Catégorie : Toutes les BD

Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire

Bande dessinée publiée en 2024 aux éditions Philéas.


D’après le roman de Jonas Jonasson publié en 2009.

couverture bd Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire

Le jour de ses 100 ans, Allan Karlsson se fait la belle !

Lui qui a voyagé toute sa vie, fréquenté les plus grands, pas question de pourrir à l’EHPAD !!!
Le vieux globetrotter qui a croisé Truman, Oppenheimer, Churchill, Staline et tant d’autres reprend la route pour une dernière aventure…

Alors que toute la maison de retraite s’apprête à célébrer dignement son centième anniversaire, Allan Karlsson décide de fuguer. Chaussé de ses plus belles charentaises, il saute par la fenêtre de sa chambre et prend ses jambes à son cou.

Débutent alors une improbable cavale à travers la Suède et un voyage décoiffant au cœur de l’histoire du XXe siècle.
Car méfiez-vous des apparences !

Derrière ce frêle vieillard se cache un artificier de génie qui a eu la bonne idée de naître au début d’un siècle sanguinaire.

Grâce à son talent pour les explosifs, et avec un petit coup de pouce du destin, le jeune Allan Karlsson, apolitique et inculte, s’est retrouvé mêlé à presque cent ans d’événements majeurs aux côtés des grands de ce monde, de Franco à Staline en passant par Truman et Mao…


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire »

La bande dessinée Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire, adaptée du roman à succès de Jonas Jonasson, est un véritable tour de force de la part de Guillaume Taillefer et Grégoire Bonne.

Ce duo parvient à traduire avec brio l’humour décalé et le ton absurde du roman original, tout en y apportant une touche visuelle singulière qui enrichit l’expérience narrative.

L’intrigue, centrée sur Allan Karlsson, un centenaire qui s’échappe de sa maison de retraite le jour de son anniversaire pour vivre une aventure rocambolesque, est un savant mélange d’histoire et de satire. Allan, par son parcours improbable, croise des figures historiques majeures, comme Staline ou Truman, dans des situations où l’absurde côtoie le sublime. Cette traversée de l’Histoire par le prisme d’un personnage aussi apolitique que naïf donne lieu à une critique subtile et amusante des grands événements du XXe siècle.

extrait bd Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire

Sur le plan graphique, le dessin de Grégoire Bonne est d’une grande finesse, réussissant à capturer les expressions et les ambiances avec une précision qui renforce le caractère fantaisiste du récit. Les couleurs et les cadrages participent à une lecture dynamique, presque cinématographique, qui tient le lecteur en haleine du début à la fin.

Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire est une bande dessinée qui ne se contente pas de reproduire une histoire, mais qui en fait une réinterprétation visuelle et narrative savoureuse. Une lecture recommandée pour tous ceux qui aiment mêler réflexion historique et plaisir ludique.

Kernok Le Pirate

Albums publiés en 2024 aux éditions Glénat.


Résumé éditeur

Adaptation du roman d’Eugène Sue paru en 1830.

Un bon pirate est un pirate mort.

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est Kernok-le-pirate.jpeg.

C’est sur les côtes bretonnes, là où les vagues se brisent avec violence contre les rochers, que Kernok le pirate est venu consulter la sorcière de Pempoul.

Le vieux loup de mer, habitué aux pillages sanglants, veut connaître son avenir. La vieille femme va lui prédire, le pire… sa dernière heure serait venue, il ne lui resterait que 13 jours à vivre !

Refusant de se laisser berner par de telles paroles, le capitaine s’empresse de reprendre la mer.

À bord de l’Épervier, il retrouve son second, maitre Zéli, le mousse Grain-de-Sel et sa maîtresse, la douce Mélie.

Bientôt à l’horizon, apparaît le San Pablo, aux cales bien remplies. Après un véritable carnage, Kernok s’empare du navire et de son inestimable butin !

L’équipage festoie toute la nuit après avoir massacré les derniers prisonniers. Alors que Kernok savoure sa victoire les voiles d’un vaisseau anglais s’approchent dangereusement au petit jour…

La sorcière aurait-elle vu juste ?


Frédéric Brrémaud nous livre une flamboyante et néanmoins fidèle adaptation du roman d’Eugène Sue paru en 1830.

Alessandro Corbettini, jeune dessinateur virtuose nous éblouit avec ses planches magistrales, aux lavis fourmillants de détails qui transcendent l’océan et l’univers de la piraterie.


Kernok le pirate

L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Kernok Le Pirate »

Frédéric Brrémaud et Alessandro Corbettini nous offrent avec « Kernok Le Pirate » une adaptation captivante du roman d’Eugène Sue.

Cette bande dessinée, ancrée dans les sombres traditions de la piraterie, dépeint avec brio les aventures tumultueuses du capitaine Kernok. Dès les premières pages, le lecteur est happé par l’ambiance maritime oppressante, où la violence des vagues bretonnes résonne avec celle des batailles navales.

Brrémaud réussit à saisir l’essence du roman original tout en y ajoutant une dimension visuelle puissante, grâce aux dessins de Corbettini.

Les illustrations, riches en détails et travaillées en lavis, magnifient les scènes de combat et les paysages marins, transportant le lecteur au cœur de l’action. Kernok, avec son tempérament autoritaire et ses décisions impitoyables, incarne le pirate dans toute sa splendeur et sa cruauté.

On salue unanimement cette adaptation pour sa fidélité et son intensité narrative. « Kernok Le Pirate » est plus qu’une simple bande dessinée; c’est une immersion totale dans un univers de dangers et de passions, une œuvre incontournable pour les amateurs de récits maritimes. Brrémaud et Corbettini signent ici une véritable réussite artistique.


Lieu visité par la bd en Bretagne

Pempoul

Disparition en corse

Album publié en 2024 aux éditions Les Humanoïdes Associés.


couverture bd Disparition en corse

Entre disparitions inquiétantes, meurtres abjects et vie tumultueuse, la gendarme Louise Beauvoir ne recule devant rien pour faire éclater la vérité.

Dans un petit hameau corse, un couple sans histoire découvre une jeune fille inconsciente près d’une voiture accidentée. Avec elle, une mallette remplie de billets.

En vacances dans les Alpilles, Louise Beauvoir croit reconnaître la disparue dont on parle dans les journaux : elle ressemble trait pour trait à la jeune fille qu’elle recherche depuis sept ans.

Pas question d’annuler les vacances, Louise change simplement de destination…


L’avis histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Disparition en corse »

La bande dessinée « Disparition En Corse » de Jacques Bastier, illustrée par Toni Cittadini, nous transporte dans les méandres d’une enquête policière en plein cœur de la Corse.

La gendarme Louise Beauvoir, en vacances dans les Alpilles, est attirée dans une nouvelle affaire lorsqu’une jeune fille, portant une mallette de billets, est retrouvée inconsciente près d’une voiture accidentée. Beauvoir reconnaît en elle une disparue qu’elle recherche depuis sept ans, ce qui l’incite à changer ses plans et à plonger dans l’investigation.

Ce polar captivant se distingue par une héroïne forte et résolue, qui navigue à travers un paysage complexe de superstitions locales, de crime organisé et de dynamiques familiales. La description minutieuse de la Corse, avec ses traditions et ses paysages, enrichit l’intrigue et apporte une authenticité bienvenue​.

extrait bd Disparition en corse

Les illustrations de Cittadini complètent parfaitement le récit. Son style détaillé et expressif capte l’attention, donnant vie à chaque scène avec une précision remarquable. Les décors insulaires, les expressions faciales et les scènes d’action sont rendus avec une finesse qui soutient efficacement l’histoire​.

« Disparition En Corse » est une bande dessinée qui séduira les amateurs de polars et de mystères, offrant une immersion intrigante dans l’univers de Louise Beauvoir avec pour décor la Corse en toile de fond.


Lieu visité par la bd en Corse

Ghisoni

La visite – Le Struthof un camp méconnu

Album publié en 2024 aux éditions Nathan.


Résumé éditeur

Transmission, devoir de mémoire, patrimoine : cette BD jeunesse intergénérationnelle nous plonge dans l’histoire du Struthof, le seul camp de concentration nazi existant sur le territoire français actuel.

couverture bd La visite - Le Struthof un camp méconnu

Le collège de Simon, élève de 3ème, propose d’organiser une sortie scolaire au Struthof, ancien camp de concentration nazi.

En manque d’accompagnateurs, Simon sollice sa grand-mère maternelle, Rose.

C’est l’occasion pour cette dernière de se plonger dans cette sombre partie de l’Histoire à laquelle ses parents et ses grands-parents ont été durement confrontés.

Et c’est au travers de vieux albums d’archives et d’épais carnets rédigés par sa mère que Rose prépare la visite du camp pour accompagner au mieux Simon.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « La visite – Le Struthof un camp méconnu »

La visite – Le Struthof, un camp méconnu est une bande dessinée marquante qui plonge le lecteur dans un passé souvent occulté. À travers le regard d’un adolescent, Simon, et de sa grand-mère Rose, Yaël Hassan tisse une histoire à la fois intime et universelle.

Le récit se déroule principalement autour de la visite d’un camp de concentration nazi en Alsace, le Struthof, le seul sur le sol français, une réalité historique trop peu connue.

Ce qui frappe dans cette bande dessinée, c’est la manière dont elle rend accessible une période sombre de l’Histoire. Le choix de centrer l’intrigue sur une sortie scolaire permet aux jeunes lecteurs de s’identifier facilement aux personnages. La transmission intergénérationnelle est un thème central, illustrée par les échanges entre Simon et sa grand-mère, qui partage avec lui les souvenirs douloureux de sa famille.

extrait bd La visite - Le Struthof un camp méconnu

Le dessin de Marc Lizano, sobre et expressif, accompagne avec justesse le texte de Yaël Hassan. Les couleurs utilisées, variant entre le passé et le présent, renforcent l’immersion du lecteur dans l’histoire et permettent une distinction claire entre les deux temporalités.

La visite – Le Struthof est une bande dessinée éducative qui allie émotion et pédagogie, une lecture essentielle pour les adolescents et tous ceux qui souhaitent comprendre et ne pas oublier.


Lieu visité par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Camp de Struthof

Chiche ! En quête de l’autonomie alimentaire

Albums publiés en 2024 aux éditions Locus Solus.


Résumé éditeur

couverture bd Chiche ! En quête de l’autonomie alimentaire

En 2020, une commune bretonne (Lanvallay, Côtes-d’Armor) décide de prendre en main son autonomie alimentaire pour la restauration collective : Ehpad et cantine scolaire.

Pour cela, les élus décident de réaffecter des terres communales : adieu l’artificialisation des sols en zones commerciales, bonjour la location à une maraîchère bio !

Et comme un beau projet en attire toujours d’autres, la parcelle devient une mosaïque de nouvelles initiatives : floriculture, jardins solidaires et pépinières citoyennes. De quoi donner des envies à d’autres territoires…

Sous la forme d’un récit graphique, l’autrice suit les divers acteurs de ce projet complet, du champ à l’assiette.

Son but : essaimer l’histoire de cette parcelle de quelques hectares où se déroule « tout ce qui est nécessaire à l’homme pour son humanisation » : autonomie alimentaire, liens sociaux, entraide, joie, convivialité… « C’est une histoire où la nature, les Hommes sont respectés, c’est une histoire qui a du sens », s’exclame un bénévole encadrant du jardin solidaire.

De cet exemple pionnier et médiatisé, Laëtitia Rouxel tire un reportage délicatement dessiné, qui donne à comprendre les enjeux et les solutions qui s’offrent à nous, quand la volonté collective est là.

Un exemple à suivre, dont les dernières pages du livre donnent aussi la méthodologie : comment s’y prendre, par où commencer ? Combien ça coûte (et combien ça économise…) ? Quelles sont les aides, quels contacts administratifs prendre ? Comment motiver vos élus et vos concitoyen.nes ?


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Chiche ! En quête de l’autonomie alimentaire »

Dans Chiche ! En quête de l’autonomie alimentaire, Laëtitia Rouxel nous plonge dans une exploration fascinante d’une initiative locale bretonne, où la communauté de Lanvallay s’engage résolument vers l’autonomie alimentaire.

Cette bande dessinée, bien plus qu’un simple reportage graphique, se déploie comme un manifeste visuel pour une transition écologique concrète et à échelle humaine.

Rouxel, avec une plume délicate et un trait sensible, parvient à capturer l’essence même de ce projet collectif. À travers des personnages authentiques et un cadre pittoresque, elle met en lumière les défis et les triomphes de cette entreprise, transformant des questions complexes en récits accessibles et inspirants. Son art de la narration permet au lecteur de suivre, pas à pas, la réaffectation des terres communales vers une agriculture locale et durable, créant ainsi un écosystème où l’humain et la nature coexistent en harmonie.

extrait bd Chiche ! En quête de l’autonomie alimentaire

Cette œuvre se distingue non seulement par sa qualité artistique, mais aussi par son engagement pédagogique. En effet, Rouxel ne se contente pas de narrer une belle histoire; elle fournit également une méthodologie claire et détaillée pour inciter d’autres communautés à suivre cet exemple, transformant ainsi la bande dessinée en un outil pratique pour ceux qui souhaitent agir.

Chiche ! est un hommage vibrant à la force du collectif et une invitation à réinventer notre rapport à la terre et à l’alimentation. Une lecture essentielle pour quiconque se sent concerné par l’avenir de notre planète.


Lieu visité par la bd en Bretagne

Lanvallay

La Jégado – Tueuse à l’arsenic

Albums publiés en 2024 aux éditions Locus Solus.


Résumé éditeur

Hélène Jégado est considérée comme la plus grande tueuse en série de l’histoire.

Cette bretonne du 19e siècle empoisonna pendant des décennies ses proches, ses employeurs alors qu’elle était leur cuisinière.

Malgré les preuves, et alors même qu’on la mène à l’échafaud le 26 février 1852 sur la place du Champs-de-Mars de Rennes, Hélène ne semble toujours pas comprendre ce qui lui est reproché.

Est-ce sa détermination que l’on condamne ?


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « La Jégado – Tueuse à l’arsenic »

Dans cette œuvre, les auteurs nous plongent dans l’univers sombre et glaçant de Hélène Jégado, une empoisonneuse bretonne ayant sévi au XIXe siècle. Le scénario, bien ficelé, alterne entre passé et présent pour nous dévoiler peu à peu les méfaits de cette femme hors du commun.

Le personnage de La Jégado est fascinant de par sa complexité et son ambiguïté. Est-elle une victime de la société ou une meurtrière sans scrupules ? Les auteurs laissent planer le doute jusqu’à la fin, ce qui rend la lecture d’autant plus captivante.

Les dessins de Luc Monnerais, réalistes et sombres, renforcent l’ambiance oppressante de l’histoire. Les couleurs sont utilisées avec parcimonie, ce qui donne un aspect brut et authentique à l’ensemble.

On peut regretter une certaine lenteur dans le récit et certains passages auraient peut-être mérité d’être approfondis pour une meilleure compréhension de l’intrigue.

« La Jégado – Tueuse à l’arsenic » est une bande dessinée de qualité qui nous plonge dans les méandres de l’âme humaine. Les auteurs ont su donner vie à une figure féminine méconnue de l’histoire criminelle, tout en proposant une réflexion sur la condition féminine de l’époque.

Une lecture recommandée aux amateurs de polars historiques.



Lieux visités par la bd en Bretagne

PlouhinecRennes

La Fille du puisatier

Album publié en 2024 aux éditions Grand Angle.


Résumé éditeur

Une comédie dramatique, signée Marcel Pagnol, sur le destin d’une fille-mère repoussée par son père et sa belle-famille.

couverture bd La Fille du puisatier

Provence, 1939.

La belle Patricia est la fille aînée du puisatier Pascal Amoretti, veuf au grand cœur mais aux principes rigides, qui élève seul ses six filles.

À ses 18 ans, la jeune fille s’éprend de Jacques Mazel, un jeune aviateur riche et brillant.

Mais le jeune homme est soudainement mobilisé par la guerre et part sans savoir que Patricia est enceinte.

Chassée par son père et humiliée par la famille Mazel, la future maman est réduite au statut déshonorant de fille-mère et se réfugie chez une tante.

Quelque temps plus tard, Patricia donne naissance à un garçon. Au même moment, Jacques est porté disparu. L’événement tragique pousse les grands-parents à s’intéresser au nouveau-né.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Marius »

« La Fille du puisatier« , adaptée par Éric Stoffel et mise en images par Emilio Van der Zuiden, s’impose comme un vibrant hommage à l’univers de Marcel Pagnol. Cette bande dessinée, éditée chez Grand Angle, revisite avec délicatesse et authenticité une œuvre cinématographique devenue un classique, tout en exploitant avec talent les codes du neuvième art.

Dès les premières pages, le lecteur est transporté dans la Provence de 1939, un décor où les traditions et les rapports humains s’entrelacent avec force. Le récit, condensé avec maîtrise en 80 pages, parvient à restituer l’intensité dramatique et les dialogues empreints de saveur qui caractérisent le style de Pagnol. Les dialogues conservent cette musicalité provençale si chère à l’auteur, et le rythme narratif, fluide et précis, ne laisse aucune place à la superficialité.

extrait bd La Fille du puisatier

Le dessin d’ Emilio Van der Zuiden, précis et expressif, magnifie chaque scène. Les paysages baignent dans une lumière qui évoque le sud de la France, et les personnages, riches en expressions, semblent habités par une vie propre. On remarque particulièrement la justesse avec laquelle Patricia et les autres protagonistes féminins sont représentés, mêlant grâce et intensité.

Cette adaptation ravive l’héritage culturel de Pagnol tout en le rendant accessible à une nouvelle génération de lecteurs. Par sa qualité narrative et graphique, « La Fille du puisatier » se positionne comme une œuvre incontournable pour les amateurs de bande dessinée et de littérature française.
Une réussite qui témoigne d’un respect profond pour les valeurs et la poésie de l’œuvre originale.

La Seconde Guerre mondiale en BD

Album publié en 2024 aux éditions Le Lombard.


Résumé éditeur

couverture bd La Seconde Guerre mondiale en BD

Plongez au cœur de l’Histoire à travers vingt chapitres captivants, révélant les dynamiques complexes qui ont transformé chaque coin du globe en un théâtre d’opération.

Redécouvrez au fil des pages les causes profondes du conflit, des alliances fragiles aux rivalités implacables dans un récit percutant qui éclaire l’héritage durable de cette période tumultueuse, invitant à la réflexion sur les leçons essentielles qu’elle peut offrir à notre époque.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « La Seconde Guerre mondiale en BD »

Arnaud De La Croix et Vicente Cifuentes offrent une œuvre magistrale avec « La Seconde Guerre mondiale en BD« .

Ce volume de près de 300 pages embrasse toute la complexité et l’ampleur du plus grand conflit du XXe siècle, tout en restant accessible et captivant.

Les illustrations en noir et blanc, détaillées et évocatrices, enrichissent un récit structuré en vingt chapitres, couvrant des événements cruciaux et souvent méconnus, comme l’incident de Moukden et la bataille de Khalkin Gol​.

extrait bd La Seconde Guerre mondiale en BD

La force de cet ouvrage réside dans son équilibre entre rigueur historique et narration immersive. Les auteurs réussissent à éviter le piège du simplisme en offrant des perspectives inédites sur des moments clés, tout en soulignant les interactions complexes entre les différents théâtres d’opérations​​. De plus, l’accent mis sur des figures emblématiques, telles que Charles Lindbergh et Stefan Zweig, apporte une dimension humaine à ce récit monumental​.

Que l’on soit historien aguerri ou novice en la matière, cette bande dessinée s’impose comme une fresque historique incontournable. Elle rappelle que les leçons de cette guerre résonnent toujours aujourd’hui, soulignant l’importance de la mémoire historique pour comprendre les enjeux contemporains.

« La Seconde Guerre mondiale en BD » est une œuvre indispensable, conjuguant pédagogie et art, et permettant de revisiter un chapitre sombre de l’histoire avec une perspective nouvelle et enrichissante.

Les Misérables

Bande dessinée publiée en 2023 aux éditions Paquet.


D’après le roman de Victor Hugo paru en 1862.

couverture bd Les Misérables

Roman épique, Les Misérables dépeint de 1815, la fin de l’époque napoléonienne, à juin 1832, la Commune et les émeutes de Paris, une grande fresque basée sur la vie de pauvres gens dans Paris et la France provinciale.

Victor Hugo s’attachant plus particulièrement au destin du bagnard Jean Valjean. 

Outre le récit souvent dramatique des péripéties de vie des personnages, Victor Hugo expose ses idées sur l’Histoire, la société ou la religion.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Les Misérables »

Avec « Les Misérables« , Chaiko relève le défi d’adapter en bande dessinée le célèbre roman de Victor Hugo, et le résultat est à la hauteur des attentes. Les dessins, d’une grande finesse, restituent avec justesse l’atmosphère sombre et miséreuse de l’époque. Les personnages, quant à eux, sont parfaitement incarnés, de Jean Valjean à Fantine en passant par Gavroche.

Chaiko parvient à condenser l’intrigue complexe du roman tout en conservant les thèmes forts qui en font sa richesse. La rédemption, la lutte des classes et l’amour sont autant de sujets qui résonnent encore aujourd’hui et qui sont ici traités avec subtilité et profondeur.

extrait bd Les Misérables

Cependant, cette adaptation en bande dessinée peut parfois sembler trop dense et rapide, au détriment de certains développements.

« Les Misérables » de Chaiko reste une réussite, qui saura séduire les amateurs de bande dessinée comme les amoureux du roman de Victor Hugo. Les planches sont magnifiques, l’émotion est palpable et les personnages sont forts et touchants.

Une adaptation inspirée et réussie.

Aziyadé

Bande dessinée publiée en 2007 aux éditions Futuropolis.


D’après le roman de Pierre Loti publié en 1879.

couverture Aziyadé

«Il y a quelques années, j’ai entendu à la radio une lecture d’Aziyadé par Daniel Mermet. J’ai vraiment été charmé par la langue de Pierre Loti, son côté répétitif, morbide et romantique.
C’est une belle histoire d’amour dans un contexte historique intéressant.

C’est la fin de l’empire ottoman. Mais ce qui me plaisait, c’était de raconter comment un officier anglais (rappelons qu’à cette époque, l’empire britannique est le « maître du monde ») peut tout lâcher pour prendre la nationalité turque et devenir simple batelier sur la mer Noire.


Curieusement, Loti, dont c’est l’un des premiers romans, et qui s’inspire de sa véritable histoire, a choisi d’appeler son personnage Loti, mais il en a fait un offcier anglais. Le livre comporte une sorte de dilettantisme dans sa construction. Des personnages apparaissant dans une scène peuvent très bien disparaître à tout jamais. Mais, je le répète, quel beau texte !
»

Franck Bourgeron.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Aziyadé »


Dans les méandres de la nostalgie et du désir, « Aziyadé » de Franck Bourgeron nous invite à traverser l’écran du temps pour retrouver l’essence d’une passion qui défie les époques.

C’est avec une plume empreinte d’un romantisme teinté de désespoir que Pierre Loti a jadis narré son amour impossible avec Aziyadé, et Bourgeron nous en livre une interprétation graphique qui se veut tout aussi poignante et délicate.

Le graphisme, loué pour sa capacité à capturer l’intensité d’un regard ou la douceur d’un geste, porte l’empreinte indélébile de l’artiste.

Bourgeron traduit la complexité des sentiments avec des traits qui semblent danser entre ombre et lumière, donnant vie à des personnages aux expressions vibrantes de réalité. Les couleurs, utilisées avec parcimonie mais d’une justesse éloquente, accentuent le drame latent de chaque scène, conférant à l’ensemble une atmosphère à la fois onirique et douloureusement réelle.

extrait bd Aziyadé

« Aziyadé » s’offre comme une fenêtre ouverte sur les tourments d’un amour figé dans le temps, mais vibrant d’une éternité d’émotions. Bourgeron réussit là où les mots seuls peuvent échouer : il invite le lecteur à ressentir plutôt qu’à comprendre, à se perdre dans la contemplation d’un amour qui, bien que perdu dans les méandres de l’histoire, résonne avec une intensité sans époque.