Étiquette : RAF : extrait

French commando – La résistance anglaise en France

Album publié en 2025 aux Editions Nouveau Monde Edition.


Dès juillet 1940, Churchill comprend que la Guerre sera aussi une affaire de coup tordus et de têtes brûlées. Le SOE (Special Operations Executive) regroupe des spécialistes des actions clandestines, de sabotage et de renseignement. Pour couvrir le territoire français, une French Section est créée. En 1942, Bob Maloubier intègre ce service, il a 19 ans. Il ne le sait pas encore mais son destin sera exceptionnel.
Enthousiaste, gai, courageux, sportif, ce baroudeur n’a pas froid aux yeux. Une sorte de “Bébel” résistant. Il saute en parachute, fait exploser des ponts (8 en une journée), manque d’être arrêté par la police de Vichy, est blessé deux fois. Il est poursuivi à moto dans la campagne normande et échappe à mort lors du bombardement Rouen.


Son enthousiasme se teinte peu à peu d’amertume après de nombreux drames et violences de la guerre. La complicité du groupe French Section du SOE sera mise à dure épreuve. Violette Szabo, amie et star du SOE est arrêtée en juin 1944 après avoir été parachutée avec Maloubier. Violette mourra à Ravensbrück sans avoir jamais parlé malgré les séances de torture infligées par la Gestapo.
Le scénario rend justice à la vie héroïque et mouvementée de Bob Maloubier (1923-2015) tout en dévoilant l’histoire du SOE français dont l’action, méconnue, a joué un rôle capital dans la Libération du territoire.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « French commando – La résistance anglaise en France »

Dans l’océan des bandes dessinées historiques consacrées à la Seconde Guerre mondiale« French commando – La résistance anglaise en France » de Fabien Tillon et Lelio Bonaccorso se distingue par sa capacité à révéler un pan méconnu mais déterminant de la Résistance.
Cette œuvre, publiée aux éditions Nouveau Monde en juin 2025, retrace avec une précision documentaire l’épopée du Special Operations Executive (SOE) et plus particulièrement le parcours extraordinaire de Bob Maloubier, véritable « James Bond français ».

Fabien Tillon, petit-fils de Charles Tillon, dirigeant des FTP, apporte à ce récit une légitimité familiale et une connaissance intime des mécanismes de la Résistance. Le scénariste s’appuie sur une documentation irréprochable pour restituer l’histoire du SOE, ce service secret britannique créé en juillet 1940 par Winston Churchill avec pour mission de « mettre l’Europe à feu ». La BD révèle la dimension internationale de la Résistance française, trop souvent occultée par une vision franco-française des événements.

Le récit suit Bob Maloubier, ce jeune patriote de 19 ans qui, après un périple rocambolesque à travers la France occupée, rejoint les rangs du SOE en 1942Fabien Tillon réussit le pari de contextualiser avec précision chaque action, chaque sabotage, dans la stratégie globale des Alliés, tout en préservant une dimension humaine.

On notera le choix audacieux d’une narration à la première personne. Dans un style direct, argotique et imagé, Bob Maloubier nous livre son témoignage avec authenticité. Cette approche permet de dépasser la simple chronique historique pour offrir une plongée vertigineuse dans l’intimité d’un résistant confronté aux dilemmes moraux et aux dangers permanents de la clandestinité.

Fabien Tillon excelle à dépeindre la complexité psychologique de son protagoniste, montrant comment l’enthousiasme juvénile de Bob se teinte progressivement d’amertume face aux tragédies de la guerre. Le scénariste aborde avec clarté les tensions entre les différents services de résistance, les rivalités d’ego et les enjeux politiques qui traversent la Résistance.

Lelio Bonaccorso, dessinateur sicilien reconnu pour ses collaborations avec Marvel et DC Comics, livre ici un travail graphique d’une qualité documentaire. Son trait, qui allie précision historique et expressivité, sert la dimension émotionnelle du récit. Le dessinateur, habitué aux sujets historiques complexes après ses succès avec « Jan Karski » ou « Qui a cassé Enigma ?« , maîtrise parfaitement l’art de reconstituer les atmosphères de l’époque.

Sa palette chromatique, privilégiant les tons sourds et contrastés, renforce l’atmosphère oppressante de la France occupée tout en soulignant les moments d’espoir et de résistance. Lelio Bonaccorso réussit le délicat équilibre entre réalisme documentaire et lisibilité, offrant des planches d’une grande richesse visuelle sans jamais nuire à la fluidité du récit.

Au-delà de ses qualités artistiques, « French commando » constitue un formidable outil pédagogique. L’œuvre est particulièrement recommandée pour les CDI d’établissements scolaires, s’adressant aussi bien aux collégiens qu’aux lycéens. Les professeurs d’Histoire y trouveront une ressource précieuse pour aborder la Résistance sous un nouvel angle , celui de la coopération internationale et des opérations spéciales.

« French commando – La résistance anglaise en France » réussit donc le pari ambitieux de concilier rigueur historique, excellence graphique et accessibilité du scénéario. Fabien Tillon et Lelio Bonaccorso offrent une BD qui honore la mémoire des héros méconnus du SOE et qui enrichit notre compréhension de la Résistance.


La Guerre des Boutons – Tome 4 – La rentrée des claques

Bande dessinée publiée en 2010 aux éditions Petit à Petit.


Adapté du roman de Louis Pergaud publié en 1912.

Quand Lebrac se fait piquer par les Velran le plus beau des joyaux, à savoir un bouton doré, que peut-il se passer ?

Vous l’aurez deviné!

La reprise des hostilités entre les deux bandes adverses avec, au menu : une farandole de beignes, une avalanche de torgnoles, un tsunami de baffes…

Avec « la rentrée des claques », retrouvez Lebrac, le Grand Gibus, le Petit Gibus, Camus, La Crique dans une trépidante et savoureuse aventure… inédite!

Accrochez vous, ca va chauffer !!!


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « La Guerre des Boutons – Tome 4 – La rentrée des claques »

« La Guerre des Boutons – Tome 4 : La rentrée des claques » est une œuvre qui parvient à capter l’attention par la richesse de son univers et la vigueur de son récit. Adapté du roman éponyme de Louis Pergaud, ce quatrième volet continue de raconter les aventures de deux bandes rivales, plongées dans une guerre de boutons symbolique et pourtant si sérieuse pour les protagonistes.

Sous la plume de Céka et le pinceau de Khaz, les personnages prennent vie avec une expressivité remarquable, témoignant d’un soin particulier accordé aux détails du quotidien rural.

Les scènes de confrontation, véritables moments clés de la série, sont orchestrées avec une énergie communicative. L’humour, omniprésent, apporte une légèreté bienvenue tout en soulignant le contraste avec la gravité perçue par les enfants dans ces querelles.

Cet album se distingue par sa capacité à capturer l’esprit de camaraderie et de rivalité qui anime ces jeunes héros. Toutefois, on pourrait reprocher à l’œuvre de ne pas suffisamment explorer de nouvelles voies narratives, laissant ainsi une impression de déjà-vu.

« La Guerre des Boutons – Tome 4 : La rentrée des claques » ravira les amateurs de la série qui y retrouveront les ingrédients qui ont fait son succès.


D’une île à l’autre

Album publié en 2011 aux éditions L’association.


Résumé éditeur

couverture bd D'une île à l'autre

Composé de deux journaux de voyage, dans le village corse de Novella et à Hastings dans le Sussex Anglais, ce nouveau livre de Vanoli renoue avec un exercice auquel il s’était déjà confronté, notamment dans son Brighton report.

La méthode est cependant nouvelle pour Vanoli, qui consiste ici en une collecte de matériaux écrits, dessinés et photographiés qui, passés au tamis de la mémoire, recomposeront un récit. Deux îles et deux journaux différents mais qui habitent le même monde : celui de Vanoli, où la matière est toujours traversée d’onirisme, où les êtres humains sont approchés avec délicatesse. « Absorber visuellement le paysage et l’oublier. Les deux à la fois« .

Un travail sur la mémoire, peuplé de récits de vieillards, de ruines, de brocantes et d’antiquaires, de retours.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « D’une île à l’autre »

Avec « D’une île à l’autre », Vincent Vanoli livre une œuvre à la fois contemplative et poétique, où le dessin se fait vecteur de méditation. L’auteur nous invite à un voyage insulaire à travers des paysages énigmatiques, habités par des personnages aussi singuliers qu’émouvants, tous en quête d’un lien ou d’un but.

Vincent Vanoli déploie un univers graphique à la fois brut et subtil, où le noir et blanc côtoie une bichromie sobre et évocatrice. Ce style dépouillé amplifie l’atmosphère d’introspection, donnant au lecteur l’impression d’un tête-à-tête avec les âmes des personnages. Chaque case semble raconter une solitude, une nostalgie, mais aussi une forme d’espoir, comme si les îles représentées ne formaient finalement qu’une seule et même quête : celle d’un ailleurs, d’un dialogue ou d’une réconciliation.

Vincent Vanoli parvient à marier le récit graphique à une réflexion sur l’isolement et la communauté. On peut trouver le rythme un peu lent, il s’agit précisément de l’une des grandes qualités de l’album : permettre au lecteur de s’imprégner pleinement de cette atmosphère flottante, presque onirique.

« D’une île à l’autre » est une invitation à ralentir, à contempler et à écouter les silences qui résonnent entre les cases.


Lieu visité par la bd en Corse

Novella

Kadath – L’inconnue

Bande dessinée publiée en 2023 aux éditions Black River.


Adapté du roman de H. P. Lovecraft publié en 1943 (écrit entre 1926 et 1927).

couverture bd Kadath - L'inconnue

 » Hei! Aa-shanta nygh ! Va-t’en ! Renvoie les dieux de la
Terre dans leur repaire de Kadath l’inconnue, et prie l’espace tout
entier de ne jamais me rencontrer sous mes mille autres formes…; car je suis Nyarlathotep, le Chaos Rampant !
« 

Randolph Carter, voyageur au pays des rêves, tente de ne pas se réveiller avant d’avoir atteint son objectif, l’inaccessible Kadath : la demeure des dieux, un lieu de fantastique et d’imagination débordante.
Carter parcourt un monde rempli de menaces et de monstres abominables, mais aussi de palais, de cités exubérantes et de paysages qui rappellent à l’homme son rôle insignifiant sur le gigantesque échiquier cosmique.

Quelles sont les raisons de continuer quand tout autour de soi est terrifiant et mortel ? Kadath peut apporter des réponses à cette question !
Une adaptation sans précédent de La Quête onirique de Kadath l’inconnue de H. P. Lovecraft.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Kadath – L’inconnue »

Avec « Kadath – L’inconnue« , Florentino Flórez réussit une prouesse rare : transposer l’univers labyrinthique de H. P. Lovecraft en une bande dessinée captivante et accessible.

Dès les premières pages, le lecteur est happé par l’atmosphère énigmatique des contrées rêvées de Randolph Carter. Les illustrations signées Guillermo Sanna et Jacques Salomon transmettent une force visuelle singulière. Les paysages fantasmagoriques et les créatures fascinantes se mêlent pour recréer le sentiment de vertige propre à l’auteur original.

Florentino Flórezenrichit le récit par l’ajout d’un compagnon félin, offrant à la narration une légèreté et une humanité qui tranchent avec les tonalités parfois austères de Lovecraft . Ce choix permet d’équilibrer l’introspection du héros avec des dialogues fluides et des moments d’interaction captivants. La structure narrative, complexe mais maîtrisée, garantit une lecture immersive qui respecte l’héritage littéraire tout en le réinventant.

Force est de constater que l’imaginaire de Lovecraft est ici abordé avec audace et sensibilité. « Kadath – L’inconnue » se positionne comme une œuvre pour les amateurs de fantastique et de récits d’aventure. Une invitation à plonger dans les abysses du rêve et de l’inconnu.

La drôle histoire du Morbihan

Albums publiés en 2006 aux Editions Des dessins et des mots.


Résumé éditeur

Vers 450 000-300 000 ans avant J.-C., les premiers habitants.
Fin du IXe siècle, invasion des Vikings.
Au Moyen-Âge, où logent les Morbihannais.
1675-1689, le parlement de Bretagne à Vannes.
1666, création de Lorient.
1804, pendaison de Cadoudal.
1808, Napoléonville ou Pontivy.
1893, Sarah Bernhardt à Belle-Île.
1939-1944, la guerre dans le département ; 1971, les débuts du Festival interceltique… 
Autant d’événements qui révèlent la diversité et la variété de l’histoire du Morbihan.

Après s’être consacré, tout dernièrement, à l’histoire du Finistère et de Nantes, l’auteur poursuit avec passion ses investigations avec La drôle d’histoire du Morbihan des origines à nos jours.
Il retrace, avec rigueur et avec une note d’humour, l’histoire du département au travers d’une sélection de 144 faits de la vie politique, économique, artistique…

Le livre relate également la « petite histoire » avec les coutumes, les fêtes… et les modes de vie rencontrés au fil des siècles. Outre les événements, l’auteur cite des personnalités marquantes originaires ou ayant vécu dans le Morbihan.

Cette histoire, pas toujours très drôle, est croquée par 10 talentueux dessinateurs humoristiques bretons : Nono, Arno, Bélom, Clam, Gégé, Juteau, Jiluk, Morvan, Schvartz et Stephan.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « La drôle histoire du Morbihan »


« La drôle histoire du Morbihan » de Christophe Trinka est une bande dessinée qui se distingue par son humour décalé et son originalité.

Trinka parvient à capturer l’identité du Morbihan à travers des anecdotes cocasses et des jeux de mots qui raviront les amateurs de la région. Les illustrations, bien que simples, sont efficaces et soutiennent bien le récit.

Le récit est fluide et bien construit, avec des transitions bien gérées entre les différentes histoires. L’humour peut parfois être trop localisé, limitant l’accessibilité pour ceux qui ne connaissent pas bien la région.

La bande dessinée excelle dans sa capacité à capturer la culture et l’histoire du Morbihan. Les références historiques et culturelles enrichissent le récit et offrent une immersion dans la région.

« La drôle histoire du Morbihan » est une œuvre divertissante et originale qui ravira les amateurs de la région et ceux qui apprécient un humour décalé. Trinka réussit à offrir une lecture agréable et enrichissante, malgré quelques légères inégalités dans le récit.

Une lecture recommandée pour ceux qui souhaitent découvrir le Morbihan sous un angle humoristique et décalé.

Paroles d’étoiles – Mémoires d’enfants cachés 1939-1945

Album publié en 2008 aux éditions Soleil.


Résumé éditeur

couverture bd Paroles d'étoiles - Mémoires d'enfants cachés 1939-1945

A l’âge de l’insouciance où ils n’auraient dû connaître que de simples chagrins d’enfants, projetés dans la guerre, marqués d’une étoile jaune, et souvent séparés de leurs parents, des milliers d’enfants ont dû apprendre à se méfier, à mentir, à se cacher.

Leurs souvenirs, la plupart du temps amers et douloureux, les ont également rendus plus forts. Du moins, pour les quelques-uns qui ont trouvé amour et protection auprès des « Justes » qui les ont cachés en dépit du danger.

Ces enfants ont transcrit leurs souvenirs dans des lettres, des journaux intimes et divers récits autobiographiques. Ils constituent un témoignage sans prix, attestant des parts d’ombre et de lumière de notre histoire, qui ne doivent jamais tomber dans l’oubli.

Réunissant pour la première fois certains de ces témoignages, Paroles d’Etoiles traite d’un sujet jamais encore abordé en bande dessinée. Cet ouvrage participe ainsi au travail de mémoire que chacun d’entre nous se doit d’accomplir et se veut un message d’espoir destiné aux nouvelles générations. Après Paroles de Poilus publié en 2006, et Paroles de Verdun en 2007, Paroles d’Etoiles s’inscrit dans la continuité de cette collection dans laquelle les plus grands artistes du 9e art mettent en images des récits et des témoignages historiques majeurs.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Paroles d’étoiles – Mémoires d’enfants cachés 1939-1945 »

Paroles d’étoiles – Mémoires d’enfants cachés 1939-1945 est une œuvre graphique qui interpelle par son pouvoir narratif et émotionnel. Cette bande dessinée, coordonnée par Jean-Pierre Guéno, donne la parole à ceux dont la voix fut trop longtemps étouffée : les enfants juifs cachés durant la Seconde Guerre mondiale.

À travers neuf récits illustrés par différents artistes, chaque témoignage dévoile une part de l’horreur vécue, avec une sensibilité qui touche en plein cœur.

Le choix des styles artistiques variés pour chaque récit souligne la diversité des expériences vécues, créant ainsi un contraste saisissant entre l’innocence des protagonistes et la violence du contexte historique. L’aspect pédagogique l’emporte parfois sur l’art narratif, avec des passages au ton moraliste. Pourtant, cette œuvre n’en demeure pas moins un rappel indispensable des dangers de l’oubli et du silence, rappelant à chacun l’importance de transmettre ces mémoires.

Paroles d’étoiles s’inscrit donc comme un devoir de mémoire, où l’émotion se mêle à l’histoire pour offrir une lecture à la fois bouleversante et nécessaire, faisant de cette bande dessinée un témoignage vibrant et inoubliable.


L’Ange noir

Album publié en 2011 aux éditions Sixto.


Résumé éditeur

couverture bd L'Ange noir

Nantes. Une avocate reçoit des lettres anonymes lourdes de conséquences. Un matin, elle est découverte assassinée dans son bureau.
Aurait-elle payé de sa vie une rancœur tenace ?

Alex Lucas est chargé de l’enquête. Son sens personnel de la justice et sa tendance à braver l’autorité ont déjà failli lui coûter sa carrière plus d’une fois.
Cette affaire sera-t-elle la dernière pour le policier ?


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « L’Ange noir »

« L’Ange Noir« , fruit de la collaboration entre Jean-Pierre Bathany et Jérôme Mathé, est une bande dessinée qui plonge le lecteur dans les méandres obscurs de Nantes. Le récit s’ouvre sur le meurtre de Judith Mérieux, une avocate renommée surnommée « L’Ange Noir », retrouvée assassinée dans son bureau après avoir reçu des lettres anonymes menaçantes. L’enquête est confiée à l’inspecteur Alex Lucas, un policier au caractère bien trempé, connu pour son approche peu orthodoxe de la justice.

Le scénario, hommage au roman noir américain, est habilement construit, maintenant une tension palpable tout au long de l’histoire. Les dialogues sont percutants, et les rebondissements tiennent le lecteur en haleine. Le dessin en noir et blanc de Jérôme Mathé, avec ses nuances de gris, capture avec précision l’atmosphère nantaise, offrant des décors urbains détaillés qui renforcent l’immersion dans l’histoire. Les décors sont très réalistes, d’une précision parfois très photographique, comme en témoignent les représentations du pont Tabarly, de la fontaine de la Place Royale ou encore de la cathédrale.

« L’Ange Noir » est une œuvre aboutie qui séduira les amateurs de polar et de bande dessinée, témoignant du talent de ses auteurs à s’approprier et renouveler les codes du genre.


Lieu visité par la bd en Bretagne

Nantes

Les Aventures d’Anselme Lanturlu – Le Trou noir

Bande dessinée publiée en 1985 aux éditions Belin.


couverture bd Les Aventures d'Anselme Lanturlu - Le Trou noir

Chacun sait, hélas, qu’un cours ou un texte de vulgarisation est une joie… pour l’auteur.
La bande dessinée scientifique, au contraire, c’est le triomphe du lecteur !
Celui-ci s’identifie aux personnages de la B.D., expérimente et vit les plus hauts concepts de la science à mesure qu’il les découvre.
Se  » shooter  » avec Albert Einstein est une aventure risquée ; ce n’est pourtant, pour Anselme Lanturlu et ses amis, que le début d’une aventure !
Anselme découvrira ainsi que le Grand Univers est courbé par les objets qu’il contient et qu’au-delà d’une certaine courbure, le voyageur cosmique se retrouve piégé dans les trous noirs, ces Maëlstroms de l’espace.
Peut-il en ressortir par des fontaines blanches ? Malgré la haute technicité des moyens mis en œuvre – papier, ciseaux et colle – on ne répondra pas à cette question profonde.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Les Aventures d’Anselme Lanturlu – Le Trou noir »

La BD n’a pas encore été lue.

Le Saint et l’assassin – Le franciscain de Bourges et Paoli

Album publié en 2017 aux éditions Bulleberry.


Résumé éditeur

Lyon en guerre 1940-1944.

couverture bd Le Saint et l'assassin - Le franciscain de Bourges et Paoli

Il y a les héros, il y a les salauds.
Avec parfois un mélange imprécis des deux. Ainsi Bourges pendant l’Occupation, entre 1942 et 1944, a vu se croiser deux personnages aussi contraires qu’incroyables : le « bon » soldat allemand, le frère Alfred Stanke, un franciscain muté comme infirmier à la prison du Bordiot ; le « mauvais » français, Pierre-Mary Paoli, un jeune homme d’Aubigny-sur-Nère, embauché par la Gestapo.
Celui-ci deviendra le plus atroce tortionnaire de ses compatriotes, celui-là se fera le sauveur de nombre d’entre eux.
Et l’éternelle question se pose : entre le courage de l’un et la lâcheté de l’autre, quel camp aurions nous choisi en pareilles circonstances ?


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le Saint et l’assassin – Le franciscain de Bourges et Paoli »

En ouvrant Le Saint et l’Assassin – Le franciscain de Bourges et Paoli de Bernard Capo, on plonge dans un pan méconnu de l’histoire de Bourges. D’un côté, le franciscain, ce prêtre qui sauva des vies au péril de la sienne, et de l’autre, Pierre-Marie Paoli, agent de la Gestapo, dont le nom résonne encore dans les mémoires locales. Une dualité frappante, portée par un récit à la fois intime et universel.

Les dessins, précis et empreints de réalisme, plongent le lecteur dans les ruelles de Bourges, presque comme s’il marchait lui-même sur les pavés de l’époque. On reconnaît des lieux familiers, comme l’église Saint-Bonnet ou le palais Jacques-Cœur, qui ancrent davantage l’intrigue dans le réel.

Une œuvre qui mérite d’être lue, à la fois pour ses qualités graphiques et pour la mémoire qu’elle préserve.


  • Le Site « Mémoire » et son article « Alfred Stanke, le franciscain de Bourges« .
  • Reportage vidéo sur Pierre Paoli

Lieu visité par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Bourges

L’Alsace déracinée

Album publié en 2021 aux éditions du Signe.


Résumé éditeur

couverture bd L’Alsace déracinée

Ni les paroles pleines de bonnes intentions, ni les ouvrages de la ligne Maginot construits sur 1 500 kilomètres le long des frontières nationales n’empêcheront l’Allemagne d’envahir la France.

L’Alsace, comme sa voisine la Moselle, va connaître une des pages les plus sombres de son histoire, celle de l’occupation allemande nazie.
Le 1er septembre 1939, devant l’imminence de la guerre, les habitants des localités alsaciennes situées le long de la frontière avec l’Allemagne sont évacués. 374 000 Alsaciens provenant de 107 communes bas-rhinoises prennent la direction du sud-ouest de la France, principalement en Dordogne, en Haute-Vienne et dans l’Indre.
Ceux des 79 communes haut-rhinoises sont évacués vers le Gers, la Haute-Garonne et les Landes.

Après l’armistice de juin 1940, une question se pose à ces réfugiés : rester dans les départements d’accueil ou rentrer au pays ?
Ceux qui rentrent assistent alors à la défrancisation et à la nazification de l’Alsace ainsi qu’à l’expulsion des juifs, tsiganes, communistes, syndicalistes, religieux et de tous ceux qui « n’entrent pas dans l’idéologie nazie.
C’est l’histoire de ces Alsaciens évacués, expulsés, réfugiés que « Lisel » vous propose de raconter dans ces pages.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « L’Alsace déracinée »

L’Alsace déracinée est une œuvre qui s’inscrit dans la tradition des récits graphiques mémoriels, abordant des sujets historiques avec une sensibilité à la fois didactique et émotionnelle. Scénarisée par Charly Damm et illustrée par Jean-Marie Cuzin, cette bande dessinée raconte le drame des Alsaciens expulsés de leur terre natale durant la Seconde Guerre mondiale, un épisode souvent méconnu mais pourtant marquant.

À travers des illustrations aux couleurs froides et une mise en scène soignée, Cuzin parvient à capturer la tristesse et la résilience de ces familles déracinées. Les planches, sans être révolutionnaires sur le plan artistique, se montrent efficaces pour ancrer le lecteur dans cette période troublée, où chaque visage exprime la douleur de l’exil.

Le scénario, bien documenté, ne se contente pas de relater des faits historiques ; il parvient à humaniser le récit en se concentrant sur le choc culturel et les défis auxquels ces Alsaciens ont dû faire face dans leur nouvelle vie. La dimension historique est renforcée par l’inclusion d’un chapitre dédié aux Juifs alsaciens et au camp du Struthof, ajoutant une profondeur supplémentaire à l’œuvre.

Cette bande dessinée réussit à éveiller la conscience du lecteur sur un chapitre oublié de l’histoire française, tout en offrant un hommage digne et respectueux aux victimes de cette tragédie.

L’Alsace déracinée se distingue par sa rigueur historique et son engagement à faire revivre un passé douloureux, tout en étant accessible à un large public.


Lieux visités par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

AlsaceCamp de Struthof