Étiquette : 2021

Les Contes Drolatiques

Album publié en 2021 aux éditions Futuropolis.


D’après Les cent contes drolatiques d’Honoré de Balzac

couverture bd Les Contes Drolatiques

C’est à partir de 1832 qu’Honoré de Balzac écrivit Les cent contes drolatiques.

Un changement de style et de ton, loin du Père Goriot et d’Eugénie Grandet, mais se voulant un hommage à Rabelais pour lequel Balzac avait une grande admiration.


Après Céline et Boris Vian, Balzac entre au panthéon des adaptations littéraires en bande dessinée sous le crayon de ces magiciens de l’image.

Paul et Gaëtan Brizzi adaptent quatre des contes écrits par Balzac en « vieux » français en hommage à Rabelais. Des histoires lestes et drôles, truculentes et satiriques, dont l’action se passe en Touraine au XVe siècle.


Des trente contes écrits, Paul et Gaëtan Brizzi en ont retenus quatre. Chaque histoire est introduite par Honoré de Balzac en personne. Il fallait le culot, la culture et le talent des deux frères pour s’attaquer à cette œuvre de Balzac déjà illustrée par les plus grands : Gustave Doré, Dubout, Robida…


Lire un extrait « Les Contes Drolatiques »


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bd «Les Contes Drolatiques»

Les contes drolatiques, adaptés en bande dessinée par les frères Brizzi, marquent par la qualité du dessin, qui oscille entre réalisme et caricature.

Le lecteur est ainsi plongé dans un univers crédible. Les auteurs restent fidèles aux contes de Balzac , tout en les modernisant légèrement.

extrait bd Les Contes Drolatiques

Bien que les quatre histoires ne soient pas d’égale valeur, elles sont toutes appréciées. Petit coup de cœur pour celle mettant en scène le Diable.

L’ensemble est agréable à lire grâce à un dessin de qualité et une fidélité à l’esprit de Balzac .


Quelques mots sur Honoré de Balzac

Honoré de Balzac, l’un des plus grands écrivains de la littérature française, a marqué son époque par ses romans réalistes et captivants. Né en 1799, Balzac est connu pour sa fameuse Comédie Humaine, une fresque romanesque dépeignant la société française du XIXe siècle.

Parmi ses œuvres emblématiques figure le recueil de contes intitulé « Les Contes Drolatiques« .

Ce recueil, publié en 1832, met en scène des histoires savoureuses et parfois irrévérencieuses, teintées d’humour et de satire sociale.

Balzac y mêle habilement réalisme et fantaisie, avec un style d’écriture riche et captivant.

Les « Contes Drolatiques » reflètent la volonté de Balzac de divertir ses lecteurs tout en abordant les travers de la société de son époque.

Avec sa plume subtile et son sens aigu de l’observation, Balzac dépeint des personnages hauts en couleur et des situations cocasses.

portrait dessiné Balzac

Ce recueil témoigne de la diversité et de la profondeur de l’œuvre de Balzac. Il a su explorer avec talent les différentes facettes de la condition humaine.

Les « Contes Drolatiques » demeurent aujourd’hui un incontournable de la littérature française, offrant un regard satirique et divertissant sur la société du XIXe siècle.

Tom Morel – Vivre libre ou mourir

Album publié aux éditions Plein Vent en 2021.


couverture bande dessinée Tom Morel - Vivre libre ou mourir

Il est des hommes qui se révèlent dans l’épreuve. Ils sont rares, mais Tom Morel en fait partie.

Jeune lieutenant en 1940, c’est un contexte extraordinaire qui va révéler sa gloire militaire et sa grandeur humaine.

Alors que l’armée française vit la débâcle, il résiste avec courage et ténacité aux hommes de Mussolini sur les plus hauts sommets d’Europe.

Comment un homme de cette trempe aurait-il pu capituler ?

Refusant tout compromis avec l’ennemi, il participe aux combats de « l’armée des ombres » avant d’entrer dans la lumière lors de son commandement du maquis des Glières.

Il est des hommes qui se révèlent dans l’épreuve. Ils sont rares, mais Tom Morel en fait partie.


Dans « Tom Morel – Vivre libre ou mourir« , Jean-François Vivier et Pierre-Emmanuel Dequest rendent hommage à une figure emblématique de la Résistance française.

L’ouvrage se présente non seulement comme une fenêtre sur les actions héroïques de Tom Morel mais aussi comme une fresque illustrée de la période de l’Occupation, où l’esprit de résistance et la lutte pour la liberté prennent un visage humain, poignant et inspirant.

La narration, dense et factuelle, parvient à une forme d’exhaustivité louable, bien qu’elle puisse parfois sembler s’enliser sous le poids des détails historiques, au détriment de la fluidité du récit.

Le dessin de Dequest, empreint de classicisme, prête à l’ensemble une clarté visuelle qui sied à la rigueur du sujet traité. Les paysages montagneux, en particulier, déploient une majesté qui fait écho à la grandeur du combat mené par Morel et ses compagnons. La colorisation, alternant avec subtilité pour marquer les époques et les ambiances, contribue à l’immersion dans cette époque révolue mais jamais oubliée.

extrait bd "Tom Morel - Vivre libre ou mourir"

Cette bande dessinée se révèle ainsi être un outil pédagogique de valeur, capable d’éveiller chez le lecteur le respect pour l’engagement et le sacrifice de ceux qui ont combattu pour l’idéal de liberté.

« Tom Morel – Vivre libre ou mourir » est donc plus qu’un simple récit graphique ; c’est un témoignage qui perdure, une mémoire graphique qui captive et éduque.


Théodose Morel, dit Tom Morel, est né le 1er août 1915 à Lyon. Il est décédé le 10 mars 1944 à Entremont (Haute-Savoie). Tom Morel est un officier et résistant français. Il est nommé compagnon de la Libération.

Retrouvez plus d’infos sur Tom Morel via les sites ci dessous


Si vous êtes de passage en Savoie, empruntez le sentier historique Tom Morel sur le plateau des Glières


Lieux visités par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

EntremontPlateau des Glières

Les Grandes batailles navales – Leyte

Album publié aux éditions Glénat en 2021.


Résumé éditeur

La plus grande bataille navale de l’histoire.

En 1944, les victoires des Alliés sur les forces de l’Axe s’enchainent. Dans le Pacifique, les îles Mariannes sont reprises par l’armée Américaine et la voie vers une attaque massive du Japon est ouverte.

Pour finir d’acculer l’armée impériale, les américains décident d’envahir au préalable les philippines afin de couper les routes d’approvisionnement et de s’approprier les aérodromes terrestres.

Située au centre de l’archipel des Philippines, Leyte est la première île concernée par l’attaque. La volonté de l’emporter des américains est à la hauteur des moyens engagés. L’armada déployée est la plus imposante de tous les temps. Mais c’était sans compter sur l’extrême détermination des japonaises qui vont réunir toutes leurs forces dans une manœuvre désespérée.

Reprenant des mots rentrés dans l’histoire, on aurait pu écrire que la fortune a souri aux audacieux et la victoire est venue couronner leurs efforts héroïques, car malgré le déséquilibre flagrant des forces, l’issue de la bataille demeura un temps incertain.

Heureusement pour la destinée du monde, l’audace nippone et le recourt « officiel » pour la première fois aux kamikazes ne permettront pas de renverser la donne. La victoire sera à nouveau pour les alliés.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Les Grandes batailles navales – Leyte »

Dans « Les Grandes batailles navales – Leyte« , Jean-Yves Delitte immerge le lecteur dans les tumultes de la guerre du Pacifique, là où l’histoire et l’art s’entrechoquent avec une précision éblouissante.

Delitte, tel un chroniqueur méticuleux, orchestre une symphonie graphique où chaque coup de crayon révèle les horreurs et les tactiques d’une des batailles navale les plus déterminantes de la Seconde Guerre mondiale.

S’appuyant sur une recherche approfondie, le scénariste-dessinateur offre une narration bifocale, tissant les perspectives américaines et japonaises avec une impartialité qui honore la mémoire des deux camps.

Les dessins, d’un réalisme saisissant, s’avèrent être le véritable atout de l’album, avec des détails si fins qu’ils confèrent presque une troisième dimension aux navires et aux scènes aériennes.

Au-delà de la bataille, Delitte excelle dans l’art de raconter des histoires humaines, faisant de ses personnages des vecteurs d’émotion plutôt que de simples figures historiques.

Le dossier documentaire clôturant l’album enrichit l’expérience de lecture, servant d’épilogue éducatif où l’histoire se mêle à la réflexion.

« Les Grandes batailles navales – Leyte » est une œuvre qui transcende le genre de la bande dessinée historique pour se dresser comme un mémorial papier, un hommage à ceux qui ont façonné l’histoire dans les flots tumultueux de l’océan Pacifique.


Lieu visité par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Ile de Leyte

Emile ou De l’éducation 

Album publié en 2021 aux Editions Kurokawa.


Adapté de l’œuvre de Jean-Jacques Rousseau (publié la première fois en 1762).

couverture bande dessinée Emile ou De l'éducation 

Une histoire originale et dynamique pour découvrir les grands préceptes du fameux Emile ou De l’éducation de Jean-Jacques Rousseau !

Enseigner. Apprendre. Quand il s’agit d’éducation, le fameux  » Emile  » de Rousseau est incontournable.

Cette œuvre présente l’importance d’une éducation libérale et individuelle à travers la petite enfance, l’enfance et la jeunesse d’un garçon, et est un véritable manuel destiné aux éducateurs.

En voici une adaptation en manga dynamique avec de l’amour et des affrontements entre rivaux !


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Emile ou De l’éducation »

La bande dessinée « Émile ou De l’éducation » réussit le pari audacieux d’adapter l’œuvre philosophique emblématique de Jean-Jacques Rousseau. À travers des illustrations captivantes et une narration fluide, Zouzoulkovsky revisite les concepts révolutionnaires de Rousseau sur l’éducation, les rendant accessibles à un public moderne.

L’auteur réussit à condenser les idées complexes de Rousseau, telles que l’importance de la nature et de la liberté dans l’éducation de l’enfant, en les intégrant habilement dans le format de la bande dessinée.

Les critiques saluent cette approche novatrice qui permet de redécouvrir un texte fondateur sous un nouvel angle. Cependant, certains puristes pourraient regretter une simplification des concepts philosophiques originaux, une critique récurrente lorsqu’il s’agit d’adaptations de ce genre​​.

Malgré cela, « Émile ou De l’éducation » reste une œuvre remarquable qui parvient à actualiser et populariser les idées de Rousseau.

C’est une lecture indispensable pour les amateurs de philosophie et de bande dessinée, offrant une réflexion profonde sur l’éducation et la nature humaine, tout en étant visuellement attrayante et accessible​.


Jean-Jacques Rousseau est un philosophe et écrivain suisse du XVIIIe siècle.

Ces idées ont eu une grande influence sur la pensée politique et sociale de son époque et au-delà.

Né en 1712 à Genève, Rousseau a écrit de nombreux ouvrages célèbres, tels que « Du contrat social« , « Les Confessions », et « Émile ou De l’éducation ».

« Émile ou De l’éducation » est une œuvre majeure de Rousseau, publiée en 1762. Il s’agit d’un traité sur l’éducation, dans lequel Rousseau propose une méthode éducative basée sur la nature de l’enfant.

Selon lui, l’enfant doit être éduqué en fonction de ses besoins et de ses instincts naturels, et non pas selon les conventions sociales. Rousseau préconise ainsi une éducation qui privilégie l’expérience et l’apprentissage pratique plutôt que les livres et la théorie.

portrait dessinée Jean Jacques  Rousseau

Dans « Émile ou De l’éducation », Rousseau décrit l’éducation idéale pour un enfant fictif nommé Émile. Il aborde des thèmes tels que l’apprentissage de la langue, la religion, la moralité et la sexualité, en proposant une approche novatrice et radicale.

Il défend l’idée que l’éducation doit être une expérience positive et épanouissante pour l’enfant. Elle doit lui permettre de développer ses propres talents et sa propre personnalité.

L’œuvre a eu une grande influence sur l’éducation moderne, en particulier sur les théories pédagogiques qui ont cherché à redonner à l’enfant une place centrale dans le processus éducatif. Elle a également contribué à la diffusion des idées de l’éducation populaire et de l’apprentissage par l’expérience.


Accès à l’œuvre complète (tombée dans dans le domaine public) via le lien ci dessous :

logo bibliothèque nationale de france, lien vers Emile ou De l'éducation

Un Roi sans divertissement

Album publié aux éditions Futuropolis en 2021.


Résumé éditeur


D’après l’œuvre de Jean Giono publiée en 1947.

couverture bd Un Roi sans divertissement

1843. Le capitaine de gendarmerie Langlois arrive dans un petit village isolé des Trièves, dans les massifs alpins.

Un tueur mystérieux y sévit et plusieurs personnes ont disparu. Langlois va mener l’enquête pour, assez vite, trouver le coupable et l’abattre.

Un an plus tard, Langlois revient, cette fois comme commandant d’une louveterie et organise à ce titre une chasse au loup qui rappelle sa précédente traque.

Il s’installe au village, se marie, avant de se suicider en fumant un bâton de dynamite.


Un roi sans divertissement (1947), écrit en vingt-sept jours par Jean Giono est, selon Pierre Michon, « un des sommets de la littérature universelle ».

50 ans après la disparition du grand écrivain, Jean Dufaux et Jacques Terpant lui rendent hommage avec une adaptation libre qui magnifie les paysages flamboyants du Trièves, chers à l’auteur.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Un Roi sans divertissement »

L’adaptation en bande dessinée du roman Un Roi sans divertissement de Jean Giono, réalisée par Jean Dufaux et Jacques Terpant, s’impose comme une œuvre marquante et singulière. Le récit, ancré dans le cadre austère et mystérieux des montagnes du Trièves, est porté par la figure énigmatique du gendarme Langlois, dont la quête de vérité se mue en une introspection tragique.

Dufaux parvient à retranscrire la complexité narrative du roman, entrelaçant les différentes strates de l’histoire avec une habileté rare. Le choix d’une approche théâtrale dans la mise en scène renforce le caractère dramatique et introspectif du texte de Giono. Cette théâtralité, loin d’alourdir le récit, confère au contraire une dimension poétique à l’ensemble, où chaque silence, chaque geste prend une signification profonde.

extrait bd Un Roi sans divertissement

Le dessin de Terpant, d’une précision et d’une sobriété remarquable, restitue avec justesse l’atmosphère pesante et mélancolique du village. Les paysages, les visages, tout est minutieusement détaillé, créant une immersion totale dans cet univers à la fois réaliste et symbolique. Le choix des couleurs, souvent sombres et terreuses, participe à l’élaboration d’une ambiance qui oscille entre l’inquiétude et la contemplation.

Cette œuvre ne se contente pas d’être une simple illustration du texte original. Elle en est une relecture, une véritable interprétation visuelle qui enrichit le propos de Giono tout en respectant sa vision.

Un Roi sans divertissement s’affirme ainsi comme une bande dessinée puissante, à la fois fidèle et audacieuse, qui mérite une place de choix dans toute bibliothèque littéraire.


Découvrez un extrait :


Quelques mots sur Jean Giono

Jean Giono, écrivain français renommé, a marqué l’histoire littéraire avec son talent inégalé. Né en 1895 en Provence, Giono a créé une œuvre abondante et variée, captivant les lecteurs du monde entier. Ses romans empreints de lyrisme, tels que « Le Hussard sur le Toit » et « Regain », sont devenus des classiques intemporels.

Doté d’une plume poétique, Giono a su dépeindre avec finesse les paysages pittoresques et la nature majestueuse de la Provence.

Sa sensibilité artistique se reflète dans ses descriptions saisissantes, transportant les lecteurs dans un univers empreint de beauté et d’émerveillement.

L’écrivain français a également exprimé sa vision humaniste à travers ses œuvres, dépeignant les valeurs de solidarité, de respect de l’environnement et de la nature humaine.

Son engagement en faveur de la préservation de l’environnement a fait de lui un précurseur de l’écologie littéraire.

Il est avec Marcel Pagnol, l’un des écrivains provençaux les plus connus du 20ème siècle.


Pour aller plus loin

Si vous avez aimé cette bd, vous aimerez également cette autre adaptation d’un roman de Jean Giono : « Le chant du Monde« 

couverture bd "Le chant du monde " de Jean Giono

Si vous passez par Manosque, vous pouvez visiter la maison où Jean Giono a écrit presque tous ces livres.
Elle est gérée par l’association « Les amis de Jean Giono » (lien ci dessous)

Les Compagnons de la Libération : Philippe Kieffer

Album publié une première fois en 2021 chez Grand Angle.


Résumé éditeur

Sans passion pour l’armée, il sera pourtant le père des commandos français.

couverture bd Les Compagnons de la Libération - : Les Compagnons de la Libération : Philippe Kieffer

Ce dandy des Antilles n’a même pas fait son service militaire, dispensé comme Français de l’étranger.

Pourtant, le jour de la déclaration des hostilités, en septembre 1939, il s’engage comme matelot. Refusant la défaite de juin 1940, il répond à l’appel du général de Gaulle et intègre les Forces françaises libres.

Impressionné par les méthodes des commandos britanniques, il intègre les prestigieux Bérets verts et constitue en 1942, avec une vingtaine de volontaires, ce qui deviendra les «Commandos Kieffer».

Son but : participer au grand débarquement qui doit libérer la France…

couverture bd Ivanhoé Tome 3

L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Les Compagnons de la Libération : Philippe Kieffer »

Jean-Yves Le Naour nous offre, avec « Les Compagnons de la Libération : Philippe Kieffer« , une plongée fascinante dans l’histoire d’un héros méconnu de la Seconde Guerre mondiale. Ce cinquième tome de la série, illustré par Frédéric Blier, se distingue par son souci du détail historique et sa narration captivante.

Philippe Kieffer, banquier des Antilles sans formation militaire, devient l’un des pionniers des commandos français, répondant à l’appel du général de Gaulle en 1940. Le récit de son engagement et de la création des « Commandos Kieffer » en 1942, pour participer au débarquement de Normandie, est riche en émotions et en rebondissements.

Le Naour parvient à équilibrer rigueur historique et dynamisme narratif. Les illustrations de Blier ajoutent une dimension visuelle immersive.

« Les Compagnons de la Libération : Philippe Kieffer » est une œuvre incontournable pour les amateurs de bande dessinée historique, offrant un hommage poignant et détaillé à un homme dont le courage et la détermination ont marqué l’histoire de la France.


Quelques mots sur Philippe Kieffer

Philippe Kieffer est né en Haïti dans une famille catholique d’origine alsacienne. Son père avait fui l’annexion de l’Alsace-Lorraine et s’était installé en Haïti où il a épousé une Anglaise. Philippe Kieffer est diplômé d’une école de commerce de Chicago. Il devient directeur de banque en Haïti où il se marie et a ses deux premiers enfants.

En 1939, il revient en France pour y rejoindre sa famille. Malgré ses 40 ans, se porte volontaire pour le service militaire. Il devient quartier-maître secrétaire auprès de l’amiral Nord. Après la défaite de la France, Kieffer répond à l’appel du général de Gaulle et part pour le Royaume-Uni en 1940, où il s’engage dans les Forces navales françaises libres. En 1942, il fonde les Commandos français avec une vingtaine de volontaires, qui sont formés au centre d’entraînement commando d’Achnacarry en Écosse.

portrait dessiné Philippe Kieffer

Kieffer débarque le 6 juin en Normandie à la tête de ses hommes du 1er bataillon de fusiliers marins commandos. Ses 177 hommes et lui débarquent sur la plage Sword à Colleville-Montgomery et s’emparent d’une pièce de 50 mm puis de l’ex-casino de Riva-Bella avant de foncer dans les terres par pour rejoindre à Pegasus Bridge les Airborne britanniques.

À la fin de la guerre, Kieffer est décoré de la Croix de guerre 1939-1945 avec palme, de la Médaille de la Résistance et de la Légion d’honneur. Il est décédé en 1962. Aujourd’hui, il est considéré comme un héros national et est honoré pour avoir été l’un des premiers commandos français et pour avoir contribué à la libération de la France pendant la Seconde Guerre mondiale.


Lieux visités par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

AchanacarryOuistrehamSaint-Vaast-la-Hougue

Le faux Soir

Album publié une première fois en 2021 aux éditions Futuropolis.


Le 9 novembre 1943, la résistance belge vient de réussir le coup le plus audacieux de l’histoire de la presse clandestine. Ils diffusent, au nez et à la barbe de l’occupant nazi, un pastiche du « Soir volé », le quotidien belge confisqué à ses propriétaires par la Propaganda Abteilung qui avait aussi substitué à ses journalistes d’avant-guerre une rédaction composée de zélateurs de l’ordre nouveau.

50 000 exemplaires seront distribués soit dans le circuit normal, soit par les circuits clandestins à 10 francs pièce afin de financer le Front d’Indépendance.

Le 9 novembre 1943, le grand éclat de rire qui parcourt la Belgique occupée est entendu jusque dans les capitales alliées, Londres et Washington.

Si le Faux Soir fut une illustration de la zwanze bruxelloise, il fut surtout un acte de bravoure et de résistance qui valut la mort ou la prison à ses auteurs.

Si le Faux Soir fut une illustration de la zwanze bruxelloise, il fut surtout un acte de bravoure et de résistance qui valut la mort ou la prison à ses auteurs. Ce passionnant récit interroge le pouvoir des mots et de la satire comme arme de résistance contre toutes les oppressions.
Un fac-similé du journal sera inséré dans l’ouvrage !


« Le Faux soir » est une bande dessinée qui nous plonge dans l’histoire méconnue de la publication d’un faux journal sous l’occupation nazie pendant la seconde guerre mondiale.

L’ingéniosité de la narration nous fait suivre à la fois l’enquête des auteurs sur cet événement et le déroulement des opérations de résistance.

Cet acte de bravoure, réalisé avec des mots sur du papier, a redonné le sourire à toute une nation tout en provoquant la colère des occupants.

La lecture est fluide, passant sans à-coups d’une époque à l’autre.

extrait le faux soir

Le dessin sobre et efficace, avec des fulgurances dans les décors, crée une distinction visuelle entre les périodes d’occupation et d’enquête.

Ce récit historique captivant mérite d’être lu, que l’on soit passionné d’histoire ou non.

C’est un véritable coup de cœur qui évoque avec brio cette période sombre de l’histoire.


La une du vrai "faux" Soir

Madeleine, Résistante – T01 – La Rose dégoupillée

Album publié en 2021 aux éditions Dupuis.



La petite Madeleine Riffaud, née en 1924, vit heureuse avec son grand-père et ses parents instituteurs.

couverture bande dessinée Madeleine, Résistante

Du moins, jusqu’à ce que la Seconde Guerre mondiale n’éclate, que l’Exode ne jette la famille sur les routes et que l’adolescente, atteinte de tuberculose, soit envoyée dans un sanatorium perché dans les Alpes.

Pourtant, Madeleine est bien résolue à réaliser un projet fou et nécessaire : trouver des résistants et lutter contre l’occupant. Elle y parviendra, sous le nom de code « Rainer ».

Son entrée dans la Résistance ne sera que le premier acte d’un destin exceptionnel qu’elle raconte aujourd’hui dans une première trilogie nourrie des milliers de détails d’une mémoire qui n’a rien oublié…

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L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Madeleine, Résistante – Tome 1 – La Rose dégoupillée »

« Madeleine, Résistante – Tome 1 : La Rose dégoupillée » est une œuvre magistrale qui plonge le lecteur dans l’univers poignant de la Seconde Guerre mondiale, à travers les yeux de Madeleine Riffaud, une jeune résistante. Ce premier tome est scénarisé par Jean-David Morvan et illustré par Dominique Bertail.

Le récit de Madeleine, souvent considéré comme un témoignage précieux, offre une perspective intime et touchante sur son engagement précoce dans la Résistance. On souligne souligne l’habileté avec laquelle les auteurs dépeignent les relations personnelles de Madeleine, notamment avec son grand-père, et les moments de solidarité entre résistants. Ces interactions humaines, chargées d’émotion, enrichissent le récit et le rendent profondément humain​.

Les illustrations de Bertail sont saluées pour leur justesse et leur capacité à capturer l’atmosphère oppressante de l’époque. Les dessins, mêlant des touches de bleu et de blanc, rappellent les pages à l’encre d’antan et apportent une dimension littéraire et poétique à l’œuvre. Cette combinaison de visuel et de texte crée une symbiose parfaite, rendant la lecture aussi esthétique qu’instructive​​.

Le récit, bien plus qu’une simple bande dessinée historique, se veut également un rappel nécessaire des valeurs de courage et de solidarité en des temps troublés. En revisitant cette période sombre de l’histoire, « La Rose dégoupillée » nous rappelle l’importance de la mémoire et de l’héroïsme au quotidien.

Un ouvrage incontournable, à mettre entre toutes les mains, jeunes et moins jeunes, pour comprendre l’impact de la Résistance et l’importance de l’engagement personnel face à l’oppression.

« Madeleine, Résistante – Tome 1 : La Rose dégoupillée » est une œuvre d’une rare profondeur, à la fois émouvante et instructive, qui mérite toute l’attention des lecteurs.




Madeleine Riffaud était une résistante française pendant la Seconde Guerre mondiale. Elle a également participé à d’autres actions de la Résistance, telles que le transport de matériel et de documents clandestins, et l’aide à des prisonniers politiques à s’évader.

Après la guerre, Madeleine Riffaud a continué à militer pour les droits de l’homme et la paix. Elle est également devenue journaliste et écrivaine.

Madeleine a publié plusieurs livres sur ses expériences pendant la guerre et sur ses convictions politiques.

Elle est une figure importante de la Résistance française. Egalement un exemple de courage et de détermination dans la lutte contre l’oppression et l’injustice.

Fils de ploucs, une enfance rurale

Album publié aux éditions Ouest-France en 2021.


Adapté du roman de Jean Rohou publié pour la première fois le 5 avril 2005.

couverture bd Fils de ploucs, une enfance rurale

Fils de ploucs a sans doute été la plus grosse vente de littérature des Éditions Ouest-France. On doit cette analyse très juste de la culture rurale bretonne à Jean Rohou, fils de paysan de Plougourvest dans le Léon (et locuteur breton), qui est devenu professeur d’université (Rennes 2).

Dans son récit tout y passe : le rythme de vie, la religion, l’église, le cimetière et le village, l’école, le monde paysan, les animaux de la ferme, la langue bretonne, le style d’habitat, l’alimentation, les voisins, la maladie, la mort,…

Ce premier volume, ‘ Une enfance rurale ‘ raconte la petite enfance de Jean, sa famille et son village. Les dialogues et le caractère fougueux de sa mère, personnage haut en couleur, rendent vivant un propos assez juste sur ce milieu rural modeste des années 30-40.

Les dialogues ne se privent pas d’expressions en langue bretonne (traduites) qui ne manquent pas de sel. Le roman graphique parle de tous ces sujets, met en scène les personnages, et raconte un monde disparu et attachant.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Fils de ploucs, une enfance rurale »

« Fils de Ploucs » se révèle être une véritable plongée dans l’âme profonde de la Bretagne rurale, capturant avec une précision exquise les contours d’une époque révolue. À travers les souvenirs d’enfance de Jean Rohou, nous sommes transportés dans un univers où le temps semble s’être arrêté, où la vie s’écoule au rythme des saisons et des travaux des champs.

L’authenticité qui émane de chaque page de cette bande dessinée est frappante. Rohou, avec une plume délicate, nous dévoile les joies simples et les duretés de la vie paysanne dans le Finistère nord. Les illustrations de Clara Vialletelle, d’une simplicité envoûtante, ajoutent une dimension visuelle saisissante à ce récit empreint de nostalgie.

extrait bd Fils de ploucs, une enfance rurale

Mais au-delà de son aspect pittoresque, « Fils de Ploucs » offre une réflexion profonde sur la condition humaine. À travers les yeux de l’auteur enfant, nous découvrons les aspirations, les rêves et les désillusions d’une communauté enracinée dans la tradition mais tiraillée par le désir de modernité.

Cette bande dessinée résonne avec une universalité surprenante. Que l’on soit Breton ou non, les thèmes abordés – la famille, la religion, l’éducation – résonnent avec une étonnante familiarité. « Fils de Ploucs » nous rappelle que, malgré les changements du monde, les valeurs fondamentales de l’humanité demeurent immuables.

« Fils de Ploucs » est bien plus qu’une simple bande dessinée. C’est un hommage vibrant à un mode de vie disparu, une ode à la résilience et à la beauté de l’existence humaine dans toute sa simplicité.




Lieu visité par la bd en Bretagne

Plougourvest