrez le mythe de Frankenstein !

Retour aux origines du mal avec ce one shot librement inspiré de l’œuvre de Mary Shelley qui nous ensorcèle avec le dessin au lavis noir & blanc d’une grande beauté de l’italien Corrado Roi. À ses côtés, Marco Cannavò développe une relecture originale et audacieuse du roman.
Deuxième volet de la série « Les classiques de l’horreur », où les plus grandes œuvres de la littérature gothique trouvent un souffle nouveau. Après Dracula, c’est au tour de Frankenstein ou le Prométhée moderne, le chef-d’œuvre de Mary Shelley datant du XIXe siècle.


La relation entre le scientifique Victor Frankenstein et le soi-disant « monstre » est devenue un mythe archétypal de la relation trouble entre le créateur et sa créature.
À travers son œuvre, l’écrivain traite de sujets tels que la confrontation de l’homme avec Dieu et interroge les limites rationnelles du progrès scientifique – un sujet très actuel.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Frankenstein – Au nom du père »

Avec Frankenstein – Au nom du père, Marco Cannavò et Corrado Roi livrent une relecture audacieuse et profondément contemporaine du chef-d’œuvre gothique de Mary Shelley. Ce one shot, deuxième volet de la série « Les classiques de l’horreur », s’empare du mythe fondateur pour en extraire toute la noirceur et la complexité psychologique, en s’appuyant sur un scénario dense et une esthétique graphique remarquable.

La narration, qui adopte une perspective à double point de vue, explore la relation archétypale et tourmentée entre Victor Frankenstein et sa créature. Marco Cannavò y injecte une dimension psychanalytique, questionnant la frontière entre créateur et création, la culpabilité, et la quête d’identité. Les thèmes de la transgression scientifique, de la solitude et du rapport à la divinité, déjà présents chez Mary Shelley, trouvent ici un écho saisissant dans notre époque, où les limites du progrès restent un enjeu brûlant.

Graphiquement, Corrado Roi impressionne par l’utilisation virtuose du lavis noir et blanc. Son trait acéré, ses ombres profondes et ses contrastes puissants confèrent à l’album une atmosphère ténébreuse. Chaque case, ciselée avec soin, amplifie la tension dramatique et la mélancolie qui émanent des personnages, tout en rendant hommage à l’esthétique du XIXe siècle et à la tradition gothique.

Frankenstein – Au nom du père s’impose comme une adaptation aussi respectueuse qu’originale, idéale pour les amateurs de littérature gothique et de bandes dessinées d’auteur à l’identité graphique forte. Un ouvrage à recommander à tous ceux qui souhaitent redécouvrir un classique sous un jour nouveau, entre fidélité et réinvention.

Oncle Vania

Album publié en 2025 aux Editions La boite à Bulle.


Adapté de la pièce de théâtre de Anton Tchekhov (joué pour la première fois à Moscou le 26 octobre 1899).

couverture bd Oncle Vania

Dans le domaine qu’elle possède et qu’elle gère – avec l’aide de son oncle Vania – Sonia mène une existence morne et tranquille. Mais celle-ci se trouve soudain perturbée par la présence du père de Sonia, le professeur Sérébriakov, venu passer de longues vacances, accompagné de sa nouvelle épouse, la jeune et belle Eléna.


La jeune femme attise les convoitises de l’Oncle Vania ainsi que d’un ami de la famille, le médecin Astrov – homme misanthrope, amoureux de la nature et inquiet pour son devenir – dont est secrètement amoureuse Sonia…


Quand le professeur, monstre d’égoïsme, annonce son intention de vendre le domaine, la tension entre les différents protagonistes atteint son paroxysme et des coups de feu sont échangés.


La pièce – et sa brillante adaptation – propose une galerie de personnages tout à la fois ridicules dans leur incapacité à prendre en main leur destin, à ne pas gâcher leur unique vie, et touchants par leur sincérité, leur humanité. Et aborde des thèmes aussi contemporains que le mal de vivre ou l’écologie…


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Oncle Vania »

Rémy Benjamin propose une adaptation remarquable d’Oncle Vania, l’œuvre emblématique d’Anton Tchekhov de 1897, transformant les subtilités théâtrales en case BD. Cette bande dessinée, parue aux éditions La Boîte à bulles, transcrit fidèlement les tensions psychologiques qui traversent ce domaine rural russe où convergent désillusions amoureuses et questionnements existentiels.

L’auteur belge excelle dans le traitement des thèmes d’Anton Tchekhov : la mélancolie des rêves brisés, les passions refoulées entre Vania, Elena et Astrov, et cette dimension écologique portée par le médecin défenseur des forêts. Rémy Benjamin respecte scrupuleusement le texte original tout en s’appropriant visuellement ces drames intimes où « chacun vit une forme de frustration ».

extrait bd Oncle Vania

Graphiquement, l’œuvre séduit par ses tons jaunâtres et automnaux qui renforcent l’amertume du récit. L’alternance entre gaufriers serrés et pleines pages contemplatives crée un rythme particulièrement efficace. Les paysages, magnifiquement rendus, ne constituent pas un simple décor mais incarnent cette nature menacée, miroir des vies qui se délitent.

Cette adaptation réussit le pari délicat de rendre accessible un chef-d’œuvre théâtral sans le trahir, offrant une lecture riche tant aux néophytes qu’aux connaisseurs de l’univers d’Anton Tchekhov . Un superbe roman graphique.

Les Tourbières noires

Album publié en 2016 aux éditions Glénat.


Résumé éditeur

Adapté de l’œuvre de Guy de Maupassant (La peur) publiée le 23 octobre 1882.

Quand les plus beaux paysages cachent les plus lourds secrets…

Antoine est un jeune photographe qui parcourt les tourbières de l’Aubrac à la recherche de clichés inédits. Alors qu’il est surpris par la rapide tombée de la nuit, il trouve par chance une vieille ferme fortifiée et demande le gîte. Le propriétaire, Baptiste, l’accueille en compagnie de ses deux molosses écumants de bave.

Ce vieux chasseur acariâtre semble cacher un lourd secret de famille… Mal à l’aise, Antoine hésite à rester, quand la sublime fille de Baptiste fait son apparition : Mélodie, à la beauté aussi envoûtante que les landes de l’Aubrac…

Pour son grand retour en tant qu’auteur complet, Christophe Bec nous emmène dans les contrées splendides et sauvages de l’Aubrac. Adaptant librement le conte La Peur de Guy de Maupassant, il retranscrit à merveille l’atmosphère du texte originel avec toute la puissance de son trait réaliste et virtuose, mis à l’honneur dans un cahier graphique de 8 pages en fin d’album.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Les Tourbières noires »

Christophe Bec nous entraîne avec « Les Tourbières noires » dans une immersion captivante au cœur de l’Aubrac, où le mystère et l’angoisse imprègnent chaque page.

Inspiré librement de « La Peur » de Maupassant, le récit suit Antoine, un photographe en quête de clichés saisissants des tourbières, qui se retrouve confronté aux sombres secrets de ses hôtes, Baptiste et sa fille Mélodie. L’histoire, marquée par une vengeance sanguinaire et des apparitions inquiétantes, fait écho aux contes fantastiques d’autrefois.

Les dessins, d’une précision quasi cinématographique, sont indéniablement l’un des points forts de cette œuvre. Ils donnent vie aux paysages sauvages et aux atmosphères lourdes de l’Aubrac, transformant le décor en un personnage à part entière. On ne peut que louer notamment la manière dont les illustrations contribuent à instaurer une ambiance oppressante, renforçant l’impact émotionnel du récit.

Cependant, le scénario n’est pas exempt de critiques. On peut regretter une certaine prévisibilité et un manque de profondeur dans le développement des personnages. Malgré ces réserves, la narration reste efficace, et l’on se laisse volontiers emporter par le suspense et les mystères qui entourent la famille de Baptiste.

« Les Tourbières noires » est une bande dessinée qui, malgré quelques faiblesses narratives, se distingue par son atmosphère envoûtante et ses illustrations remarquables. Christophe Bec signe ici un récit sombre et fascinant, qui saura captiver les amateurs de fantastique et de thriller psychologique.

Une œuvre à découvrir pour son ambiance unique et sa mise en scène visuelle réussie.

Moby Dick (Gillon / Ollivier)

Albums publiés en 1983 aux éditions Hachette.


Résumé

L’adaptation du célèbre roman d’Herman Melville publié pour la première fois en 1851.

couverture bd Moby Dick (Gillon/ Ollivier)

« Moby Dick » de Gillon et Ollivier est une adaptation graphique saisissante du célèbre roman d’Herman Melville.

« Moby Dick » est une œuvre incontournable pour les amateurs de bandes dessinées et de littérature classique du XIXe siècle.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Moby Dick (Gillon/ Ollivier) »

« Moby Dick » de Ollivier et Gillon transcende les frontières de la bande dessinée pour offrir une interprétation visuelle époustouflante du classique intemporel d’Herman Melville.

Les illustrations riches et détaillées plongent le lecteur au cœur de l’action, lui permettant de ressentir l’immensité de l’océan et la tension palpable à bord du Pequod.

Gillon et Ollivier parviennent à saisir l’essence même des personnages emblématiques, du tourmenté capitaine Achab à l’observateur Ishmael, leur conférant une profondeur et une humanité remarquables.

Chaque page est un tableau vivant, où les couleurs et les lignes se fondent pour raconter une histoire aussi viscérale qu’intellectuelle.

extrait bd Moby Dick (Gillon/ Ollivier)

Pourtant, malgré son éclat visuel indéniable, cette adaptation peut parfois souffrir de la comparaison avec le roman original, en particulier en ce qui concerne la richesse émotionnelle et philosophique de l’œuvre de Melville. Certains passages semblent survoler des thèmes complexes, privilégiant le spectacle visuel à la profondeur narrative.

« Moby Dick » de Ollivier et Gillon est une œuvre remarquable qui mérite d’être saluée pour sa créativité et son ambition. Cette bande dessinée offre une expérience de lecture captivante et immersive, explorant les thèmes intemporels de la vengeance, de l’obsession et de la lutte entre l’homme et la nature d’une manière qui résonne avec force.

Le Café des colonies 

Album publié en 2010 aux éditions Petit à Petit.


Résumé éditeur

Adaptation d’une nouvelle de Guy de Maupassant, « Boitelle », extraite du recueil « La main gauche », publié en 1889.

couverture bd Le Café des colonies 

Quand il était soldat au Havre, Antoine Boitelle est tombé amoureux de la serveuse Noire du Café des Colonies.

Désireux de l’épouser, il la ramena au village pour la présenter à ses parents.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le Café des colonies »

« Le Café des colonies » de Didier Quella-Guyot et Sébastien Morice se présente comme une œuvre de grande sensibilité, abordant des thématiques aussi intemporelles que douloureuses.

Adaptée de la nouvelle de Maupassant, cette bande dessinée plonge le lecteur dans la Normandie du XIXe siècle, à travers les souvenirs d’Antoine Boitelle, un soldat marqué par la vie et son amour pour Norène, une serveuse africaine.

Le récit, délicatement orchestré par Quella-Guyot, met en lumière les préjugés raciaux et les tensions sociales d’une époque où les amours interraciales étaient rarement tolérées. L’histoire se déroule dans une ambiance nostalgique et mélancolique, renforcée par le style graphique de Sébastien Morice. Ses dessins, à la fois détaillés et expressifs, capturent avec brio les nuances émotionnelles des personnages et les paysages du Havre.

extrait bd Le Café des colonies

On en peut que saluer unanimement la fidélité de cette adaptation. Les dialogues sont soigneusement travaillés, respectant l’esprit de Maupassant tout en apportant une touche contemporaine.

Les couleurs choisies par Morice ajoutent une dimension visuelle captivante, transportant le lecteur dans les méandres d’une époque révolue mais dont les échos résonnent encore aujourd’hui.

Cette bande dessinée n’est pas seulement une histoire d’amour contrariée, mais aussi une réflexion profonde sur le racisme et l’intolérance. « Le Café des colonies » est une œuvre à la fois touchante et provocatrice, qui saura marquer les esprits et susciter des discussions.

Quella-Guyot et Morice signent ici un chef-d’œuvre de la bande dessinée franco-belge, un incontournable pour tous les amateurs de récits historiques et engagés.

Le Tour d’écrou, de Henry James

Album publié en 2009 aux Editions Delcourt.


Adapté de l’œuvre de Henry James (publiée pour la première fois le 16 avril 1898).

couverture bd Le Tour d'écrou, de Henry James

Saluée par Oscar Wilde, cette nouvelle d’Henry James est considérée comme un modèle en matière de littérature fantastique. Cette histoire a aussi largement inspiré le film Les Autres et se devait de revenir hanter de nouveaux lecteurs.

Une jeune gouvernante, inexpérimentée mais sérieuse, répond à une annonce pour veiller sur deux orphelins. Après avoir accepté l’offre, elle passe de très mauvais jours avec la nette impression d’avoir fait une erreur.

Elle se rend pourtant à la demeure familiale située dans le comté d’Essex, où elle fait la connaissance des deux enfants, véritables incarnations de la perfection. Toutefois, Miss Griffin se rend compte rapidement qu’elle n’aurait jamais dû accepter ce poste.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le Tour d’écrou, de Henry James »

Dans « Le Tour d’écrou » adapté par Hervé Duphot, le lecteur est invité à redécouvrir l’une des œuvres les plus troublantes d’Henry James, sous forme de bande dessinée.

Cette adaptation visuelle parvient à capter l’atmosphère mystérieuse du récit original en l’inscrivant dans un univers graphique soigné et épuré, qui évoque subtilement l’époque victorienne. Le choix de lignes sobres et de teintes discrètes renforce le sentiment d’étrangeté et d’ambiguïté, plongeant le lecteur dans une ambiance feutrée où l’angoisse se distille progressivement.

extrait bd Le Tour d'écrou, de Henry James

Hervé Duphot a réussi un pari audacieux en condensant le roman dans un format de 48 pages, sans pour autant sacrifier la profondeur des thèmes ou la richesse de l’intrigue. Bien que le prologue soit un peu long, il permet d’instaurer une tension latente, préparant ainsi le lecteur à l’intrigue surnaturelle qui suit. Les personnages, notamment la gouvernante, gardent une complexité psychologique qui reflète bien les questionnements intérieurs et les doutes qui hantent les protagonistes.

Les amateurs du récit d’ Henry James apprécieront cette relecture moderne, où chaque illustration semble réfléchie pour apporter une touche de mystère, notamment dans les scènes où les apparitions fantomatiques sont représentées avec une sobriété efficace.

Avec cette adaptation, Hervé Duphot rend un hommage fidèle et respectueux au texte original, tout en offrant une expérience nouvelle et immersive, idéale pour ceux qui redoutent autant qu’ils aiment les frissons de l’inconnu.