Étiquette : 2014

Le Horla

Bande dessinée publiée en 2014 aux éditions Rue de Sèvres.


D’après le roman de Guy de Maupassant publié en 1886.

couverture bd le horla

Le narrateur mène une vie tranquille dans sa maison au bord de la Seine, lorsque d’étranges phénomènes commencent à se produire.

Quelqu’un boit la carafe d’eau sur sa table de nuit, des objets disparaissent ou se brisent, une fleur est cueillie par une main invisible…

Peu à peu, le narrateur acquiert la certitude qu’un être surnaturel et immatériel vit chez lui, se nourrissant de ses provisions.

Pis encore, cet être, qu’il baptise le Horla, a tout pouvoir sur lui, un pouvoir grandissant… Du Horla ou de l’homme, l’un des deux doit périr.

Le Horla, comme les contes fantastiques écrits par Maupassant à la fin de sa vie, alors qu’il sombrait dans la folie, joue délicieusement avec nos nerfs en traitant de thèmes très actuels comme l’angoisse, la hantise du suicide et la peur de l’invisible.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le Horla »

« Le Horla » par Guillaume Sorel se présente comme un jalon notable, marquant de son empreinte le territoire souvent périlleux de la transmutation d’une œuvre littéraire en dessins et en couleurs.

C’est avec une main à la fois respectueuse et audacieuse que Sorel s’empare du texte de Maupassant, nous invitant à redécouvrir cette nouvelle fantastique à travers un prisme visuel qui déborde de sensibilité et d’innovation.

Lorsque l’on tourne les pages de cette bande dessinée, on est immédiatement frappé par l’éloquence du silence, par cette capacité qu’a Sorel de narrer sans mots, ou avec si peu, l’intériorité tourmentée du protagoniste.

L’artiste, en véritable ventriloque des émotions, fait naître une symphonie de couleurs et de formes qui traduit avec brio la montée en crescendo de l’angoisse et de la folie. Les choix chromatiques, tantôt apaisés en teintes pastel, tantôt alarmants en rouges et jaunes orangés, orchestrent une danse visuelle qui reflète la lutte intime du personnage contre un ennemi invisible.

extrait bd le horla

Certains puristes pourraient arguer que le medium de la bande dessinée, malgré toute sa splendeur graphique, peine à encapsuler la subtilité et la profondeur psychologique de la prose de Maupassant. L’introduction d’un chat, qui n’existe pas dans le texte originel, est symptomatique des libertés prises par Sorel. Pour certains, cela pourrait apparaître comme un écart injustifié, tandis que pour d’autres, c’est une incarnation métaphorique réussie, un guide silencieux dans ce labyrinthe de terreur psychologique.

« Le Horla » de Sorel s’impose non seulement comme une œuvre d’art graphique, mais aussi comme une réflexion sur la nature même de l’adaptation. C’est une invitation à redécouvrir Maupassant, à le sentir et le vivre différemment.

La Guerre du feu – Tome 3

Bande dessinée publiée en 2014 aux éditions Delcourt.


Adapté du roman J-H Rosny aîné publié en 1909.

Par le pays des eaux.

couverture bd La Guerre du feu - Tome 3

Naoh, Naw et Gaw ont réussi à garder le feu et se sont assuré l’alliance des mammouths, mais l’accalmie n’est que passagère.

Les vivres à disposition ne cessent de diminuer et de nouveaux ennemis se présentent à eux… les nains rouges !

Dernier tome de l’adaptation du chef-d’oeuvre de J.-H. Rosny aîné.

Un hymne à la préhistoire réalisé par un spécialiste, Emmanuel Roudier, l’auteur de Neandertal.

couverture bd Ivanhoé Tome 3

L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « La Guerre du feu – Tome 3 »


Le troisième et dernier volet de « La Guerre du feu« , sous la plume et le pinceau d’Emmanuel Roudier, clôt avec panache cette odyssée préhistorique qui a su captiver son lectorat depuis le premier tome. Roudier, en véritable érudit de la préhistoire, nous offre une fresque saisissante où le moindre détail semble invoquer l’esprit des temps anciens avec une précision anthropologique.

Dans ce tome, nos protagonistes, Naoh, Naw et Gaw, continuent de défendre leur précieuse découverte — le feu. Ce n’est pas seulement une lutte pour la survie contre les éléments naturels, mais aussi une quête qui les confronte à l’émergence de nouveaux adversaires, les intrigants nains rouges, qui ajoutent une tension palpable à l’intrigue. Cette tension est le moteur d’une narration qui ne faiblit jamais, entretenant une cadence qui tient le lecteur en haleine jusqu’à la dernière page.

La qualité de l’adaptation du roman de J.-H. Rosny aîné est incontestable, Roudier ayant su capturer l’essence du récit tout en y apposant sa marque visuelle distinctive. Le soin apporté aux illustrations renforce l’immersion, chaque coup de crayon servant à évoquer une époque révolue avec une fidélité qui frôle le cinématographique.

La dynamique entre les personnages est rendue avec une justesse qui transcende les âges, nous rappelant que les émotions et les liens sociaux sont intemporels.

C’est avec un sentiment de nostalgie que l’on referme ce dernier chapitre, conscient d’avoir été témoin d’une saga qui, bien qu’ancrée dans les méandres de la préhistoire, est empreinte d’une universalité émotionnelle et d’une résonance contemporaine.

« La Guerre du feu – tome 3 » est donc une réussite qui confirme Emmanuel Roudier comme un conteur d’exception et un artiste au sommet de son art.

Le Chevalier double

Album « Le Chevalier double » publié en 2014 aux éditions La boite à Bulles


Une adaptation du conte fantastique de Théophile Gautier (paru en juillet 1840), à la fois très personnelle et respectueuse du texte initial.

Edwige, la délicate blonde, devrait être aux anges, enfin enceinte de son vieux comte… Pourtant, elle se morfond dans la mélancolie depuis le passage d’un bohémien, fort charmeur.
Son fils, au sombre regard et à la peau blanche et vermeille ferait la joie de ses parents si son thème astral ne contenait deux étoiles, une verte et une rouge, opposées, qui l’influencent en alternance. Le mire déclare qu’il sera très heureux ou très malheureux, voire les deux à la fois.
De fait, un moment charmant, l’autre presque démoniaque, il fait la fierté de son père qui voit en lui un fier guerrier. Puis sa mère s’éteint, emmenant avec elle son lourd secret… A 20 ans, le jeune homme reprend le titre de comte de son défunt père et ravage les cœurs féminins sans réussir à s’investir dans la moindre relation.
Mais le jeune homme pense avoir trouvé en la personne de la comtesse Brenda, celle qui pourra lui faire connaître l’amour. S’il se débarrasse de son démon…

couverture bd Ivanhoé Tome 3

L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le Chevalier double »


« Le Chevalier double » se distingue par un esthétisme à la fois raffiné et novateur. Sous le pseudonyme Modrimane, Maud Riemann rehausse le conte intemporel de Théophile Gautier d’une vibrante nouvelle vie, tissant une toile visuelle où la couleur n’est pas simplement un fond, mais une voix narrative à part entière.

Le génie de Modrimane réside dans sa capacité à capturer l’essence dualiste du conte : un combat incessant entre la lumière et l’ombre, l’ange et le démon, le joie et la tristesse. Chaque page de ce récit graphique est une mosaïque de sentiments, où le lecteur est invité à naviguer entre les émotions contradictoires du protagoniste, un homme écartelé entre sa liberté sauvage et son mystère profond.

Ce qui aurait pu n’être qu’une redite d’une fable médiévale se transforme entre les mains de Modrimane en un examen subtil des dilemmes moraux, un avertissement contre les tentations et les conséquences de l’infidélité. L’artiste transcende le didactisme pour atteindre une résonance universelle, faisant de ce conte une leçon de vie aussi pertinente aujourd’hui qu’elle l’était dans la France du XIXe siècle.

« Le Chevalier double » est un ouvrage qui ne se contente pas de satisfaire l’œil ; il interpelle l’esprit et émeut le cœur. À la fois un hommage et une réinvention, cette bande dessinée s’avère être un joyau à offrir ou à s’offrir, un éclat de beauté à préserver dans l’écrin de notre culture littéraire.

Moi René Tardi, prisonnier de guerre au Stalag IIB – Tome 2 – Mon retour en France

Album publié en 2014 aux éditions Casterman


Résumé éditeur

Deuxième étape pour le plus récent des grands projets de Tardi : l’adaptation des carnets de guerre de son père, en pleine Seconde Guerre mondiale.

couverture bd Moi Rene Tardi prisonnier de guerre au Stalag IIB - Tome 2

 » Notre progression n’étant pas satisfaisante, les coups de crosses de de Gummis s’abattaient sur nos échines et sur nos reins. Il fallait ajouter au froid la présence encombrante et brutale des Posten qui nous encadraient, pressés de mettre le maximum de distance entre l’armée Rouge et leurs culs sales, mais ça n’avançait pas plus vite pour autant.« 

Fin 2012, Tardi entreprenait avec Moi René Tardi prisonnier de guerre au stalag II B la publication de l’un de ses projets les plus personnels, mûri de longue date : l’adaptation en bande dessinée des carnets de guerre de son père, où celui-ci tenait la chronique minutieuse de ses années de captivité dans un camp de Poméranie en Pologne, presque cinq années durant.

Une manière touchante et pudique pour le dessinateur, qui se met lui-même en scène dans ce récit sous les traits d’un enfant, de renouer le dialogue avec ce père ombrageux aujourd’hui disparu, profondément meurtri par cette longue épreuve.

Le premier volet de cette histoire s’achevait sur le départ des prisonniers de leur stalag fin janvier 1945, toujours encadrés par leurs geôliers, sous la menace de l’armée rouge soviétique lancée à l’assaut de l’Allemagne nazie alors en pleine débâcle.


Le second volume de ce grand récit de guerre reprend là où le premier s’était arrêté, toujours sous le regard attentif de l’alter ego enfantin de Tardi : la longue marche des prisonniers dans un dénuement total et sous des températures extrêmes, la violence des garde-chiourme, la peur que suscitent les troupes russes toutes proches, les expédients pour s’assurer les meilleures chances de survie, les velléités d’évasion et ici et là quelques rares moments de récupération, comme la miraculeuse douche chaude négociée dans les locaux d’une ancienne brasserie…


Autant de péripéties authentiques directement inspirées du carnet tenu au fil des jours à la mine de plomb sur « un cahier d’écolier coupé en quatre » par René Tardi, que l’on suit avec ses compagnons d’infortune tout au long de leur marche harassante à travers l’Europe dévastée, en direction de la France et de leurs foyers si longtemps espérés.


Un témoignage d’une force exceptionnelle, et toujours le brio sans équivalent de l’un des plus grands auteurs de la bande dessinée contemporaine.


Lire un extrait


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Moi René Tardi, prisonnier de guerre au Stalag IIB – Tome 2 – Mon retour en France »


« Moi René Tardi, prisonnier de guerre au Stalag IIB – Tome 2 » poursuit l’émouvant récit de guerre adapté des carnets de son père par Jacques Tardi.

Cette bande dessinée offre une perspective personnelle sur la Seconde Guerre mondiale, en se concentrant sur les années de captivité de René Tardi dans un camp en Poméranie, en Pologne. Dans le premier tome, les prisonniers quittaient le stalag, tandis que ce second volet raconte leur longue et pénible marche à travers l’Allemagne en plein hiver, sous la menace des Soviétiques.

L’œuvre est portée par la narration authentique de René Tardi, exprimée avec un détachement empreint d’ironie qui contraste fortement avec l’horreur des événements. Les conditions de vie des prisonniers, les maltraitances, la peur constante, tout est dépeint avec une sobriété saisissante.

extrait Moi René Tardi, prisonnier de guerre au Stalag IIB - Tome 2 - Mon retour en France

Jacques Tardi associe le texte à des illustrations en noir et blanc, caractérisées par un trait épais et des aplats de gris. Les images sont souvent des panoramiques qui illustrent la longue marche des prisonniers.

Le récit est agrémenté de nombreux dialogues, en grande partie tenus par René Tardi lui-même, et enrichis par des informations historiques. Cette approche détaille la réalité de la guerre, loin des stratégies militaires, mettant en avant la souffrance des individus.

Il est évident que cette bande dessinée offre un témoignage inestimable sur la guerre, rappelant la réalité brutale de cette période.

Jacques Tardi nous plonge dans un monde de souffrance, de froid, de faim, et de peur, créant ainsi un récit puissant et touchant.

Une lecture nécessaire pour mieux comprendre l’humanité dans des temps de crise.

Dieppe 42 – Opération Jubilée

Album publié en 2014 aux éditions ANDB


Résumé éditeur

couverture bd Dieppe 42 - Opération Jubilée

1913/24 : Au Canada naissent deux jeunes gens, l’un à Woodstock, province anglophone de L’Ontario (non loin des chutes du Niagara) et l’autre à Montréal, province francophone du Québec.

Leurs trajectoires sont différentes, mais ils vont se retrouver dans l’armée canadienne en formation pour rejoindre l’Angleterre.


1939/41 : La guerre éclate, ils quittent le Canada et se retrouvent en garnison au sud de l’Angleterre.

Très vite ils vont rencontrer d’autres jeunes engagés venant d’autres provinces canadiennes .
L’attente est ponctuée d’entraînements.

1942 : Sur l’île de Wright les troupes canadiennes, anglaises, américaines et françaises libres, sont regroupées et subissent un entraînement intensif.

Edwin, Jacques et leurs camarades rejoignent leurs unités, l’état major confirme la nouvelle, « l’Opération JUBILEE » commence. L’aurore pointe déjà à l’horizon, ils découvrent les hautes falaises de la côte dieppoise et les horreurs de la guerre.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Dieppe 42 – Opération Jubilée »

La bd n’a pas encore été lue. Un avis sera posté dès que ce sera le cas.


Lieu visité par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Dieppe

Commandos SAS Qui ose gagne

Album publié en 2014 aux éditions Triomphe


Résumé éditeur

couverture bd Commandos SAS Qui ose gagne

Le 5 juin 1944, sous les ordres du Commandant Bourgoin, appelé Le Manchot suite à la perte d’un bras lors d’une opération commando en Algérie, des parachutistes du 4e SAS sont largués en Bretagne occupée.

Ils vont y opérer des actions de sabotage visant à retarder la progression des renforts allemands vers la Normandie, mais également à prendre contact avec la résistance locale.

Dans le Morbihan, près du village de Saint-Marcel, c’est un véritable camp fortifié qui se met en place lorsque plus de 2000 résistants répondent à l’appel de leurs chefs.

Mais les mouvements ne tardent pas à être repérés par les Allemands et le camp doit être dissous après une attaque en règle le 18 juin 1944.

Durant les semaines qui suivent, les parachutistes, regroupés par petites équipes vont continuer leurs missions de sabotage tout en étant implacablement pourchassés par la milice et les soldats allemands.

Commandos SAS – Qui ose gagne, selon la fière devise de ces hommes, raconte l’extraordinaire épopée de ces hommes, commencée bien avant le Débarquement de Normandie, dans le pourtour méditerranéen et qui s’achèvera au retour de la paix.

Un autre aspect de l’opération Overlord dont nous avons fêté l’an passé le 70e anniversaire.

La bd « Commandos SAS Qui ose gagne » disponible ici


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Commandos SAS Qui ose gagne»

« Commandos SAS – Qui ose gagne » est une bande dessinée de Philippe Zytka, magnifiquement illustrée par Ludovic Gobbo, qui plonge les lecteurs au cœur de l’histoire méconnue des commandos SAS parachutés en Bretagne occupée en 1944.

Ce récit captivant met en lumière l’extraordinaire épopée de ces hommes courageux, chargés de saboter les opérations allemandes tout en collaborant avec la résistance locale pour retarder l’arrivée des renforts ennemis en Normandie.

L’histoire se déroule pendant les jours cruciaux précédant le Débarquement de Normandie et offre une perspective unique sur les sacrifices et la détermination de ces héros oubliés. Les illustrations de Ludovic Gobbo captent l’intensité de ces moments dramatiques, nous transportant directement dans l’action.

« Commandos SAS – Qui ose gagne » est un hommage émouvant à ces actes de bravoure et à l’importante contribution des résistants au succès de l’opération Overlord.

Cette bande dessinée retrace particulièrement les évènements du maquis de Saint-Marcel du 5 juin 1944 au 18 juin 1944.

Une bande dessinée qui rappelle l’héroïsme de ces combattants méconnus de l’histoire et qui mérite d’être lue par tous ceux qui s’intéressent à la Seconde Guerre mondiale et à la Résistance française.


Plus d’information sur le maquis de Saint-Marcel

Via le site des archives du département du Morbihan ci dessous.


Lieux visités par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

HéraklionSaint-Marcel

Les souliers rouges – Tome 1 – Georges

Albums publiés en 2014 aux éditions Grand Angle


Résumé éditeur

Juin 1944. Alors que la Bretagne est occupée par le 25e corps de l’armée allemande, Jules, 20 ans, fait la connaissance de Georges, un russe blanc en exil.

Alors que Jules est un jeune homme de la terre, Georges est un curieux personnage : érudit, passionné et doué de savoirs très éclectiques en sciences physiques et naturelles, comme en philosophie des hommes.

De cette rencontre improbable naît une amitié profonde, basée sur l’échange, dans un contexte historique qui ne la prendra pas sous l’aile de la bienveillance……


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Les souliers rouges – Tome 1 – Georges »

Dans « Les souliers rouges – Tome 1 – L’albinos« , Gérard Cousseau et Damien Cuvillier tissent une toile narrative dense et nuancée, plongeant le lecteur au cœur de la Bretagne en juin 1944.

À travers le prisme de l’occupation allemande, c’est une histoire d’amitié, de survie et de résistance qui nous est contée, avec un soin particulier apporté à la psychologie des personnages et à l’ambiance du récit.

Le scénario de Cousseau est remarquable par sa capacité à dépeindre avec une acuité poignante la complexité de la nature humaine, oscillant entre la noirceur et la noblesse. Les protagonistes, Jules et Georges, ne sont pas de simples figures héroïques ou tragiques; ils incarnent la gamme des émotions et des décisions auxquelles l’homme est confronté dans des circonstances extraordinaires.

Leur amitié devient le symbole de la lumière dans l’obscurité, une lumière qui scintille de plus en plus faiblement à mesure que l’histoire progresse vers son dénouement sombre.

L’art de Cuvillier est une révélation en soi. Chaque planche est imprégnée d’une sensibilité qui transcende le médium de la bande dessinée. Les illustrations, teintées de réalisme et de couleurs douces, contrastent fortement avec les thèmes de la guerre et de la violence, renforçant ainsi l’impact émotionnel de l’histoire. Cuvillier utilise la couleur et l’ombre non seulement pour embellir mais aussi pour souligner le poids des événements narrés.

Ce tome est une pièce maîtresse, laissant le lecteur avec un mélange de tristesse et d’espoir – la tristesse pour ce qui est représenté et l’espoir que l’humanité puisse apprendre de ses erreurs passées.

« Les souliers rouges » réussit l’exploit de capturer l’essence d’une époque révolue tout en restant pertinent pour le lecteur moderne. C’est un rappel poignant que, malgré les horreurs, il y a de la beauté et de la résilience dans l’âme humaine.



Lieu visité par la bd en Bretagne

Saint-Nicolas-du-Pélem

Aléria 1975 – Tome 1 – Escrocs fora !

Album publié en 2014 aux éditions DCL.


Résumé éditeur

couverture bd Aléria 1975 - Tome 1 - Escrocs fora !

L histoire véritable des événements d Aléria, en 1975.

Lors d une action commando, des militants nationalistes investissent une cave viticole de la Plaine orientale, afin de dénoncer une escroquerie.

La réponse du ministère de l Intérieur ne se fait pas attendre : 2000 gendarmes, gardes mobiles et soldats se rendent sur place pour forcer les militants à quitter les lieux.

Mais ceux-ci sont armés et son bien décidés à poursuivre l occupation.

Des hélicoptères Puma interviennent, ainsi que des chars d assaut de guerre. C est le drame.

Des blessés, des morts. Quelques mois plus tard, ce sera la naissance du FLNC. Une BD réalisée au travers le témoignage d une dizaine de militants qui ont fait Aléria.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Aléria 1975 – Tome 1 – Escrocs fora ! »



La bande dessinée Aléria 1975 plonge le lecteur au cœur des événements réels qui ont secoué la Corse en 1975.

Le récit, basé sur de nombreux témoignages, offre une immersion intense dans cette histoire méconnue.

extrait bd Aléria 1975 - Tome 1 - Escrocs fora !

Les dessins, détaillés et soignés, renforcent l’impact émotionnel de l’histoire. Le scénario retrace le siège de la cave viticole d’Aléria par des nationalistes, une situation qui a rapidement tourné au drame.

En suivant le protagoniste Edmond Simeoni, la bande dessinée permet au lecteur de ressentir les tensions et les émotions vécues lors de cet événement.

Aléria 1975 est un album fascinant qui rend hommage à la mémoire de ces événements historiques.



Lieu visité par la bd en Corse

Aléria

Fils du Soleil

Album publié en 2014 aux éditions Dargaud


Résumé éditeur

D’après l’œuvre de Jack London

couverture bd fils du soleil Jack London

David Grief, surnommé le Fils du soleil, est un habile négociant des îles du Pacifique qui décide de suivre la piste d’une mystérieuse vente de perles.

À bord de sa goélette, David Grief voyage entre les îles Salomon, où il a établi son négoce. Homme d’affaires impitoyable mais honnête, il n’exige que ce qu’on lui doit, quitte à risquer sa vie lorsqu’il réclame une dette impayée !

Une mystérieuse vente de perles le conduit vers l’île de Hikihoho, où vit le vieux Parlay, roi autoproclamé d’une communauté́ indigène…

C’est dans cet atoll du Pacifique que des hommes errant après des chimères, d’autres mûs par une folle cupidité, seront réunis, alors qu’un terrible ouragan approche.

Nury et Henninot nous entraînent au coeur du Pacifique sur les traces du célèbre négociant David Grief.

La bd « Fils du Soleil » disponible ici


Lire un extrait


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bd « Fils du Soleil »

« Le Fils du Soleil » est une adaptation captivante de deux nouvelles de Jack London, transportant les lecteurs dans l’atmosphère envoûtante des îles Salomon du début du 20e siècle.

Fabien Nury nous dévoile un monde de négociants en perles, de rapacité, d’honneur et de mystère. Les personnages charismatiques et les flashbacks habilement utilisés ajoutent de la profondeur à l’histoire.

L’aspect visuel de cette œuvre est tout simplement époustouflant. Éric Henninot, maître dans l’art du dessin réaliste, nous offre des planches d’une précision et d’une beauté exceptionnelles. Les paysages exotiques des îles Salomon, les vieux navires et les scènes d’action sont représentés avec une minutie saisissante. Henninot parvient à capturer l’essence du Pacifique Sud, nous plongeant dans un monde ensoleillé et pittoresque.

« Le Fils du Soleil » est une œuvre d’adaptation offrant une aventure maritime envoûtante pour les amateurs de récits captivants. Il séduira incontestablement les lecteurs en quête de voyages exotiques, où fiction et réalité se fondent harmonieusement.


Toutes les bd adaptées de l’œuvre de Jack London

Le Combat des Trente

Album publié en 2014 chez « Yil édition »


Résumé éditeur

En 1351, durant la guerre de succession au trône de Bretagne, dans la région du Porhoët, Robert Bamborough, capitaine anglais occupant la cité de Ploërmel, saccage et pille la région sans aucun scrupule.

Las de ses exactions répétées, Jean de Beaumanoir, en charge de la garnison de la ville voisine de Josselin, va à sa rencontre et lui somme de cesser toute violence envers les habitants.

Il lui lance alors un défi : un combat où chacun choisira trente de ses plus valeureux chevaliers et écuyers pour se mesurer à l’autre. Le Combat des Trente peut commencer !


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bd « Le Combat des Trente »

Plongeant dans les méandres de l’histoire méconnue de la Bretagne, la bande dessinée « Le Combat Des Trente » transporte les lecteurs au cœur de l’année 1351.

Dans cette épopée captivante, le dessinateur Mikael Ab Gwion retrace le défi lancé entre Jean de Beaumanoir et Robert Bamborough, qui aboutit au légendaire affrontement des trente combattants.

Fidèle à la réalité historique, le scénario dévoile avec précision chaque étape de ce duel mémorable.

Le style graphique, rappelant les traits dynamiques des mangas japonais, attirera assurément un jeune public.

L’œuvre parvient ainsi à conjuguer éducation et divertissement, offrant un voyage dans le passé breton aussi instructif que captivant.


Lieux visités par la bd en Bretagne

JosselinPloërmel