Mois : décembre 2024

Les Aventures d’Anselme Lanturlu – Le Trou noir

Bande dessinée publiée en 1985 aux éditions Belin.


couverture bd Les Aventures d'Anselme Lanturlu - Le Trou noir

Chacun sait, hélas, qu’un cours ou un texte de vulgarisation est une joie… pour l’auteur.
La bande dessinée scientifique, au contraire, c’est le triomphe du lecteur !
Celui-ci s’identifie aux personnages de la B.D., expérimente et vit les plus hauts concepts de la science à mesure qu’il les découvre.
Se  » shooter  » avec Albert Einstein est une aventure risquée ; ce n’est pourtant, pour Anselme Lanturlu et ses amis, que le début d’une aventure !
Anselme découvrira ainsi que le Grand Univers est courbé par les objets qu’il contient et qu’au-delà d’une certaine courbure, le voyageur cosmique se retrouve piégé dans les trous noirs, ces Maëlstroms de l’espace.
Peut-il en ressortir par des fontaines blanches ? Malgré la haute technicité des moyens mis en œuvre – papier, ciseaux et colle – on ne répondra pas à cette question profonde.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Les Aventures d’Anselme Lanturlu – Le Trou noir »

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Ici l’Univers : Voyage en astrophysique

Bande dessinée publiée en 2022 aux éditions Helvetiq.


Remontez le temps avec le prix Nobel Michel Mayor pour comprendre les secrets de l’univers !

couverture bd Ici l'Univers : Voyage en astrophysique

La jeune chercheuse Céleste sauve le prix Nobel de physique Michel Mayor ― découvreur de la première exoplanète ― d’admirateurs envahissants. Ensemble, ils remontent le temps pour rencontrer les grands noms de la physique (Einstein, Newton…) et découvrir les principes qui gouvernent l’univers, des ondes gravitationnelles à la théorie de la relativité, en passant par les plus grandes des stars, les trous noirs.

Conçu par une équipe de choc composée d’un illustrateur et d’un physicien pétris d’humour, Ici l’Univers explique simplement et en images les phénomènes physiques qui régissent notre vie. Aventures, gags et rencontres décoiffantes sont au rendez-vous, apportant une saveur nouvelle à la gravitation universelle et autres principes de la physique et de la cosmologie.

Une bande dessinée accessible dès 14 ans, qui vulgarise avec beaucoup d’humour des concepts connus mais rarement compris.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Ici l’Univers : Voyage en astrophysique »

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La guerre des loups – L’enfer du Lingekopf

Album publié en 2017 aux éditions Pierre de Taillac.


Résumé éditeur

couverture bd La guerre des loups - L'enfer du Lingekopf

Le narrateur, jeune paysan habitué au terrain vallonné, se voit incorporé au 14ème bataillon de chasseurs alpins lorsque la Première Guerre mondiale éclate.

Il y côtoie de jeunes soldats, d’horizons très différents, aux côtés desquels il doit d’abord affronter le froid et l’insupportable attente, dans l’ignorance. Puis les premiers affrontements ont lieu, et le narrateur est alors confronté aux « orages d’acier » et à la folie humaine en temps de guerre.

Se rappelant son pays natal, il s’identifie aux meutes de loups qui se réunissent pour survivre avant de sombrer lui aussi dans la folie.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « La guerre des loups – L’enfer du Lingekopf »

Victor Lepointe nous plonge au cœur de la Première Guerre mondiale avec « La guerre des loups – L’enfer du Lingekopf« , une bande dessinée qui allie une précision historique à une atmosphère angoissante.

Le récit, qui se déroule en 1915 lors de la bataille du Linge, nous fait suivre une compagnie de chasseurs alpins français dans une lutte acharnée contre les forces allemandes. Lepointe, avec un souci du détail minutieux, parvient à capturer la brutalité des combats tout en explorant la psychologie complexe des soldats, une dimension souvent négligée dans les récits de guerre.

extrait La guerre des loups - L'enfer du Lingekopf

Ce qui distingue cette œuvre, c’est la manière dont elle équilibre l’intensité des batailles avec une profondeur narrative. Plutôt que de se perdre dans des représentations gratuites de violence, Lepointe préfère focaliser sur l’état mental des combattants, leur peur, leur résilience, et leur humanité face à l’horreur de la guerre. Le style visuel, avec ses teintes pâles et sa sobriété, renforce cette atmosphère pesante, rendant chaque page poignante.

« La guerre des loups – L’enfer du Lingekopf » est une œuvre qui mérite d’être lue, notamment pour sa capacité à mêler histoire et émotion avec une telle acuité. Elle s’impose comme une lecture incontournable pour les amateurs de récits de guerre.


Quand la nuit tombe – Mylaine

Album publié en 2025 aux éditions Delcourt.


Résumé éditeur

couverture bd Quand la nuit tombe - Mylaine

Septembre 1943, nées juives comme des millions d’autres, Mylaine et sa petite soeur Lisou se cachent avec leur famille dans un chalet à douze kilomètres de Grenoble.

Mais le destin les rattrape et les sépare : Lisou s’échappe tandis que Mylaine est arrêtée par les Nazis avant d’être déportée dans un camp de concentration en Pologne. Ce récit est son histoire.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Quand la nuit tombe – Mylaine »

Une plongée poignante dans l’Histoire: « Quand la nuit tombe – Mylaine »

Avec Quand la nuit tombe – Mylaine, Marion Achard et Toni Galmès livrent une œuvre bouleversante, à la fois témoignage historique et hommage vibrant. Ce deuxième tome du diptyque explore le destin de Mylaine Veil, jeune femme juive déportée durant la Seconde Guerre mondiale, à travers un récit tiré des souvenirs de la grand-tante de l’autrice. Après avoir évoqué l’échappée de Lisou dans le premier tome, cette suite plonge dans les profondeurs de l’horreur des camps nazis, tout en conservant une humanité lumineuse.

Un récit intime et universel

La narration, sobre et chronologique, capte avec justesse les étapes du calvaire de Mylaine : l’arrestation, les interrogatoires, Drancy, Auschwitz-Birkenau, puis Bergen-Belsen. Marion Achard parvient à équilibrer l’indicible souffrance et les rares instants d’espoir grâce à une écriture sensible et respectueuse. Mylaine n’est pas seulement une victime : elle est une survivante dont le courage et la résilience transcendent l’horreur.

Une esthétique délicate au service de l’émotion

Le dessin de Toni Galmès est un véritable tour de force. Son trait fin et ses aquarelles aux tons doux contrastent avec la dureté des événements décrits, créant un équilibre subtil entre poésie visuelle et réalisme historique. Les scènes des camps sont saisissantes sans jamais sombrer dans la surenchère. La progression graphique accompagne celle du récit : les visages marqués par la faim et la douleur traduisent avec puissance l’effacement progressif des identités.

Un devoir de mémoire essentiel

Quand la nuit tombe – Mylaine est un témoignage nécessaire pour les générations actuelles et futures. Accessible à un large public – adolescents comme adultes –, cet album marie pédagogie et émotion avec brio. Un chef-d’œuvre à lire pour comprendre, se souvenir et honorer ceux qui ont survécu à l’indicible.


Les BD de la série « Quand la nuit tombe »


Lieux visités par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

AuschwitzCamp de Bergen-BelsenDrancySarcenas

Quand la nuit tombe – Lisou

Album publié en 2024 aux éditions Delcourt.


Résumé éditeur

couverture bd Quand la nuit tombe - Lisou

Marion Achard raconte l’histoire de ses deux grands-tantes, Lisou et Mylaine, parentes de Simone Veil. Lisou échappera à la rafle mais Mylaine n’aura pas cette chance et vivra la terrible expérience des camps.


En septembre 1943, pour tenter d’échapper aux nazis, la famille de Lisou est obligée de se cacher dans un chalet, à douze kilomètres de Grenoble.


En février 44, le destin la rattrape. Grâce au sacrifice de sa grande sœur, Mylaine, Lisou échappera à la rafle et pourra prévenir ses parents miraculeusement absents ce jour-là.

Lisou vivra cachée jusqu’à la fin du conflit. Ce livre est son histoire.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Quand la nuit tombe – Lisou »

Avec Quand la nuit tombe – Lisou, Marion Achard et Toni Galmès livrent une bande dessinée poignante, inspirée de l’histoire vraie des grandes-tantes de l’autrice, Lisou et Mylaine. Ce premier tome retrace l’enfance de Lisou, une jeune fille juive cachée avec sa famille dans les montagnes près de Grenoble pour échapper aux persécutions nazies. À travers son regard d’enfant, le récit mêle l’innocence à la gravité des événements, offrant une perspective intime sur les horreurs de la Seconde Guerre mondiale.

Les thèmes abordés sont profonds et universels : la peur, la solidarité, le sacrifice et l’espoir. La narration de Marion Achard brille par sa sensibilité et sa justesse. Elle parvient à capturer les émotions complexes de Lisou tout en restant accessible à un public jeune. Les moments de légèreté apportés par les souvenirs d’enfance équilibrent habilement la tension dramatique, rendant le récit à la fois poignant et humain.

extrait bd Quand la nuit tombe - Lisou

Le style graphique de Toni Galmès est un véritable atout. Ses illustrations aquarellées, aux tons doux et chaleureux, adoucissent la dureté du contexte historique tout en amplifiant l’émotion. Les paysages enneigés des montagnes et les scènes intérieures éclairées à la bougie dégagent une atmosphère intimiste qui soutient parfaitement le récit.

Quand la nuit tombe – Lisou est une œuvre remarquable qui allie une narration émouvante à un graphisme sublime. Elle s’adresse aussi bien aux adolescents qu’aux adultes, et constitue un outil précieux pour transmettre la mémoire historique avec délicatesse et profondeur. Une lecture pour tous ceux qui souhaitent comprendre cette période sombre à travers les yeux d’une enfant.


Les BD de la série « Quand la nuit tombe »


Lieu visité par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Sarcenas

Civilisations – Égypte

Album publié aux éditions Delcourt en 2025.


couverture bd Civilisations - Égypte

Quand l’astrologie fait trembler l’Histoire. Civilisations, une série en trois volumes qui nous emmènera en Crète, en Égypte et à Rome.

4600 avant J.-C. Kem-Et. La terre noire, aujourd’hui appelée Égypte, abrite une civilisation sur le point de connaître un bouleversement majeur : une dynastie de pharaons prend fin pour laisser place à une autre.
Im-Hotep, « celui qui vient en paix », grand réformateur et scientifique, aidera le prince Djoser à s’installer comme nouveau souverain dans cette période instable.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Civilisations – Égypte »

La BD sortira en janvier 2025.

extrait bd Civilisations - Égypte

Il Était Une Fois 1914

Album publié en 2014 aux éditions Abbaye de Stavelot.


Résumé éditeur

couverture bd Il Était Une Fois 1914

Espaces, Tourisme et Culture, l’association gestionnaire de l’Abbaye de Stavelot et de son site, prend place dans le calendrier officiel du centième anniversaire du début de la Première Guerre mondiale en organisant un événement d’envergure intitulé Il Etait Une Fois 1914.

Sous ce titre se cache une bande dessinée, œuvre inédite et collective qui rassemble une dizaine de dessinateurs et de scénaristes wallons. Ensemble, dans ce projet ambitieux et original, ces auteurs racontent la petite histoire dans la grande Histoire, au long de neuf récits illustrés qui ont pour cadre Stavelot, bien sûr, mais aussi Liège, Bruxelles ou encore Mons.

Des événements inédits ou moins connus de ces années noires sont évoqués, de l’invasion allemande à l’aide apportée en Wallonie par l’armée française, de la légende des anges de Mons à un massacre de civils, d’un haut fait de la Résistance au quotidien de la Croix-Rouge.

Un cahier graphique et pédagogique accompagne cette bande dessinée. Le lecteur y trouvera un complément d’information sur les différentes thématiques abordées dans chacun des récits fictifs ou véridiques.

Il Etait Une Fois 1914 est un album à mettre entre toutes les mains, des enfants aux moins jeunes, histoire d’encore et toujours rappeler que la défense de la démocratie et des libertés fondamentales passe par la solidarité et la résistance à l’oppression.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Il Était Une Fois 1914 »

La bande dessinée Il Était Une Fois 1914, publiée par l’Abbaye de Stavelot, se distingue comme une œuvre collective ambitieuse et poignante, rassemblant une dizaine d’artistes belges autour du thème de la Première Guerre mondiale.

En revisitant neuf récits ancrés dans différentes régions de Wallonie et de Bruxelles, les auteurs nous offrent une mosaïque d’histoires, tantôt réelles, tantôt légendaires, qui mettent en lumière les épreuves et les résistances des populations locales face à l’occupation allemande.

Chaque artiste apporte sa propre interprétation graphique, ce qui confère à l’album une diversité visuelle fascinante. Par exemple, les dessins détaillés de Philippe Jarbinet et les illustrations évocatrices de Marco Venanzi enrichissent considérablement la narration, créant un contraste marqué entre les styles, tout en respectant l’atmosphère sombre de l’époque.

L’une des réussites majeures de cet album réside dans sa capacité à combiner pédagogie et émotion. Le cahier graphique, qui clôt l’ouvrage, propose un contexte historique indispensable pour comprendre la portée de chaque récit. Cet ajout permet non seulement de renforcer l’immersion du lecteur, mais aussi de souligner l’importance de la mémoire collective.

Il Était Une Fois 1914 n’est pas seulement une bande dessinée historique; c’est un hommage en BD aux victimes et héros anonymes de la Grande Guerre.

Ce projet, tout à la fois ambitieux et touchant, mérite une reconnaissance pour sa contribution à la culture mémorielle belge.

L’Écume des jours

Album publié en 2020 aux éditions Delcourt.


Résumé éditeur

D’après l’œuvre de Boris Vian publiée le 20 mars 1947.

couverture bd L Écume des jours

Jeune homme fortuné, Colin est tourmenté par son célibat. Jusqu’au jour où il rencontre Chloé, la femme de sa vie. Le bonheur est à portée de main.
Mais il ne saurait durer. Chloé d’ailleurs toussote.
Diagnostic : dans son poumon pousse un nénuphar, que Colin s’épuise à soigner. Mais rien n’y fait. Son état s’aggrave, si bien que leur maison rapetisse, se délabre. Tout devient étriqué, étouffant.

« Dans la vie, l’essentiel est de porter sur tout des jugements a priori. Il apparaît, en effet, que les masses ont tort, et les individus toujours raison. Il faut se garder d’en déduire des règles de conduite : elles ne doivent pas avoir besoin d’être formulées pour qu’on les suive. Il y a seulement deux choses : c’est l’amour, de toutes les façons, avec des jolies filles, et la musique de La Nouvelle-Orléans ou de Duke Ellington. Le reste devrait disparaître, car le reste est laid, et les quelques pages de démonstration qui suivent tirent toute leur force du fait que l’histoire est entièrement vraie. puisque je l’ai imaginée d’un bout à l’autre. Sa réalisation matérielle proprement dite consiste essentiellement en une projection de la réalité, en atmosphère biaise et chauffée, sur un plan de référence irrégulièrement ondulé et présentant de la distorsion. On le voit, c’est un procédé avouable, s’il en fut« .
La Nouvelle-Orléans. 10 mars 1946.. (Avant-propos de Boris Vian à L’écume des jours).

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L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « L’Écume des jours »

Adapter un monument littéraire comme L’Écume des jours de Boris Vian représente un défi de taille, que Jean-David Morvan et Marion Mousse relèvent avec une audace singulière.
Leur choix d’un graphisme en noir et blanc, d’une esthétique tantôt minimaliste, tantôt foisonnante, évoque un univers où la poésie visuelle rencontre le surréalisme littéraire de l’œuvre originale. Les contrastes marqués et les lignes dynamiques insufflent à cette bande dessinée une vie propre, tout en rendant hommage à l’onirisme du roman.

extrait bd L'Écume des jours

La narration, fidèle à l’intrigue, parvient à retranscrire l’émotion et l’absurde des situations vécues par Colin, Chloé et les autres personnages. Les scènes clés, notamment celles où le nénuphar devient une allégorie omniprésente, sont transposées avec une intensité graphique saisissante. Malgré un style visuel qui peut dérouter, cette approche reflète parfaitement l’étrangeté et la beauté de l’univers de Boris Vian.

Cette bande dessinée offre une relecture audacieuse et pertinente d’un classique intemporel. Une œuvre riche de sens, à la fois fidèle et innovante. C’est un voyage visuel et littéraire qui ouvre une nouvelle porte vers l’imaginaire de Boris Vian, offrant aux lecteurs une occasion de redécouvrir ce chef-d’œuvre sous un œil différent.

L’Arrache-cœur

Album publié en 2012 aux éditions Delcourt.


Résumé éditeur

D’après l’œuvre de Boris Vian publiée en janvier 1953.

couverture bd L'Arrache-cœur

Un psychiatre souffre d’un tel vide existentiel qu’il cherche désespérément quelqu’un à psychanalyser afin de procéder à une identification totale ; une mère névrosée ne pardonne pas à son mari les douleurs de l’enfantement ; un prêtre adepte du spectaculaire prône que la religion restera à jamais un luxe…
Voilà un coin de campagne où les uns et les autres présentent de bien curieuses réactions.

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L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « L’Arrache-cœur »

L’adaptation en bande dessinée de L’Arrache-cœur par Jean-David Morvan et Maxime Péroz réussit un défi de taille : transposer l’univers poétique et troublant de Boris Vian dans des case BD tout en respectant la profondeur du texte d’origine. Dès les premières pages, nous sommes immergés dans un monde où absurdité et humanité se côtoient, où les dialogues incisifs prennent vie avec une précision remarquable.

Le trait de Maxime Péroz, à la fois vif et délicat, accompagne parfaitement l’étrangeté des situations décrites. Les personnages, expressifs et singuliers, donnent un visage tangible aux émotions complexes du roman. On ne peut qu’être saisi par certaines scènes visuelles marquantes qui illustre avec force la tension entre grotesque et beauté.

extrait bd L'Arrache-cœur

La narration légèrement linéaire permet d’offrir une lecture accessible sans diluer la richesse des thématiques abordées, telles que la maternité, la liberté et l’absurde de l’existence. La collaboration entre Jean-David Morvan et Maxime Péroz aboutit à une œuvre profondément respectueuse du roman original.

Cette bande dessinée ne se contente pas d’adapter le roman : elle permet de le redécouvrir sous un angle nouveau et captivant. Une réussite.


Oscar et la Dame Rose

Bande dessinée publiée en 2024 aux éditions Albin Michel.


D’après le roman d’ Éric-Emmanuel Schmitt publié le 4 novembre 2002.

couverture bd Oscar et la Dame Rose

Sur sa terrasse, une douce soirée d’été, Mamie-Rose relit les lettres qu’Oscar a écrites à Dieu.

Elle sourit en pensant à ce petit garçon dont elle fut si proche.

« Bonsoir, Mamie-Rose ».

La vieille dame relève la tête : « Oscar ? C’est amusant… Je songeais justement à toi. »

Mamie-Rose vit et échange avec ses souvenirs, plus vivants que jamais. La tendresse entre ces deux-là est infinie, l’un exprimant toute sa colère face à l’injustice de la maladie, l’autre camouflant ses sentiments sous sa brusquerie d’ancienne catcheuse. Bouleversant.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Oscar et la Dame Rose »

L’adaptation en bande dessinée d’Oscar et la Dame Rose par Vincent Zabus et Valérie Vernay est une œuvre profondément émouvante et visuellement captivante. Fidèle au roman d’Éric-Emmanuel Schmitt, elle réussit à transposer avec brio la tendresse et la gravité de cette histoire universelle.

Le récit, centré sur la relation entre Oscar, un enfant atteint de leucémie, et Mamie-Rose, une ancienne catcheuse au franc-parler, explore des thèmes délicats comme la maladie, la mort et l’acceptation. Vincent Zabus enrichit l’histoire originale en intégrant des dialogues percutants et des interactions inédites entre Oscar et Mamie-Rose, qui revisitent ensemble les souvenirs laissés par les lettres du garçon. Ce choix narratif donne une nouvelle dimension au texte tout en respectant son essence.

Graphiquement, Valérie Vernay apporte une douceur réconfortante grâce à son trait rond et ses couleurs chaleureuses. Chaque planche traduit avec finesse les émotions des personnages, oscillant entre légèreté et gravité. Les décors, parfois oniriques, renforcent l’intemporalité de cette histoire et invitent le lecteur à naviguer entre rêve et réalité.

Cette bande dessinée trouve un équilibre subtil entre humour, tendresse et réflexion existentielle. Elle ne se contente pas de reproduire le roman : elle en devient un complément poétique et accessible à un large public.
Une adaptation bouleversante qui saura toucher le cœur des lecteurs, qu’ils soient familiers ou non avec l’œuvre originale.