Étiquette : 2014

Moby Dick – Livre second

Albums publiés en 2014 aux éditions Glénat.


Résumé éditeur

L’adaptation du célèbre roman d’Herman Melville publié pour la première fois en 1851.

L’adaptation magistrale d’un classique de la littérature américaine.

couverture bd Moby Dick - Livre second

Otage de l’obsession de son capitaine, le Pequod continue sa lente et inexorable mission. Car qu’importe le spermaceti, qu’importent l’huile et la richesse, Achab n’a qu’un seul objectif : traquer et tuer la bête qui lui arracha sa jambe.

Moby Dick... un nom qui sonne comme une dangereuse légende.

Un nom rempli d’effroi pour l’équipage et tous les baleiniers qu’ils croisent, forçats de la mer pourtant habitués aux périls de l’océan. Sur le sillage du cachalot blanc, les eaux sentent la mort…

Consumé par sa soif de vengeance, Achab se décompose physiquement. Sa haine devient folie. Si bien que ses hommes s’interrogent : le réel danger est-il en mer ou à bord ?

Fidèle au récit original et à l’esprit du roman d’Herman Melville, Chabouté conclut son adaptation magistrale de Moby Dick, reflétant plus que jamais la frontière étroite entre l’acharnement et la folie, baignant dans le sang, l’huile et la sueur d’un navire baleinier de la fin du XIXe siècle.

Le premier volume a reçu le Prix  » Gens de Mer  » au festival Étonnants Voyageurs 2014.


Moby Dick – Livre second

L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Moby Dick – Livre second »

Christophe Chabouté conclut son adaptation du chef-d’œuvre de Melville avec « Moby Dick – Livre second« , un tour de force visuel et narratif qui transcende le genre de la bande dessinée.

Continuant dans la veine du premier tome, Chabouté utilise le noir et blanc avec une maîtrise exceptionnelle pour illustrer la poursuite frénétique du capitaine Achab et son équipage.

L’œuvre se distingue par ses compositions graphiques audacieuses qui capturent l’intensité de chaque scène, particulièrement lors de l’affrontement final avec Moby Dick. On notera particulièrement la capacité de Chabouté à rendre l’atmosphère oppressante et dramatique de cette chasse épique.

Le dessin expressif, où chaque trait semble chargé de tension, donne vie aux personnages et à leurs obsessions, notamment l’Achab dément mais fascinant​.

extrait bd Moby Dick - Livre second

Les scènes maritimes sont décrites comme grandioses et immersives, évoquant à la fois la beauté et la terreur de l’océan.

Queequeg, Starbuck et les autres membres de l’équipage sont également dépeints avec profondeur, ajoutant des nuances à ce récit tragique.

La narration visuelle de Chabouté transforme chaque page en un tableau vivant, rendant hommage à l’ampleur littéraire de Melville tout en y apportant une sensibilité contemporaine​.

« Moby Dick – Livre second » est une conclusion époustouflante qui solidifie la place de Chabouté comme l’un des grands maîtres de la bande dessinée moderne.

C’est une œuvre incontournable pour les amateurs de littérature et d’art graphique.


Moby Dick – Livre premier

Albums publiés en 2014 aux éditions Glénat.


Résumé éditeur

L’adaptation du célèbre roman d’Herman Melville publié pour la première fois en 1851.

L’adaptation magistrale d’un classique de la littérature américaine.

couverture bd Moby Dick - Livre premier

Des campagnes de pêche de plus de trois ans, les dangers de l’océan, la chasse elle-même où, armés de simples lances et harpons à bord de légères chaloupes, les marins s’exposent aux réactions redoutables et aux assauts furieux de cachalots de plus de soixante tonnes.

En plus de la chasse, le travail harassant de remorquage, de dépeçage et de fonte du lard afin d’en extraire la précieuse huile ; souvent trois jours d’efforts continus sans le moindre repos…

Les conditions de vie extrêmes de ces hommes, les dangers quotidiens où les matelots exorcisent leur peur en la muant en rage à l’encontre des cétacés qu’ils massacrent. Rage sournoisement attisée par cette folie de vengeance aveugle et obsessionnelle du capitaine Achab envers Moby Dick, le cachalot blanc qui lui a arraché la jambe par le passé.

Chabouté met sa vision personnelle et sa maîtrise du noir et blanc au service de ce classique de la littérature américaine. Une adaptation magistrale, fidèle au récit original et à l’esprit d’Herman Melville, reflétant la frontière étroite entre l’acharnement et la folie, baignant dans le sang, l’huile et la sueur d’un navire baleinier de la fin du XIXe siècle.


Moby Dick – Livre premier

L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Moby Dick – Livre premier »

Dans « Moby Dick – Livre premier », Christophe Chabouté offre une réinterprétation saisissante du classique de Melville.

Cette adaptation en noir et blanc ne se contente pas de suivre fidèlement l’intrigue, mais elle insuffle une atmosphère unique, marquée par des contrastes graphiques puissants qui capturent la brutalité et la poésie de la mer.

L’illustration monochrome est magistrale, transformant chaque planche en une œuvre d’art où la lumière et l’obscurité dansent pour créer une tension palpable.

extrait bd Moby Dick - Livre premier

Chabouté excelle à représenter la folie et l’obsession d’Achab, dont la quête vengeresse contre le cachalot blanc devient une métaphore visuelle intense de la lutte intérieure et de la perdition humaine.

Les scènes de chasse à la baleine, avec leur réalisme cru et leur dynamisme, plongent le lecteur dans l’enfer des marins du XIXe siècle, renforçant le sentiment d’immersion et d’épuisement.

L’adaptation respecte l’esprit du roman original tout en apportant une nouvelle dimension narrative par la force de l’image.

Chabouté signe ici une œuvre incontournable, mêlant avec brio la littérature et l’art graphique, et offrant une nouvelle vie à l’épopée marine de Melville


Erik le Rouge – Tome 2 – Vinland

Album publié en 2014 aux éditions Soleil.


Résumé éditeur

couverture bd Erik le Rouge - Tome 2 - Vinland

Erik le Rouge, fils d’un banni de Norvège, trouve refuge en Islande.

Mais un complot lui fait perdre son pouvoir et son prestige. Il doit partir lui aussi. Mais où aller ?

Accompagné dans son périple par son fidèle ami Almar, les deux hommes découvrent le Groënland, une terre boisée et apparemment déserte, alors inconnue des géographes.

Une terre où les deux hommes espèrent créer une première colonie. Mais les choses seront-elles aussi faciles ?


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Erik le Rouge – Tome 2 – Vinland »

Dans « Erik le Rouge – Tome 2 – Vinland« , Jean-François Di Giorgio et Laurent Sieurac continuent d’explorer les aventures du légendaire explorateur viking avec un panache certain. Ce deuxième tome, édité par Soleil Productions, plonge le lecteur dans l’univers impitoyable et sauvage du Groenland et du Vinland, terres encore méconnues des Européens de l’époque.

Les illustrations de Laurent Sieurac, magnifiées par les couleurs de Lorenzo Pieri, sont un véritable point fort de cette bande dessinée. Les paysages glaciaires et les scènes de nature brute sont rendus avec une minutie qui transporte immédiatement le lecteur dans ce monde hostile et fascinant. Chaque case est travaillée avec soin, capturant l’essence des expéditions vikings et la rudesse des environnements traversés.

Cependant, le scénario de Di Giorgio, bien que globalement solide, connaît quelques fluctuations. La fidélité historique est indéniable et l’engagement à représenter les péripéties d’Erik avec authenticité mérite d’être salué. Néanmoins, le rythme de la narration souffre parfois de lenteurs, et certains rebondissements peuvent sembler attendus. Malgré cela, l’ensemble reste captivant, notamment grâce à la profondeur des personnages et à la richesse des détails historiques.

« Erik le Rouge – Tome 2 – Vinland » est une œuvre qui saura séduire les amateurs de récits historiques et d’aventures épiques. Une belle réussite qui appelle à découvrir les prochains chapitres des aventures de cet intrépide explorateur viking​​.


Les lions de Maczek

Album publié en 2014 aux éditions Kazenplus.


Résumé éditeur

couverture bd Les lions de Maczek

Des plages de Normandie en juillet 1944 au port de Wilhelmshaven en mai 1945, les Lions de Maczek vont prendre leur part à la libération de l’Europe de l’ouest.

Cet album rend un bel hommage à ces hommes courageux qui ont combattus pour la liberté de leur pays et du nôtre avant de devenir des « oubliés » de l’histoire.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Les lions de Maczek »

« Les Lions de Maczek » de Philippe Zytka est une bande dessinée qui se démarque par son réalisme historique et sa capacité à captiver le lecteur.

Le dessin, précis et détaillé, restitue avec justesse les scènes de bataille et les expressions des personnages.

Le scénario, quant à lui, est solide et bien documenté, mettant en lumière l’héroïsme des soldats polonais de la 1ère division blindée du général Maczek pendant la Seconde Guerre mondiale.

extrait bd Les lions de Maczek

Les personnages sont bien campés, avec des personnalités fortes et des émotions palpables, ce qui rend l’histoire encore plus prenante. Les dialogues sont percutants et servent parfaitement l’intrigue.

« Les Lions de Maczek » est une bande dessinée de qualité, qui allie habilement la grande Histoire et les destins individuels, et qui mérite d’être découverte par les amateurs du genre.


Lieux visités par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

ArromanchesWilhelmshaven

Vercingétorix

Bande dessinée publiée en 2014 aux éditions Glénat.


La Guerre des Gaules.

couverture bd Vercingétorix

À l’âge de cinq ans, Vercingétorix vit son père condamné au bucher par les siens pour avoir osé se prétendre roi des peuples gaulois.

Nourri de la même ambition, le jeune Arverne apprend la discipline militaire en réalisant ses classes auprès de la puissante armée romaine.

De retour en Gaule, il déploie son talent militaire et son éloquence pour unir les tribus gauloises et repousser l’envahisseur romain. Fier, courageux, discipliné et ingénieux, Vercingétorix est pour les célèbres légions l’un de ses plus terribles adversaires.

Mais, sans cesse, il est confronté à un stratège plus redoutable encore : Jules César… Découvrez les campagnes de ce premier héros mythique de l’Histoire de France dont la Guerre des Gaules, récit de propagande à la gloire de César, est la seule source écrite existante.


Vercingétorix

L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Vercingétorix »

« Vercingétorix« , la bande dessinée fruit de la collaboration talentueuse entre Éric Adam, Didier Convard et Fred Vignaux, offre une plongée épique dans l’Antiquité gauloise.

L’œuvre se distingue par son aspect visuel saisissant, où les illustrations de Vignaux se révèlent être de véritables tableaux vivants. Son dessin capture avec finesse la grandeur des batailles et l’intimité des moments de la vie quotidienne.

extrait bd Vercingétorix

Sur le plan narratif, Adam et Convard tissent habilement une trame dense et immersive, où chaque détail historique est minutieusement exploré.

Tout en restant fidèle aux événements historiques, ils insufflent également une touche de fiction qui enrichit le récit et donne vie aux personnages. Vercingétorix y est dépeint non seulement comme un chef de guerre intrépide, mais aussi comme un homme confronté à ses propres doutes et dilemmes moraux.

On pourrait reprocher à la bande dessinée un excès de didactisme, qui par moments peut alourdir le rythme de l’histoire.

« Vercingétorix » se révèle être une œuvre majeure qui ravira les passionnés d’histoire et de bande dessinée. Avec son mélange équilibré d’action, d’émotion et de rigueur historique, elle s’impose comme une référence incontournable dans le genre.

Un sac de billes – Tome 3

Bande dessinée publiée en 2014 aux éditions Futuropolis.


D’après le roman de Joseph Joffo publié en 1973.

couverture bd Un sac de billes - Tome 3

Traduit dans le monde entier, Un sac de billes est devenu un classique de la littérature. Joseph Joffo y raconte ses souvenirs d’enfant Juif durant l’Occupation allemande.

La force de son récit réside en la candeur et le pragmatisme du regard d’enfant, qu’il porte, à l’époque, sur les faits quotidiens de cette étrange et terrible période.

Un classique adapté en bande dessinée par Kris et Vincent Bailly.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Un sac de billes – Tome 3 »

Dans le troisième tome de « Un sac de billes« , le dessinateur Vincent Bailly et le scénariste Kris poursuivent l’adaptation des mémoires de Joseph Joffo avec une sensibilité graphique captivante.

L’œuvre, qui s’inscrit dans le Paris de l’après-Seconde Guerre mondiale, dépeint avec justesse les tribulations adolescentes de Jo, personnage central du récit.

La force de cette bande dessinée réside dans sa capacité à mêler légèreté et profondeur, en dévoilant les rêves et les désillusions d’un jeune homme confronté à la dure réalité d’un monde en reconstruction.

À travers les jeux de baby-foot, les combats de boxe abandonnés, et les petits trafics, Jo émerge comme un protagoniste aussi ingénieux qu’attachant, dont la quête de liberté et d’identité résonne avec universalité.

L’art de Bailly brille particulièrement dans l’usage de l’aquarelle, conférant une douceur mélancolique à la palette de l’immédiat après-guerre.

extrait bd Un sac de billes - Tome 1

Kris, quant à lui, manie la plume avec une dextérité qui équilibre habillement le rythme de la narration, jonglant entre les moments d’effervescence et de contemplation.

« Un sac de billes – Tome 3 » peut sembler manquer de l’intensité émotionnelle de ses prédécesseurs, il n’en demeure pas moins une œuvre d’une grande finesse, témoignant de l’adolescence comme d’un moment de vie riche de promesses et d’incertitudes.

Poil de Carotte (Glénat)

Bande dessinée publiée en 2014 aux éditions Vent d’Ouest (Glénat).


D’après le roman de Jules Renard publié en 1894.

« Tout le monde ne peut pas être orphelin… »

François est le petit dernier de la famille Lepic. Mais tout le monde l’appelle « Poil de carotte » à cause de ses cheveux roux et de ses taches de rousseur.

Mal-aimé, il subit sans arrêt les reproches de sa mère et l’indifférence de son père et de ses frères et sœurs.

On lui confie toujours les tâches les plus ingrates : aller fermer la porte du poulailler en pleine nuit ou encore achever les perdrix que son père a chassées.

Pour lutter contre les humiliations du quotidien et braver le monde injuste des adultes, notre brave Poil de carotte va devoir se montrer rusé.

Christophe Lemoine s’allie au trait léger et sensible de Cécile pour adapter en bande dessinée le chef-d’œuvre de Jules Renard, l’occasion pour les plus jeunes de découvrir ce classique de la littérature pétri d’humanité.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Poil de Carotte »

La bande dessinée « Poil de Carotte« , adaptation par Christophe Lemoine et Cécile du roman de Jules Renard, se dresse comme un pont audacieux entre classicisme et modernité, entre fidélité et innovation. La tâche n’était pas aisée : transposer en dessins un récit dont la puissance réside dans l’acuité des mots, dans la peinture sans concession d’une enfance meurtrie par l’incompréhension et la cruauté maternelle.

Lemoine, par son scénario, et Cécile, par son trait, ne se contentent pas de raconter : ils réinventent. Leur « Poil de Carotte » est une œuvre qui, en dépit de quelques libertés prises avec la lettre du texte source, reste profondément fidèle à son esprit. Les nuances de la souffrance de François, surnommé Poil de Carotte pour sa chevelure flamboyante et sa différence flagrante, sont esquissées avec une sensibilité qui rend hommage au matériau d’origine tout en le rendant accessible à un public contemporain, peut-être moins enclin à la lecture d’un classique du XIXe siècle.

Le dessin, à la fois léger et expressif, souligne avec justesse la dichotomie entre la légèreté apparente de l’enfance et le poids écrasant du rejet. La critique pourrait néanmoins émerger de certains choix artistiques : la représentation de la mère, moins sévère et acérée que celle dépeinte par Renard, ou encore une ambiance estivale qui semble par moments édulcorer les épreuves de notre jeune héros.

Il est vrai que l’adaptation d’une œuvre littéraire en bande dessinée est un exercice de funambule, oscillant entre deux mondes : celui de la fidélité absolue au texte et celui de la liberté créatrice. Dans ce cas précis, il est à noter que si l’essence tragique de l’œuvre de Renard est par moments atténuée, l’esprit de résilience et d’ingéniosité de Poil de Carotte est magnifié.

Cette bande dessinée est un hommage qui sait se tenir à la croisée des chemins : respectueux sans être servile, créatif sans être traître. C’est une invitation à redécouvrir Renard à travers une perspective nouvelle, à voir au-delà de la tristesse de Poil de Carotte, la beauté d’une histoire intemporelle sur la différence, l’adversité et la force indomptable de l’esprit humain.

Sampiero Corso – Tome 2 – Vannina d’Ornano

Albums publiés en 2014 aux éditions DCL


Résumé éditeur

couverture bd Sampiero Corso - Tome 2 - Vannina d'Ornano

Sampiero de Bastergà, connu en son temps sous le nom de Sampiero Corso, est devenu une personnalité incontournable de la Renaissance.

Après avoir été l’ami de Jean des Bandes Noires, des Médicis, et défenseur du Vatican, Sampiero est désormais au service de la couronne de France et d’Henri II.

A force de persuasion, Sampiero parvient à convaincre le roi de porter la guerre en Corse, l’île de son enfance, afin d’en chasser les Génois.

Pour ce faire et appuyer sa requête, Sampiero parvient à nouer une alliance avec le diabolique Dragut, corsaire ottoman célèbre dans toute la Méditerranée.

Si les opérations militaires sont couronnées de succès, et si les citadelles tombent les unes après les autres sur l’île, de nombreux complots se nouent partout en Europe, jusque devant l’Office de Saint-Georges à Gênes, et dans les salons de Paris.

Alors qu’il se trouve en Turquie, afin de négocier avec les Ottamans une nouvelle participation militaire en Corse, l’épouse de Sampiero, Vannina, vend tous les biens de son époux à Marseille et embarque discrètement pour Gênes.

Mais la traîtrise est déjouée. La belle est interceptée et emprisonnée. Sampiero décide alors de rentrer à Marseille, pour châtier sa jeune épouse.

Entre haine personnelle, complots et épopée militaire, le second et dernier épisode de cette série, nous conduit au coeur de l’action d’un des personnages majeurs de la Renaissance. Cette série historique, parfaitement documentée, nous raconte la vie d’un personnage illustre qui inspira Shakespeare pour Othello.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Sampiero Corso – Tome 2 – Vannina d’Ornano »

Dans « Sampiero Corso – Tome 2 – Vannina d’Ornano« , Frédéric Bertocchini et Eric Rückstühl plongent le lecteur dans les méandres de l’Histoire corse, au cœur des luttes de pouvoir et des passions dévorantes.

Ce tome clôt avec brio la fresque historique débutée dans le premier volume, et se penche avec une intensité dramatique sur le destin tragique de Vannina d’Ornano, épouse dévouée et victime expiatoire d’une vendetta impitoyable.

Le récit, vibrant d’une authenticité historique, est porté par des illustrations qui transcendent le texte. Rückstühl parvient à capturer l’âme d’une Corse à la fois belle et rebelle, imprégnant chaque case d’une atmosphère qui oscille entre la rudesse des batailles et la tendresse des moments intimes.

Bertocchini tisse une narration qui, bien que fidèle aux faits, ne manque pas de lyrisme. Il explore la complexité de Sampiero, héros à la fois vaillant et implacable, dont les choix déchirants soulignent la brutalité de son époque.

« Sampiero Corso – Tome 2 – Vannina d’Ornano » est plus qu’une bande dessinée; c’est un écho visuel de la grandeur et de la décadence, un hommage à ces figures qui ont sculpté l’identité corse.



Lieux visités par la bd en Corse

BastelicaSuarella

Je, François Villon – Tome 02

Bande dessinée publiée en 2014 aux éditions Delcourt.


D’après le roman de Jean Teulé publie en 2006.

Bienvenue parmi les ignobles

couverture Bd Je, François Villon - Tome 02

François Villon fait la rencontre de Colin de Cayeux, chef des Coquillards, brigands pervers et sanguinaires.

Pour être initié, Villon doit réaliser trois chefs-d’oeuvre : un vol scandaleux, un crime écoeurant et un présent abominable.

Ainsi, il volera une femme qui enterre son enfant, égorgera une pauvre prostituée et, sur demande de Colin, il offrira sa femme… Bienvenue parmi les ignobles !


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Je, François Villon – Tome 02 »

Au fil des pages du second tome de « Je, François Villon« , Luigi Critone plonge le lecteur dans les abysses d’une âme torturée, où la légende noire du poète maudit prend toute son ampleur. Loin de la verve légère et de l’esprit facétieux du premier volume, cette suite déroule le tapis de l’obscurité sous les pas d’un Villon plus sombre, dont la descente aux enfers est aussi irrésistible qu’effrayante.

La force de ce tome réside dans la capacité de Critone à saisir le paradoxe d’un Villon à la fois poète et scélérat. La plume se fait ici pinceau, dessinant les contours d’un homme écartelé entre la grandeur de son art et la bassesse de ses actes.

Les illustrations, bien que magnifiques, portent en elles la noirceur d’un récit qui ne fait pas l’économie de la violence. Les actes de Villon, peints avec une précision qui frôle parfois la caricature, sont un rappel glaçant que derrière la poésie se cache parfois la brutalité la plus crue.

extrait bd Bd Je, François Villon - Tome 02

Critone nous convie à une réflexion sur la nature humaine, où la noblesse de l’art de Villon se heurte à ses choix moralement discutables. Le lecteur se trouve alors dans l’inconfort de la dualité, à la fois captivé par le talent indéniable du poète et repoussé par ses actions répréhensibles. L’auteur questionne subtilement les limites de notre empathie, nous forçant à contempler l’homme dans toute sa complexité.

Cependant, cette noirceur omniprésente peut susciter une certaine lassitude. L’accumulation des scènes d’une violence graphique peut parfois sembler gratuite, éclipsant la subtilité que l’on attend d’une œuvre qui se veut aussi littéraire. Ce choix audacieux de Critone risque de diviser : est-ce un hommage appuyé à la légende de Villon ou une simplification excessive d’une figure historique complexe ?

« Je, François Villon – Tome 02 » est une œuvre qui ne laisse pas indifférent. Critone y fait preuve d’une maîtrise artistique indéniable, mais le lecteur pourrait regretter que l’obscurité du récit prenne le pas sur la lumière de la poésie.

Une chose est certaine : ce Villon-là ne cessera de hanter ceux qui auront osé s’aventurer dans les méandres de son âme tourmentée.

Le Horla

Bande dessinée publiée en 2014 aux éditions Rue de Sèvres.


D’après le roman de Guy de Maupassant publié en 1886.

couverture bd le horla

Le narrateur mène une vie tranquille dans sa maison au bord de la Seine, lorsque d’étranges phénomènes commencent à se produire.

Quelqu’un boit la carafe d’eau sur sa table de nuit, des objets disparaissent ou se brisent, une fleur est cueillie par une main invisible…

Peu à peu, le narrateur acquiert la certitude qu’un être surnaturel et immatériel vit chez lui, se nourrissant de ses provisions.

Pis encore, cet être, qu’il baptise le Horla, a tout pouvoir sur lui, un pouvoir grandissant… Du Horla ou de l’homme, l’un des deux doit périr.

Le Horla, comme les contes fantastiques écrits par Maupassant à la fin de sa vie, alors qu’il sombrait dans la folie, joue délicieusement avec nos nerfs en traitant de thèmes très actuels comme l’angoisse, la hantise du suicide et la peur de l’invisible.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le Horla »

« Le Horla » par Guillaume Sorel se présente comme un jalon notable, marquant de son empreinte le territoire souvent périlleux de la transmutation d’une œuvre littéraire en dessins et en couleurs.

C’est avec une main à la fois respectueuse et audacieuse que Sorel s’empare du texte de Maupassant, nous invitant à redécouvrir cette nouvelle fantastique à travers un prisme visuel qui déborde de sensibilité et d’innovation.

Lorsque l’on tourne les pages de cette bande dessinée, on est immédiatement frappé par l’éloquence du silence, par cette capacité qu’a Sorel de narrer sans mots, ou avec si peu, l’intériorité tourmentée du protagoniste.

L’artiste, en véritable ventriloque des émotions, fait naître une symphonie de couleurs et de formes qui traduit avec brio la montée en crescendo de l’angoisse et de la folie. Les choix chromatiques, tantôt apaisés en teintes pastel, tantôt alarmants en rouges et jaunes orangés, orchestrent une danse visuelle qui reflète la lutte intime du personnage contre un ennemi invisible.

extrait bd le horla

Certains puristes pourraient arguer que le medium de la bande dessinée, malgré toute sa splendeur graphique, peine à encapsuler la subtilité et la profondeur psychologique de la prose de Maupassant. L’introduction d’un chat, qui n’existe pas dans le texte originel, est symptomatique des libertés prises par Sorel. Pour certains, cela pourrait apparaître comme un écart injustifié, tandis que pour d’autres, c’est une incarnation métaphorique réussie, un guide silencieux dans ce labyrinthe de terreur psychologique.

« Le Horla » de Sorel s’impose non seulement comme une œuvre d’art graphique, mais aussi comme une réflexion sur la nature même de l’adaptation. C’est une invitation à redécouvrir Maupassant, à le sentir et le vivre différemment.