Un travail comme un autre

Bande dessinée publiée en 2020 aux éditions Sarbacane.
Résumé éditeur
D’après le roman de Virginia Reeves publié le 24 aout 2016.

Le retour d’Alex W. Inker pour un roman graphique époustouflant dans l’Amérique de Steinbeck !
Alabama, 1920, Roscoe T Martin est fasciné par cette force plus vaste que tout qui se propage avec le nouveau siècle : l’électricité.
Il s’y consacre, en fait son métier. Un travail auquel il doit pourtant renoncer lorsque Marie, sa femme, hérite de l’exploitation familiale.
Année après année, la terre les trahit.
Pour éviter la faillite, Roscoe a soudain l’idée de détourner une ligne électrique de l’Alabama Power. L’escroquerie fonctionne à merveille, jusqu’au jour où son branchement sauvage coûte la vie à un employé de la compagnie…
La cellule d’un pénitencier, la décomposition d’un mariage, la terre impitoyable…
Une fable humaniste en résonance avec les questions économiques et sociaux actuels.
La bd « Un travail comme un autre » disponible ici
L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Un travail comme un autre »
Adaptant le roman de Virginia Reeves, Alex W. Inker transpose l’action dans l’Alabama des années 1930 pour amplifier la portée dramatique de cette fable humaniste. L’auteur dépeint la chute tragique de Roscoe T. Martin, électricien contraint de devenir fermier, dont l’ingénieux détournement d’une ligne électrique se transforme en cauchemar judiciaire.
Alex W. Inker maîtrise parfaitement l’art de l’ellipse narrative, structurant son récit autour de dialogues minimalistes mais d’une authenticité saisissante. Le personnage de Roscoe, loin du héros traditionnel, révèle toute sa complexité humaine face aux épreuves : un anti-héros attachant broyé par un système impitoyable.

L’auteur abandonne le sépia convenu des années 1930 pour une palette quasi orange fluo et bleu, inspirée des illustrés européens d’époque comme « Zig & Puce ». Cette bichromie surprenante, renforcée par un style semi-réaliste aux accents burlesques, crée une esthétique rétro singulière qui évoque subtilement l’uniforme carcéral américain.
Les cadrages variés et l’utilisation magistrale de pages muettes confèrent une dimension quasi cinématographique au récit. Cette adaptation constitue un roman graphique abouti, critique sociale percutante autant que BD visuellement remarquable.